TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES (SQUIRREL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

Il y a encore beaucoup de discussions sur les décès en wingsuit et les dangers du vol de proximité. Cela fait plus de 15 ans que Loic Jean-Albert a fait exploser la pratique du vol en terrain en rasant une pente de neige à Verbier, mais la progression et l’apprentissage ont progressé lentement. Cela est dû en partie à de mauvais conseils présent sur les forums, à des amis qui enseignent à des amis (parfois de mauvaises habitudes), ce qui peut entraîner des déclarations comme « Il est plus sûr de voler à coté de la falaise que survoler le terrain ». Depuis la publication de cet article en 2013, beaucoup de choses ont changé ! Ceci s’est produit ou encore cela et de nombreuses personnes ont commencé à s’intéresser de plus près à la façon dont elles devraient progresser dans cette pratique.

Passons en revue quelques vieux mythes de wingsuit en BASE :
1. Il est plus sûr de voler à coté de la falaise (horizontalement), que de se rapprocher (verticalement) du terrain.
C’est probablement la fausse idée la plus courante sur le vol en terrain en wingsuit. Bien que je convienne que la plupart des décès en wingsuit se sont produits lorsque le pilote a heurté le fond de quelque chose (le sol), au lieu d’a côté de quelque chose (le mur). Je ne pense pas que ce soit vrai de dire qu’il est plus sûr de voler le long d’une falaise. Les gens disent que « vous pouvez toujours vous détourner » de l’objet, ou « vous en sortir ». Le problème avec cela est que les virages en wingsuit sont complexes et difficiles à juger. Même les pilotes qui utilisent des angles d’attaques très prononcés et peuvent faire des corrections très rapide,  dérivent toujours dans leurs virages et perdent de l’altitude. En tant que pilote de terrain débutant, vous dériverez beaucoup plus et perdrez beaucoup plus d’altitude que vous ne l’imaginez. Il est facile de dériver vers la falaise lorsque vous vous en « détournez », ou de toucher une partie plus basse et plus positive de la falaise lorsque vous perdez de l’altitude à cause de votre virage « d’échappement ». De plus, les petits ajustements latéraux sont plus techniques que les petits ajustements verticaux. La trajectoire la plus simple dans une wingsuit est une LIGNE DROITE, et si vous êtes débutant et que vous vous mettez dans une situation dans laquelle vous devez vous détourner de la falaise, alors vous êtes stupide. Si vous volez si loin de lui qu’aucun virage ne sera nécessaire, alors votre travail est bon (mais ce n’est pas encore vraiment du vol de terrain).

2. Il n’y a « aucune marge d’erreur en wingsuit BASE ».
Le mot « marge » est trop souvent utilisé. « Vous n’avez aucune marge d’erreur », est la description la plus courante du vol de proximité par un de ces types intelligents que vous venez de rencontrer. Le problème est que la plupart des gens ne comprennent même pas les paramètres issus de cette marge, lorsque nous volons près du relief. Les pilotes de terrain expérimentés peuvent faire toutes sortes de choses folles, comme voler à travers des trous dans la montagne. Mais si vous débutez, vous devriez commencer par survoler un terrain très escarpé et plonger, en vous rapprochant verticalement de celui-ci. J’ai appris cela d’un Norvégien sage, il y a de nombreuses années. 

