B

Building

Immeuble

Construction dotée d'un grand nombre d'étages

A

Antenna

Antenne

Tour métallique qui permet de recevoir ou d'émettre des ondes radioélectriques

S

Span

Pont

Construction permettant de passer au-dessus d'un fossé

E

Earth

Falaise ou Paralpinisme

Paroi rocheuse descendant à la verticale

Comment débuter le BASE jump ?

Documents à lire

TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES (SQUIRREL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

Le tissu ultraléger est l’une des meilleures choses qui soit jamais arrivée aux voiles de BASE, et après plus de dix ans d’utilisation sur le terrain par les clients de plusieurs fabricants, il existe une abondance d’informations sur ses caractéristiques et ses performances à long terme.

Les voiles légères sont plus faciles à plier, avec une mise en conteneur plus petits et une manipulation facilité. Elles offrent généralement de meilleures caractéristiques d’ouverture.

Les seuls inconvénients du tissu léger sont une résistance à l’abrasion et une longévité réduites. Les parachutes en tissu léger ne durent pas aussi longtemps que les parachutes en tissu de poids standard (si vous comparez un tissu du même fabricant). L’inconvénient de la longévité peut être atténué en utilisant du Zéro Porosité sur le bord d’attaque, où les performances du tissu sont les plus critiques. Cela prolonge la durée de vie utile d’une voile légère.
N.d.A: une voile légère convient à presque tout le monde, à presque tous les types de sauts.

Mais il existe encore quelques idées fausses. Récemment, un article a circulé brièvement, affirmant, entre autres, que le PN9 dure plus longtemps que le tissu F-111 de poids standard. C’est trompeur et découvrons pourquoi en approfondissons un peu.

Tout d’abord, un peu de vocabulaire :
PN9 : le PN9 est un nom commercial pour une spécification de tissu, fabriqué par Porcher Sport, en France. Il s’agit d’un tissu perméable ultra léger et peu encombrant, pesant environ 30 grammes par mètre carré. Il a été initialement conçu pour les voiles de réserve en parapente.

F-111 : est un nom commercial pour un produit abandonné il y a plus de 30 ans. F-111 est devenu un terme largement utilisé pour décrire les tissus de parachute tissés et calandrés qui permettent une certaine quantité de transfert d’air (généralement 0 ~ 3 cfm * à l’état neuf) et sont « perméables ». Plus d’informations sur le calandrage en bas de page **.

ZP : le tissu ZP (Zero Porosity) est tissé de manière similaire au F-111, mais est enduit (généralement avec du silicone et généralement des deux côtés) pour empêcher le transfert d’air et être non perméable. Prenez du F-111, enduisez soigneusement les deux côtés de silicone à l’aide d’une raclette géante et le tour est joué. Le ZP est généralement un peu plus lourd à environ 50 grammes par mètre carré, selon la marque et les spécifications.

PN1 : c’est le nom commercial d’un tissu de style F-111 de « poids standard » fabriqué par Porcher Sport. Il est plus épais et plus lourd que PN9, à 42 grammes par mètre carré.

Le PN9 est le F-111 ou, plus précisément, le F-111 ultra-léger. En effet, le F-111 fait référence à un tissu dont les spécifications de perméabilité correspondent aux caractéristiques du PN9, et le PN9 est un tissu plus léger que le tissu standard de cette catégorie. Il existe de nombreux fabricants différents de tissus de parachute. Chaque fabricant confectionne un tissu qui rentre dans une catégorie, qui peut être définie comme du F-111 ou du ZP. Cependant, comme pour tout produit, la qualité et les caractéristiques varient selon les fabricants. Alors, comment évaluons-nous le PN9 ? Il est logique de comparer le PN9 avec un tissu de poids standard du même fabricant, Porcher Sport. Par conséquent, le PN9 de Porcher doit être comparé au PN1 de Porcher. Si nous faisons cela, alors la vérité sur PN9 est révélée. Tout autre chose compare les pommes aux oranges.