Imaginez un élastique géant, tenu à 150 m au-dessus de la pente que vous allez survoler. Il est fixé à 150 m au-dessus de votre ligne, au niveau de votre « meilleure finesse ». Cela signifie que si vous sortez et survolez tout droit au mieux, vous serez à 150 m au-dessus de la pente. Prenons cet élastique et tirons dessus, en l’étirant complètement et rapidement. Plus nous l’étirons, plus nous nous rapprochons de la pente de la montagne et plus nous avons de marge. Je le répète : plus vous vous rapprochez de la pente raide de la montagne, et plus vous étirez cet élastique, plus vous avez de marge en réserve. Plus vous plongez, et plus vous allez vite, et plus vous volez dans l’angle d’attaque adéquate (au-delà de votre angle de « meilleure finesse »), plus vous avez de la marge. Bien sûr, vous vous rapprochez également du sol, mais plus vous vous rapprochez, plus l’élastique est étiré et plus vous avez conservé de l’énergie disponible. Idéalement, si vous voulez racler le menton par terre, vous le ferez à un point où l’élastique est tendu au maximum du possible, où vous tirez dessus aussi fort que possible, que même si seules vos mains opèrent une légère correction sur vos baguettes, BIM !, vous vous éloignez du sol, loin de la pente. Si vous ne comprenez pas cette analogie, vous ne comprenez pas le vol de proximité en wingsuit. Mais attendez, je vais encore continuer d’essayer de vous expliquer.

Essentiellement, ce que je dis, c’est que cela devrait vous prendre un effort considérable pour plonger sur le terrain que vous voulez survoler. 

La section suivante a été modifiée en 2018 pour inclure les ressources récemment disponibles : Pour tous les vols terrain, vous devriez piloter votre wingsuit à un angle d’attaque faible, ce qui signifie qu’un petit ajustement de l’angle d’attaque augmentera instantanément et considérablement votre séparation par rapport au terrain. Pour vos premiers vols de terrain, lorsque vous survolez un terrain escarpé de cette manière, vous devriez vous sentir comme si vous étiez au bout de cet élastique entièrement tendue, sur le point d’être éloignée du terrain à tout moment. C’est une façon de définir la marge en wingsuit BASE. Si vous volez plus plat (finesse maximum), trop lent (angle d’attaque trop élevé) et que vous n’étirez pas cet élastique, alors : vous n’avez aucune marge d’erreur ! Donc, ne faites pas ça. Volez des lignes raides avec la bonne position du corps. En outre, il est important de se rappeler ceci : si vous n’êtes pas en mesure de transformer déjà en parachutisme votre accélération verticale en une belle ressource, alors vous n’êtes pas prêt de sauter en BASE avec une wingsuit. Ce qui précède est écrit avec l’hypothèse que toute personne qui commence à voler près du terrain sait déjà comment se sortir d’une belle accélération verticale, avec efficacité depuis un avion. C’est votre cas ? 

Le deuxième ingrédient nécessaire à une bonne marge, est bien sûr la distance par rapport au terrain. Dire que le wingsuit BASE n’a « AUCUNE MARGE » pour l’erreur, même quand c’est fait correctement, est complètement stupide. Oui, c’est un sport impitoyable. Oui, c’est intrinsèquement dangereux et extrême. Mais nous avons une marge d’erreur et nous pouvons choisir de l’étendre. En plus de maintenir des marges physiques, les meilleures façons de rester en sécurité sont de garder votre ego (l’image que vous voulez montrer aux autres) sous contrôle, d’obtenir des informations de base jumpers plus expérimentés et de se soucier moins de la vidéo que vous essayez d’obtenir.

3. Être un expert en wingsuit signifie que vous pouvez être un expert en vol de terrain, et vice-versa.
Bien piloter une wingsuit et piloter une wingsuit en toute sécurité près du terrain sont des choses totalement différentes. Jusqu’à ce que vous compreniez vraiment combien vous dérivez et deviez dans vos virages, combien d’altitude vous perdez vraiment dans les virages, et à quel point votre wingsuit est vraiment stable lorsque vous plongez vers le sol, vous n’êtes pas prêt de voler près du terrain, même si vous pensez que vous l’êtes. Il y a des choses que vous ne pouvez pas apprendre en parachutisme. De même, de nombreux base jumpers pensent qu’ils sont des experts en wingsuit, mais ils sont loin d’être de vrai pilotes experts en wingsuit. Devenir pilote expert en wingsuit ne peut se produire que dans un environnement de parachutisme. Vous ne pouvez pas devenir un expert dans une soufflerie pour wingsuit, et vous ne pouvez pas devenir un expert en BASE uniquement. La pratique se déroule au fil du temps, dans un environnement où vous pouvez voler en grandes formations rapides avec d’autres pilotes expérimentés, apporter des modifications importantes à votre angle d’attaque et votre direction, et perdre le contrôle de votre wingsuit avec de la place pour vous récupérer. Tout cela équivaut à des centaines, voir des milliers, de sauts en parachutisme.

4. Avoir une wingsuit plus grande rend le terrain plus sûr.
Avoir une wingsuit plus grande signifie seulement avoir une wingsuit plus grande, et rien d’autre.

5. Vous pouvez apprendre seul à voler en wingsuit BASE et apprendre seul le vol de terrain, en toute sécurité.
Vous pourriez survivre sans les conseils de pilotes plus expérimentés, mais vous aurez besoin de beaucoup plus de chance. J’apprends et je progresse toujours chaque année, mais au cours des trois dernières années, j’ai passé beaucoup de temps avec des base jumpers beaucoup moins expérimentés et j’ai eu beaucoup d’occasions de demander à ces personnes des choses qui pourraient les tuer par la suite. 

Voici quelques questions qui auraient peux-être empêché l’issue fatale de certaines personnes que je connaissais :
1. Dois-je plonger sur le terrain avec cette grosse caméra montée sur mon pied ? Où dois-je monter mes caméras ?
2. Dois-je faire mes premiers vols près du sol ou à côté du mur ? Où dois-je faire mes premiers vols de terrain ?
3. Dois-je laisser cette wingsuit populaire me faire me sentir mieux et sauter au-dessus de mon niveau de compétence ? Où dois-je sauter cette wingsuit populaire ?
4. Dois-je plonger sur le terrain ou survoler des obstacles ? Si je veux survoler cette chose, quelle devrait être ma ligne ?
5. Dois-je faire voler ma wingsuit « flottante » (peu rapide) sur un terrain plus plat ? Je suis mal à l’aise dans une plongée raide, alors dois-je survoler ce terrain plus plat là-bas ?
6. Dois-je sauter ce petit conteneur avec cette wingsuit performante ? Je me sens super confiant avec, mais certaines choses comme le déploiement de mon parachute avec cette wingsuit n’est vraiment pas facile.

Le problème de l’inexpérience est que vous ne savez pas quelles questions poser. Pour des raisons de sécurité, vous devez simplement supposer que chaque fois que vous faites quelque chose de nouveau, vous devriez obtenir des conseils à ce sujet. Il suffit de demander. Soyez humble et demandez. Il y a des base jumpers expérimentés, et la plupart de ceux que je connais sont prêts à vous répondre.

7. Votre expérience sur votre falaise locale vous a préparé pour le wingsuit BASE jump dans les montagnes.
Le saut de BASE jump en wingsuit en montagne n’est pas un saut de BASE normal. Tout est différent, du départ à l’ouverture. Si vous laissez vos sauts glisseur bas et sub-terminaux vous faire sentir expérimenté dans le monde du BASE en wingsuit, vous allez avoir de mauvaises surprises. Ce n’est pas parce que vous avez des « centaines » de sauts de BASE réguliers, que vous êtes prêt à faire du wingsuit BASE. C’est nouveau et c’est différent, et vous devez être sûr que la perception de votre compétence est en adéquation avec vos compétences réelles. Trop souvent, ce n’est pas le cas. Lorsque vous irez sauter en montagne avec votre wingsuit pour la première saison ou la deuxième, vous serez un débutant. Et ce n’est pas un problème d’être un débutant !

8. Vous ne pouvez pas remonter en wingsuit (et autres impossibilités).
Pour être juste, ce mythe a maintenant été largement démontré. Mais, c’est parfaitement analogue aux nombreuses idées fausses concernant le vol en wingsuit. Il y a quelques années, lorsque nous avons découvert que nous pouvions réellement prendre de l’altitude dans une wingsuit, de nombreux « experts » de renommée mondiale ont déclaré que cela était impossible. C’était parce que c’était impossible pour eux. Ils n’ont pas pu le « voir », car ils ne l’avaient pas vécu. Les mêmes experts ont condamné les « grosses wingsuits » comme dangereuses, lentes et sans intérêts. Aujourd’hui, ce sont les mêmes « experts » qui disent que le vol de terrain en wingsuit n’ont « aucune marge d’erreur ». Fuck les experts d’Internet ! Ce n’est pas parce qu’ils ne peuvent pas le faire que c’est impossible ou suicidaire. Évitez les forums, ils contiennent surtout des conneries.