Le tissu léger, en particulier le PN9, dure-t-il plus longtemps que le tissu de poids standard, en particulier le PN1 ?
La réponse est non. Il existe de nombreuses mesures grâce auxquelles nous pouvons mesurer la longévité ou la performance d’un tissu au fil du temps. Les trois éléments pertinents pour les parachutes sont :
1. La porosité (perméabilité)
2. La stabilité mécanique (allongement, résistance à la rupture)
3. La résistance à la déchirure du tissu/résistance à la déchirure à la couture

Comparaison du PN9 et du PN1 :
Dans chaque catégorie, le PN9 obtient un score inférieur au PN1, ce qui signifie qu’il se déchire plus facilement, devient plus poreux au fil du temps et est moins stable par rapport au PN1. Maintenant, si vous comparez le Porcher PN9 à un tissu de poids standard d’un autre fabricant, par exemple un fournisseur couramment utilisé par d’autres fabricants américains de voile de BASE, vous pourriez trouver que le Porcher PN9 ultra-léger surpasse le F-111 de poids standard d’un fournisseur national. Cela en dirait plus sur la qualité du tissu que sur les caractéristiques du PN9, et sur la base de cette comparaison, nous ne pouvons pas dire que « le tissu léger dure plus longtemps ». Comparez uniquement les pommes aux pommes, s’il vous plaît.

Le PN9 est plus léger. Mais comment est-il plus léger et qu’est-ce que cela signifie ?
Le fil utilisé dans PN9 est plus fin (et moins résistant) que dans le PN1. Bien qu’il y ait une densité de fil plus élevée dans PN9 afin d’atteindre la couverture de surface nécessaire pour un niveau de perméabilité suffisamment bas, il contient également moins de matière totale. Et moins de matériau signifie moins de durabilité, tous les autres facteurs étant égaux.

Et la longévité ?
Le PN9 a une durée de vie plus courte. Les tests et les spécifications du fabricant sont alignés sur l’expérience sur le terrain, tous démontrant que le PN9 a une stabilité mécanique inférieure, une durabilité inférieure, une résistance à l’abrasion inférieure et une porosité plus élevée que le PN1 standard au fil du temps.

Est-ce une mauvaise chose ?
Pas nécessairement, nous devons juste en être conscients. Les voiles de BASE en PN9 se sont avérés durer des centaines de sauts lorsqu’elles sont correctement entretenues. Un bord d’attaque en ZP augmente considérablement la durée de vie des performances en maintenant un tissu stable en porosité nulle sur la partie la plus critique du profil aérodynamique. Un parachute tout en PN9 sans ZP subira une dégradation significative des performances lors des ressources aux posés, en vol, à l’ouverture et au fil du temps.

Si vous avez entendu quelque part que les voiles en PN9 « durent réellement plus longtemps » que les voiles en F-111 de poids standard, vous pouvez ignorer cette affirmation sans vous poser de questions. C’est une conclusion qui n’aurait pu être tirée que d’une comparaison entre le PN9 et un tissu de poids standard de qualité inférieure d’un autre fabricant. Cela en dirait beaucoup plus sur le tissu standard que sur la longévité du PN9. Gardez à l’esprit que la qualité du lot, la couleur de la teinture et le processus de calandrage peuvent tous avoir un impact sur les propriétés finales d’un tissu, aussi du même fabricant, donc les comparaisons doivent être précises et faites avec soin.

Alors, comment ça vole ?
Notre société collaboratrice, Ozone Gliders Ltd., à maintenant plus de quinze ans de recherche et développement dans les voiles de parapentes ultra-légères. Il est évident qu’une inertie minime de la voile, grâce à un poids plus faible, signifie de meilleures caractéristiques de maniabilité et un meilleur comportement lors des essais en vol. Bien que les voiles de BASE soient beaucoup moins performantes et beaucoup plus stables que les parapentes, il existe des similitudes. Un parachute plus léger a une maniabilité plus agile, en plus de meilleures caractéristiques d’ouverture, tous les autres facteurs étant égaux.
Comme pour les ressources et le vol, une augmentation de la porosité à mesure que le tissu vieillit dégradera les performances dans ces deux domaines. C’est une grande partie de la raison pour laquelle un bord d’attaque en ZP est si utile lorsqu’il s’agit de performances sur la durée de vie du parachute.