Pour résumer :
À mon avis, les principaux problèmes des sauts de BASE en wingsuit ne sont pas un manque de marge, mais plutôt une fausse idée répandue sur les compétences personnelles (les gens pensent qu’ils sont meilleurs dans ce domaine qu’ils ne le sont vraiment) et un manque d’éducation (peu enseignent, et peu accordent suffisamment d’importance à l’apprentissage).

Le wingsuit BASE est si « élitiste » et spécial que de nombreux participants ont le sentiment d’avoir déjà atteint un niveau qui en font des « sauteurs expérimentés » simplement parce qu’ils ont réussi à le faire. C’est comme si le simple fait de porter une wingsuit et de sauter d’une falaise vous faisait sentir si spécial que votre ego vous empêchait d’admettre que vous étiez toujours un débutant et que vous risquiez constamment de faire une erreur fatale.

Nous faisons quelque chose qui est intrinsèquement dangereux, et il n’y a pas beaucoup de stages officielle disponible. Pire encore, beaucoup de gens se confondent en pensant qu’ils ont suffisamment d’expérience et de connaissances pour faire ce qu’ils voient dans les vidéos. En l’absence de classifications et de niveaux, nous nous classons souvent mal.

Dans d’autres sports, comme en l’escalade, vous savez que si vous êtes un grimpeur de 6a et il n’est pas logique d’essayer des voies en 7b. En wingsuit BASE ont ne le fait pas, et le résultat est que nous avons des grimpeurs qui se lancent dans des voies de 7b. Et ce qui rend ça doublement dangereux, c’est que vous ne pouvez pas tenter votre chance sur une voie en 7b sans l’expérience nécessaire parce que c’est une ascension qui demande un effort plus important et technique, alors que dans certains cas, certains pilotes en wingsuit arrivent sur ces spots techniques et pensent que simplement « s’en sortir » signifie qu’ils sont qualifiés pour être là parce que la gravité est plus facile à obtenir dans ce sens. Il est possible de voler près du terrain sans beaucoup de compétences ou d’expérience, et de s’en tirer à quelques reprises, en vous faisant croire que vous savez réellement comment le faire en toute sécurité. Cet été, j’ai même vu des pilotes « expérimentés » que de nombreux autres wingsuiters reconnaissait pour avoir fait des erreurs relativement basiques et qui ont fait des erreurs qui auraient pu leur coûter la vie, et ils les ont faites sans même savoir que c’était des erreurs.

Suivez un stage. Vous avez toute votre vie pour vous tuer, il n’est donc pas nécessaire de ce pressé.

Ps. Tout ce qui précède s’applique également à moi et si je meurs en wingsuit BASE ne signifiera pas que le sport n’a aucune marge d’erreur. Cela signifie simplement que tous les humains sont capables de faire de multiples erreurs aggravées.

 

 

TEXTE ORIGINAL PAR CHRIS GEILER, MATT GERDES, RICHARD WEBB ET WILL KITTO (SQUIRREL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

Déploiement du parachute après une ressource en wingsuit

Les déploiements en wingsuits sont peut-être l’une des action les plus compliquées du parachutisme. La transition du vol en wingsuit au vol sous un parachute est complexe et n’est pas sans dangers. Elle mérite d’être étudiée.

La tendance actuelle en matière de développement est vers des conceptions plus élaborées et plus performante de wingsuit, qui atteignent des vitesses de vol plus élevées, que nous l’avions vu auparavant. Cela se traduit par un risque plus important pour les pilotes qui ne s’entraînent pas à la bonne technique d’ouverture. 

L’un des problèmes les plus courants à l’heure actuelle est le déploiement du parachute à une vitesse trop élevée, ce qui peut endommager l’équipement, blesser le pilote lui-même et encourager de violentes ouvertures avec une mauvaise orientation qui peuvent entraîner des torsades pré ou post ouverture. Nous aimerions vous présenter quelques exemples de procédures de déploiement qui se sont avérées efficaces et discuter d’autres facteurs que vous pouvez contrôler pour augmenter vos chances d’avoir des ouvertures en toute sécurité, orienté, et sans torsades de suspentes.

Une ressource par Dan Dupuis

La ressource en wingsuit
Elle a été un sujet de multiples conversations, mais il semble y avoir un malentendu sur la façon dont elle peut être utilisée pour améliorer les ouvertures en wingsuits.

Tout d’abord, nous devons comprendre que la vitesse sur axe augmente lorsque nous déclenchons une ressource avec une wingsuits performante. Il s’agit d’une technique couramment utilisée dans les compétitions pour obtenir une meilleure vitesse finale en fin de parcours. Imaginé établir une ressource depuis une vitesse si importante vous ralentirai trop rapidement et cela revient à imaginé qu’un pilote sous une voile performante devrait toucher les pieds au sol dès qu’il arrête son virage engagé, au lieu d’attendre la fin de leur swoop.

Une wingsuit performance peut convertir cette énergie retenue, mais nous devons « l’essouffler » avant d’initier le déploiement du parachute. En particulier dans l’environnement BASE jump et heureusement, le processus de réduction de notre vitesse implique également une augmentation du vol et un gain d’altitude. C’est un avantage dans presque toutes les situations, cela nous donne une séparation par rapport au terrain, plus de temps pour ouvrir le parachute et augmente nos options de poser avec une meilleure altitude de déploiement. Dans l’environnement BASE jump, lorsque vous volez à grande vitesse, une « ouverture d’urgence » ne se produit plus obligatoirement à basse altitude. La conversion de notre vitesse nous permet de nous séparer du terrain et de tirer à une altitude plus sûre. En parachutisme, la conversion de notre vitesse nous permet plus d’options après la séparation, et nous permet de choisir l’emplacement et l’altitude de notre déploiement avec plus de liberté.

Techniques
Il existe deux techniques courantes pour passer d’une configuration de vol au déploiement :
1. La ressource volontaire.
2. La technique relâchée, où la vitesse est réduite.

La ressource volontaire par Dan Dupuis

1. La ressource volontaire
Pour effectuer une ressource volontaire, gardez ces quelques points en tête :
1. La meilleure ressource volontaire (et la plus performante) émerge d’un vol en palier, et non d’une plongée abrupte. Cela signifie que nous devons passer en douceur de notre configuration de vol à faible angle d’attaque (AoA), de vol à grande vitesse avec une trajectoire de descente, avant d’augmenter progressivement notre angle d’attaque. Avec des termes moins techniques : nous plongeons, nous nous stabilisons, et alors seulement nous poussons vers le haut tête haute. Si vous gagner de l’altitude graduellement, avant d’être tête haute, vous éviterez le scénario « Air Brake » qui peut entraîner un décrochage à grande vitesse.

2. Plus vous vous élever, plus votre vitesse est lente, plus l’angle d’attaque est important, et vous devez continuer à voler pour gagner de la hauteur. Cela signifie que lorsque vous gagner de la hauteur avec une telle ressource, vous vous préparer à être tête haute, et au sommet de votre ressource, vous serez dans la configuration d’angle d’attaque le plus élevée (presque debout).

3. Si vous déployer votre parachute au sommet d’une ressource avec un angle d’attaque important, cela signifie que vous déploierez dans des turbulences. Gardez à l’esprit que cela signifie également déployer avec une vitesse faible. Le déploiement à basse vitesse est une méthode très efficace et très contrôlable, tant que votre extracteur et votre ligne d’extraction sont de la bonne longueur (une ligne de 2,5m – 3m et un extracteur 38 pouces pour le BASE est idéal.)