Comment ces choses sont-elles testées ?
Eh bien, nous pourrions laisser quelques morceaux de tissu à l’extérieur pendant tout un été, mais ce ne serait qu’un moyen simpliste de tester la solidité des couleurs du tissu (pour voir à quel point le colorant s’estompe faces aux UV et aux éléments). Peu de conclusions pourraient être tirées de ses analyses, car une simple exposition ne reproduit pas une utilisation réelle.
Principalement, nous basons nos décisions sur des tests de laboratoire du fabricant (tels que Porcher Sport), combinés à des tests sur le terrain. Les conceptions de voiles SQRL sont toujours testées en charge.

Et les ouvertures ?
Une voile plus légère peut être tirée plus rapidement du conteneur jusqu’à la tension des suspente (Line Stretch) par rapport à une voile plus lourde, avec un extracteur de même taille. Plus de masse donne une accélération plus faible lorsque la traînée est égale. Donc, vous obtenez une masse inférieure, s’il s’agit d’un tissu plus léger ou d’un parachute plus petit et de lignes plus courtes, cela signifie moins de temps pour s’étirer et donc une ouverture plus rapide.

Si vous avez entendu quelqu’un dire que « le tissu léger ouvre plus fort », vous pouvez rire un bon coup ! En fait, le contraire serais plus réaliste, en fonction de la porosité de la voile légère par rapport au tissu standard, résultant de l’âge du parachute dont nous discutons.
Si la traînée de votre extracteur est proportionnelle à la masse de la voile, alors vous vous demandez si le tissu léger à une meilleure inertie et si elle surpasse plus facilement les molécules d’air en mouvement pendant la période de gonflage, mais cela reviendrais à s’arracher les cheveux et le résultat serais des millimètres d’altitude.
Dans l’ensemble, il est inutile d’imaginer acheter une voile en tissu plus lourd pour éviter les ouvertures fortes. Une discussion sur la taille de l’extracteur serait plus appropriée qu’un changement de taille de voile.

La taille est-elle importante ?
Oh oui, elle l’est ! Attendez un peu, parlons-nous toujours de la voile ? Dans ce cas, une voile plus petite se gonflera plus rapidement qu’un parachute plus grand. Alors qu’ une voile se déploie en deux dimensions (envergure et corde), elle a moins de distance totale à parcourir pour s’épanouir qu’une voile de taille supérieur. En plus de cela, le rapport entre les d’entrées d’air et le volume interne total n’est pas le même sur des voiles de taille différente. Plus la voile est petite, moins elle devrait théoriquement avoir besoin de se gonfler. Est-ce mauvais ou dangereux, si vous êtes plus léger et sautez sur de plus petites voiles ? Non. 

Mais voici quelques conseils :
Étape 1, identifiez la taille de la voile qui convient à vos objectifs de charge alaire.
Étape 2, identifiez le type de tissu qui convient à vos objectifs de saut (et de marche d’approche et de pliage).
Étape 3, identifiez la voile qui a les caractéristiques d’ouverture dont vous avez besoin pour vos objectifs.
Le type de tissu n’est pas le principal facteur à considérer lors du choix d’une taille de voile. Les voiles légères sont tout aussi utiles aux petites qu’aux grandes personnes.

Donc, je vis dans le désert et mon chien adore ma voile de BASE…
Vous avez peut-être entendu quelqu’un dire que les cactus et les animaux domestiques pourraient être un moyen de tester PN9. Nous plaidons fermement contre la maltraitance des animaux, c’est donc une bonne chose que nous n’ayons pas à utiliser un chiot pour comprendre l’origine des dommages de la résistance du tissu PN9. Il y a déjà deux tests ici : résistance à la déchirure et résistance à la rupture. Les scores du PN9 sont inférieurs dans les deux cas par rapport au PN1 (poids standard). Ne nous croyez pas sur parole, Allez voir ce lien.

Qui devrait éviter le PN9 ?
Si vous atterrissez fréquemment dans des buissons épineux, plier dans des endroits sales, atterrissez souvent dans l’eau et prévoyez de faire plusieurs centaines de sauts sur votre parachute, un voile en PN1 durera plus longtemps. Cela ne signifie pas que vous ne devriez pas choisir le PN9, mais vous devrez peut-être le remplacer plus tôt.
De plus, si vous cherchez à acheter d’occasion une voile en PN9 déjà bien utilisé, n’oubliez pas ces remarques.

Mais qu’en est-il de la porosité ?
Voilà une bonne question. Lorsque le PN1 et le PN9 sont neufs, les tests de porosité montrent des résultats identiques. Cependant, moins de matériau signifie moins de durabilité, rappelez-vous que le PN9 est fabriqué avec un fil plus fin. Avec le temps, la porosité du PN9 augmentera plus que le PN1, ce qui signifie que le PN9 ne durera pas aussi longtemps.
L’une des choses que nous savons depuis plus de dix ans sur les voiles de BASE en PN9, en plus des nombreux tests issu du parachutisme avec ce PN9 déjà très largement utilisées, est que la porosité d’un parachute en PN9 augmentera considérablement par rapport au PN1 au fil du temps. La durée de vie d’une voile en PN9 est plus courte et l’augmentation de la porosité est un facteur principale de dégradation des performances. Mais comme le tissu léger disparaît, le PN9 est plutôt bon (le meilleur même).

Qu’y a-t-il d’autre, à part le PN9 ?
Porcher Sport n’est pas le seul fabricant de tissu semi-perméable ultraléger (0-3cfm *), à faible encombrement. Et le PN9 n’est pas le seul tissu utilisé par les fabricants de parachutes pour les voiles légères. Chez Squirrel et Ozone, nous examinons fréquemment les produits disponibles et avons des relations avec plusieurs fournisseurs. D’autres sociétés au Royaume-Uni, en Allemagne, en Corée, en Afrique du Sud et au Sri Lanka produisent des tissus légers tissés qui répondent aux spécifications de la catégorie F-111. Il existe des différences subtiles, mais importantes entre les tissus de chaque fournisseur. Nous les évaluons en utilisant ces caractéristiques : porosité, résistance et stabilité. Nous prenons également en considération le volume et le poids de la matière. Lorsque tous les facteurs sont pris en compte, le PN9 reste la meilleure option globale sur le marché. C’est pourquoi nous l’utilisons exclusivement depuis le premier jour.

* – Pieds cubiques par minute
** Le calandrage est, comme décrit dans la description wikipedia vaguement générique, un processus impliquant le passage de tissu à travers des rouleaux sous la chaleur et la pression. La procédure exacte, les ingrédients et la méthode reste un secret bien gardé pour la plupart des fabricants de tissus, mais en plus de la chaleur et de la pression simples, le tissu peut être imprégné d’une émulsion ou d’une solution à base de solvant pour améliorer diverses propriétés du tissu fini. Ce n’est pas un revêtement, mais cela peut améliorer la compacité du fil.

TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES (SQUIRREL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

Pour certaines personnes, le parachutisme est le meilleur sport du monde. Pour d’autres personnes, le parachutisme est totalement contraignant et pas amusant du tout.

© Jacques Malnuit

Des personnes ont appris le BASE sans sauter au préalable en parachutisme. Cela a été fait. Cependant, si vous demandez à quelqu’un qui a sauté l’étape parachutisme, il vous dira invariablement que c’était très stupide et s’il pouvait revenir en arrière et recommencer, il sauterait beaucoup plus d’un avion. Certains base jumpers qui se sont lancés dans le sport avec seulement une très petite quantité de sauts en parachutisme et qui ont maintenant un niveau de maturité intermédiaire en BASE pourrait vous dire qu’une expérience en parachutisme est totalement inutile. Cependant, à peu près tous les base jumpers très expérimentés dans le monde vous diront que le parachutisme est incontournable, et vous devriez leur faire confiance.