4. Si vous attendez après le sommet de votre ressource, méfiez-vous : vous aurez tendance à vous déployer dans une configuration tête en bas, ce qui augmente le risque de complications et de twists, car vous êtes plus susceptible d’être « balancé » car le déploiement de la voile corrige rapidement la position de votre corps.

2. La technique relâchée
Pour cette technique, gardez ces quelques points en tête :
1. Planifiez à l’avance et détendez la position de votre corps. Respirez et détendez votre wingsuit, au lieu de continuer à maintenir une position ferme. Cela réduit globalement le vol de la wingsuit et l’on se rapproche d’une vitesse de déploiement approprié. De cette configuration, une ressource volontaire n’entraînera pas autant d’augmentation de vitesse horizontale. Il ne devrait pas non plus avoir assez d’énergie en stock pour vous donner une ressource efficace. Si vous ressentez toujours beaucoup de « G-Force » dans votre ressource, alors vous n’avez pas suffisamment ralenti avant d’initier la ressource.

2. Cette technique est mieux adaptée aux pilotes qui souhaitent déployer leur parachute à un angle d’attaque qui permet un meilleur flux d’air sur l’extrados de leur wingsuit. C’est-à-dire qu’au lieu de déployer avec un angle d’attaque très important (position proche du cobra) et à basse vitesse, vous déployez dans une configuration à vitesse modérément réduite.

3. Avec cette technique, le concept derrière cette ressource avant le déploiement, est de ralentir votre vitesse de vol et d’ajuster l’angle de votre trajectoire de vol et le flux d’air sur votre wingsuit pour encourager une extraction propre de votre parachute.

Étapes de déploiement
Tirer votre extracteur trop tôt dans une ressource signifie que vous risquez de déployer à une vitesse anormalement élevée et à un angle d’attaque peu approprié. Idéalement, vous devriez jeter votre extracteur :
– Soit avant le sommet de votre ressource volontaire, pour vous permettre d’être légèrement tête haute et avec une perte de vitesse suffisante,
– Soit après la technique relâchée, et à une trajectoire de descente plus horizontale.

La réduction de la vitesse réduit la pression interne de votre wingsuit, ce qui rend l’accès vers la pochette d’extracteur plus aisée, et vous aide également à avoir un déploiement plus propre et plus symétrique.

La symétrie est importante lors du déploiement

La symétrie
La symétrie en aérodynamique est primordiale. Sans une portance, un poids et une traînée symétrique, votre wingsuit tournera sur son axe longitudinal (axe de roulis). Cela signifie que vous devez faire le même mouvement avec vos bras gauche et droit. N’oubliez pas qu’une jambe allongée plus que l’autre entraînera une force motrice asymétrique. Si vous étendez la gauche et pliez la jambe droite, vous tournerez légèrement. Même un léger virage rendra les torsades plus probables.

La symétrie est importante lors du déploiement

Choix de la voile
Enfin, le choix de la voile est à prendre en considération. Les vieux parachutes peuvent toujours convenir pour une utilisation avec des wingsuits de petites tailles, mais la tranquillité d’esprit qui résulte des ouvertures plus saines, fait qu’une voile spécifique à la wingsuit vaut bien l’investissement avant de commencer à piloter une wingsuit performante. Il y a une très bonne raison pour laquelle plusieurs sociétés ont passé du temps et de l’argent à produire des voiles spécifique à la wingsuit, et pourquoi certains de ces produits sont devenus si populaires parmi les meilleurs pilotes. L’argent que vous économisez sur les repliages de la réserve peut compenser le coût d’une voile plus fiable pour la wingsuit. Lorsque vous plier votre voile spécifique à la wingsuits, pensez à suivre les conseils décrits dans cet article. Nous avons constaté que cela fonctionne bien pour nous et nous recommandons à tous les pilotes de wingsuit d’envisager cette méthode.