Personnellement, en tant que personne qui a commencé le BASE avec seulement 11 sauts d’avion et qui est allé à Lauterbrunnen et à l’Eiger au cours de mon premier mois d’apprentissage, je suis fermement convaincu que le parachutisme est absolument et positivement important non seulement au début, mais tout au long de votre carrière de base jumper. Même si ce n’est pas si amusant, je pense que c’est quelque chose qui devrait être considéré comme nécessaire pour atteindre un niveau compétent en BASE, surtout si vous prévoyez de faire des sauts de BASE glisseur haut. J’ai de la chance d’avoir survécu à mon idiotie et si je pouvais remonter le temps, je sauterais beaucoup plus en parachutisme. J’aurais eu beaucoup plus de plaisir sur mes premiers sauts de falaise et je serais certainement un meilleur base jumper que je ne le suis aujourd’hui.

Si vous prévoyez de ne jamais sauter plus de 150 m, alors vous pouvez peut-être apprendre à manœuvrer sous voile au pont de Perrine (USA), et dans ce cas le parachutisme n’est peut-être pas nécessaire. Je ne contesterais pas cette logique, et certaines personnes ne veulent rien faire d’autre que des sauts bas, dans ce cas, vous pouvez éviter les centres de parachutisme.

Mais les sauts de BASE avec glisseur et à vitesse terminale, selon moi, sont les plus intéressants.. Et je crois que plus vous devenez meilleur, plus vous pouvez vous amuser. Ainsi, se former dans un environnement sain en parachutisme est très important. Si vous ne réussissez pas bien à voler avec votre corps d’un avion, alors vous ne pouvez pas être bon en BASE jump.

Certaines personnes ne jurent que par le tunnel et je conviens que c’est un merveilleux outil. Cependant, vous ne pouvez pas apprendre à dériver dans un tunnel, et la dérive est probablement la compétence la plus importante que vous devrez maîtriser avant de faire du BASE.

Le parachutisme vous emmerdera beaucoup moins si vous apprenez à être bon. Ne prenez pas non plus au sérieux certains abrutis des centres de parachutisme. Toute personne qui vous manque de respect à cause de votre nombre de sauts n’est pas digne de votre amitié ou de votre attention, alors ignorez-les ainsi que leurs attitudes. Quand quelqu’un pète dans l’avion, c’est généralement le gars qui pense être le meilleur parce qu’il a le plus de sauts, alors n’hésitez pas à lui en vouloir. Je sais que la bureaucratie craint, mais vous devrez acheter votre licence et obtenir une assurance, ce n’est pas si grave et à long terme, par rapport au plaisir que le BASE va vous procurer, c’est un bon investissement.

© Jean Baert aka Mr 180°

TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES (SQUIRREL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

Comment vous libérez de votre parachute de BASE ?
Les voiles de BASE, en règle générale, ne se libère pas en cas de dysfonctionnement. Mais il y a des cas où nous voulons nous séparer de notre voile et/ou de tout notre parachute au complet, et rapidement. Cela peut être vital, ou peut-être menacer votre liberté, ou parfois vous devez peut-être simplement le faire. C’est bien d’avoir un plan en tête sur comment vous libérez de votre équipement.

Il existe deux types d’élévateurs couramment utilisé en BASE jump pour connecter le conteneur à la voile : les élévateurs cousus et intégrés au harnais ou les élévateurs 3 anneaux. D’autres types de montages existent, mais généralement votre harnais rentre dans l’une des deux catégories: soit il se libère, soit il ne se libère pas.

Nous avons déjà discuté des limites du système à 3 anneaux en BASE, dans cet article, que nous vous recommandons de lire en premier si vous utilisez ou envisagez un système 3 anneaux.