Merci d’avoir lu, et n’hésitez pas à nous contacter pour des questions ou des commentaires. Nos instructeurs Next Level sont disponibles pour un coaching avec un ratio de 1 pour 1, lors des camps, ou même lors d’un rassemblement. Contactez-nous !

 

 

TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES (SQUIRREL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

Voler en wingsuit, si vous êtes préparé, est assez simple. Cela ne demande pas beaucoup d’efforts : il faut se détendre, regarder où vous voulez aller et revenir sur la zone de poser sans rien heurter. La partie délicate, celle avec laquelle même certains parachutistes expérimentés ont encore du mal, est le déploiement et l’ouverture de votre parachute.

Cet article tente de rassembler une partie de ce que nous savons et de ce que nous avons appris de l’utilisation des wingsuits et des parachutes ces dernières années. C’est un résumé de ce qui fonctionne le mieux en 2016 selon nous, et cela peut contredire certains récits plus anciens écrits par des clowns de mauvais cirque. Il est à espérer que les techniques décrites ici seront éventuellement remplacées par de meilleures techniques à l’avenir. Telle est la nature du progrès et de la communication. Fini les vielles habitudes, place à la nouveauté !

Le « jeter » d’extracteur est le début d’un processus et non la fin.
L’erreur la plus courante est d’arrêter de voler ou de contrôler sa wingsuit une fois que le geste vers l’extracteur est initié. Atteindre l’extracteur et la déployer est le début d’un processus qui nécessite votre participation active et totale.

D’abord et avant tout, continuez à voler avec votre corps et surtout vos membres dans votre combinaison symétriquement tout au long du processus de déploiement. Que vous relâchiez tout ou que vous ne relâchiez rien, vous devez le faire de manière symétrique, et pour ce faire, vous devez rester conscient de votre position. Sortir votre extracteur puis devenir mou ou simplement penser « c’est bon, c’est enfin la fin du vol » ne fonctionnera pas. Nous voyons les gens « abandonner » leur maintien de cap, de contrôle de la hauteur et de la symétrie de leur wingsuit au moment où ils commencent à faire le geste d’ouverture. C’est probablement le seul moment du vol où la symétrie est la plus importante.

Concentrez-vous sur le maintien de vos épaules au même niveau et perpendiculaires à votre ligne de vol. Choisissez un point de repère à l’horizon et maintenez votre orientation directement vers celui-ci. Une fois que vos élévateurs ont commencé à se mettre en tension, charger les et gardez la charge égale en réagissant grâce aux informations transmises par votre parachute en phase d’ouverture.

Jetez votre extracteur comme si votre vie en dépendait.
Nous savons, avec d’innombrables angles de caméra orientés vers l’arrière lors de sauts en BASE en wingsuit, qu’un jeter peu énergique combiné à un vol lent peuvent rendre votre extracteur complètement improductif, s’il est aspiré dans la dépression sur votre extrados. Pour éviter cela, ayez accès à votre extracteur avec les deux bras en même temps (la plupart des pilotes le font pour garder les ailes des bras symétriques) et déployez symétriquement avec les deux mains, avec une inspiration et un enthousiasme débordant. Ne tombez cependant pas dans l’excès au risque d’affecter négativement la position de votre corps. Gardez la sous contrôle.

Déployez votre extracteur avec l’intention claire et sans hésitation de le mettre dans le vent relatif qui se trouve sur le côté, loin de vous. Ne le lâcher pas, mais jeter le. Ne le tirez jamais qu’à moitié ou ne réalisez pas que la moitié du processus. Allez-y franchement.

Pensez à la symétrie, non seulement pour votre corps, mais aussi pour le flux d’air derrière vous.
À 160 km/h, même votre main crée un sillage significatif et permanent. Donc, la surface de vos ailes de bras est considérablement plus influente sur le flux d’air dans votre dos. Avec une légère dissymétrie de vos ailes de bras, vous pouvez créer une quantité impressionnante de turbulence derrière vous, ce qui affectera votre extracteur et votre voile lorsqu’ils commenceront à se gonfler. La symétrie n’est pas seulement importante pour le chargement de votre harnais à l’épanouissement, elle l’est également pour le flux d’air qui alimente le gonflage de votre extracteur et de votre parachute.