Élévateurs cousus : avantages  / inconvénients
Plus résistant que les 3 anneaux
Moins de défaillance possibles
Maintenance réduite
Pas de libération rapide

Élévateurs 3 anneaux : avantages / inconvénients
Libération rapide
Plus simple pour changer la voile
Maintenance supérieure
Pas si résistant 

La comparaison se résume principalement à la simplicité par rapport à la commodité. Les élévateurs cousues sont plus solides, mais pas aussi faciles à s’en libérer. Par exemple, la sangle en Dyneema utilisée dans les CRUX et les STREAM ont une résistance à la rupture de plus de 3 tonnes, et vous en avez deux de par côté du harnais, tandis que la plupart des élévateurs à 3 anneaux de type 8 seront en rupture lors de la plage de test entre 2 et 2,2 tonnes maximum, à l’état neuf.

Si vous avez choisi des élévateurs cousues, le plan pour vous séparer de votre équipement lorsque vous en avez besoin est un bon coupe-suspente.
Mais cette action n’est pas aussi simple que de couper un bout de fromage. Une réflexion générale en BASE est « où je vais couper mon parachute ?  » en cas d’urgence. L’une des situations les plus mortelle et des plus courante est un atterrissage dans l’eau, en particulier si l’eau est en mouvement ou très froide. Dans cette situation, il est impératif de vous séparer ou de vous dégager de votre équipement avec rapidité, en étant correctement préparé. Nous avons entendu de nombreux base jumpers dire : « Coupez vos connexions souples », généralement parce que le matériel est relativement cher et que les liens souples sont plus facile à couper.

Mais les liens souples sont petits et difficiles d’accès en cas d’urgence. Fabriqués à partir de Dyneema tressé à haute résistance (Spectra), ils ne sont pas faciles à couper, même avec un bon coupe-suspente, et même sous tension. Deuxièmement, il y en a 4 et situés tout au bout de vos élévateurs, ils peuvent parfois être assez espacés entre eux. De plus, ils ne sont pas faciles à atteindre ! Le point idéal, situé sur le côté de l’élévateur et entre les suspentes et la sangle de l’élévateur, mesure moins de 3 cm de large. Enfin, certains coupe-suspente n’ont même pas une ouverture suffisamment large pour couper un lien souple assemblé, vérifiez le votre avant d’en avoir besoin.

Lorsque vous ajoutez toutes ces caractéristiques puis commencez à vous noyer dans l’eau, sectionner les maillons souples n’est évidemment pas un excellent plan. Nous sommes certains que la personne qui vous a conseiller ne s’est jamais réellement trouvé dans cette situation. Elle était probablement bien au chaud dans son canapé et pensait principalement au coût d’un nouveau harnais.
En cas d’urgence, nous pensons que la meilleure idée est de couper vos élévateurs juste au-dessus de l’épaule et si possible deux par deux.

Mais attendez, les harnais coûtent cher ! Si vous coupez vos élévateurs SQUIRREL dans une situation d’urgence, nous remplacerons votre harnais gratuitement. Nous vous demandons seulement de nous expliquer ce qui s’est passé et ce que vous avez appris. La dernière chose que nous voulons, c’est que nos clients ne laissent pas le coût d’un harnais influencer des décisions vitales liées à leur sécurité.

3 anneaux : en cas d’urgence, vous n’avez qu’à trouver la poignée, de tirer dessus et la voile se déconnecte. En ce qui concerne la libération, les 3 anneaux gagnent.

Élévateurs cousus : avec les élévateurs cousus, vous aurez besoin d’un coupe-suspente. La question est : « qu’est-ce qu’il faut couper ? »

Coupe-suspente sur les élévateurs : vous avez trois actions à faire, trouver le coupe-suspente et les deux groupes d’élévateurs. Vous pouvez couper les élévateurs avant et arrière ensemble de chaque côté, juste au-dessus de votre épaule.

Coupe-suspente sur les maillons souples : vous avez cinq actions à faire : trouver le coupe-suspente et les quatre maillons souples, et ce sont des cibles plus petites et plus éloignées. Rappelez-vous, si vous manquez un maillon souple sur les quatre, ou que votre coupe-suspente finit bourré de fibres en Spectra en coupant les trois autres, vous finirez noyez ! N’oubliez pas : si vous sautez glisseur haut, ou avec vos commandes à l’intérieur du glisseur en mode glisseur bas, vous devrez également couper vos lignes de frein. Cela porte le total des coupes à sept.

Le problème suivant est celui des matériaux, votre coupe-suspente contre votre équipement.
Dans le scénario idéal avec un coupe-suspente ci-dessus, vous coupez à travers deux élévateurs en même temps. Vos élévateurs seront fabriqués à partir de l’un des deux types de matière : en Nylon de type-8 ou d’un mélange de Dyneema.

Couper à travers une double couche de l’un ou l’autre des matériaux peut être facile à faire deux fois avec le même coupe-suspente, ou impossible, selon la qualité du coupe-suspente que vous utilisez et la façon dont vous l’utilisez.
J’espère que vous avez un coupe-suspente de bonne qualité avec une double lame.

Les petits coupe-suspente en plastique et les modèles à lame unique bons marché pourraient ne pas durer assez longtemps pour que vous puissiez passer à travers votre deuxième jeu d’élévateur. Votre coupe-suspente ne doit pas déjà avoir été utilisé. Si c’est le cas ou qu’il est dans un autre état que complètement neuf, REMPLACEZ-LE ou remplacez les lames au minimum.

Prenez votre coupe-suspente de bonne qualité et coupez au-dessus de votre épaule, dans une direction légèrement en diagonale. En accrochant l’élévateur avec un angle en diagonal et en le coupant, cela donne une tension naturelle. Si vos élévateurs sont chargés et que vous êtes traîné ou tiré, l’angle est moins critique, car les élévateurs seront tendus. Mais s’il n’y a pas de tension, couper en biais aidera. Si nécessaire, donner de la tension sur l’élévateur (loin de vous) d’une main, tout en coupant de l’autre main.
Essayez d’attraper les deux groupes d’élévateurs à la fois, l’idée est de faire une action rapide et unique : un coupe-suspente et deux groupes d’élévateurs.

Cela vaut la peine de pratiquer cette technique sur de la sangle à partir de laquelle votre harnais est fabriqué. Si vous le faites, vous constaterez que les coupes suspentes peuvent avoir une durée de vie très courte. Les lames peuvent se boucher avec des fibres, elles s’émoussent rapidement dans certains cas, et couper le deuxième jeu d’élévateurs peut être plus difficile, même avec un coupe-suspente neuf.

Si vos élévateurs sont inaccessibles (c’est-à-dire derrière vous), n’oubliez pas que vous avez d’autres options. Couper les deux sangles de jambe près de la boucle vous permettra de glisser vers l’extérieur et vers le bas. Selon l’ajustement, le type et les réglages de votre harnais, vous devrez peut-être également couper votre sangle de poitrine. Cela porte le nombre total d’actions à quatre : trouver le coupe-suspente et couper trois sangles. Mais si vos élévateurs sont inaccessibles, c’est une meilleure option que la noyade.

Par expérience : il est très difficile de couper les sangles des cuisses de harnais à l’aide d’un coupe-suspente tout en nageant dans l’eau. Il est difficile de viser le bord de la sangle, car le rembourrage des cuissardes et le surplus de sangle issu du réglage des cuissardes rendent l’accès délicat, et il est très difficile de voir ce que vous faites sans lunettes de natation. Si votre harnais est correctement ajusté la boucle et le rembourrage rendent l’espace pour couper assez restreint. Bref, c’est une mauvaise situation. Faites ce que vous pouvez pour garder vos élévateurs devant vous, et accessibles, en cas d’amerrissage.

En cas d’amerrissage forcé dans l’eau, essayez de couper ou de défaire votre sangle de poitrine tout en restant sous la voile. N’hésitez jamais à couper n’importe quelle partie de votre harnais, car si l’eau est en mouvement ou froide, vous êtes vraiment en danger. 

 

 

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