Évidemment, bien que votre position asymétrique perturbe le flux d’air, elle changera également votre orientation. Un tel changement pendant le déploiement n’aidera pas votre ouverture à rester dans l’axe.

Évitez les habitudes qui ruineront votre futur en wingsuit BASE, si vous prévoyez d’en faire un jour.
Si vous prévoyez de ne jamais sauter en BASE, et que vous n’avez jamais l’intention de sauter avec une combinaison plus performante, alors vous pouvez faire « la boule » et perdre 400m d’altitude avant chaque ouverture, si c’est ce que vous aimez (tant que c’est une boule symétrique). Mais, si vous envisagez peut-être un jour de devenir un base jumpers en wingsuit, ou que vous aimeriez sauter avec une conception de wingsuit plus performante, alors prenez les bonnes habitudes et développez une mémoire musculaire appropriée dès vos débuts.

Cela signifie déployer à partir d’une position en plein vol. Si ce n’est pas en plein vol, au moins rapprochez-vous en.

Vos premiers sauts de BASE en wingsuit seront effectués sur une wingsuit de surface modérée à petite, qui ne sera pas capable d’une ressource importante ou efficace. Lorsqu’on saute en BASE avec des petites combinaisons intermédiaires, il est très important de maintenir la vitesse et la finesse pendant le déploiement. Ne ralentissez pas jusqu’au taux de chute minimum avant de faire le geste d’extraction. Gardez l’écoulement d’air propre sur la surface supérieure de votre wingsuit et maintenez le vol sur un axe défini pendant le déploiement. Volez avec maîtrise, volez sur un axe et ne vous effondrez pas en fermant les bras.

Un jour, lorsque vous sauterez avec une combinaison plus avancée, vous pourrez vous enflammer et gagner plus de 30m en ressource, faire un tonneau, sourire à votre caméra placé sur votre ventre, et déployer votre parachute comme vous le souhaitez. Mais gardez les conneries pour plus tard.

Avez-vous déjà prévu de sauter avec une wingsuit plus grande et plus performante ?
Si vous pensez évoluer un jour dans ce sens, développer de mauvaises habitudes à l’extraction pour le déploiement de votre parachute n’est pas le meilleur plan. Il y a cinq ans, la plupart des wingsuits on pouvait fermer les ailes de bras sans efforts avant le déploiement, même avec les plus grandes surfaces. Aujourd’hui, les choses ont changé et ce n’est plus le cas. Les wingsuit modernes et plus performantes ont une pression interne plus élevée, des vitesses avec des angles de vol plus élevées et une structure du bord d’attaque plus rigide. Toutes ces caractéristiques nécessitent un déploiement en plein vol ou presque.

Un déploiement en plein vol peut être appliqué à n’importe quelle wingsuit. L’apprentissage précoce, même si ce n’est peut-être pas au cours de votre tout premier mois d’entraînement, est une bonne idée pour les pilotes qui ont l’intention de progresser d’avantage dans ce sport.

Cela étant dit, la beauté des conceptions de wingsuits actuelles réside dans les larges plages de vitesse d’évolution possible. La variation de la vitesse et du tangage modifie la pression interne et rendent plus faciles ou plus difficiles la dépressurisation et le tangage. En raison des larges plages d’évolution de vitesse, nous avons aussi une large possibilité d’options de techniques de déploiement. Avec une wingsuit plus grande, si vous voulez faire des ressources, réduire votre vitesse et la déformer complètement, c’est possible ! Mais aujourd’hui, la plupart des pilotes experts ne dépressurisent pas leurs ailes de bras ni de jambe. Il existe de nombreuses variations, mais les facteurs qui constituent la base d’un déploiement en plein vol sont les suivants :

Contrôle de la hauteur : voir le schéma ci-dessous. En réduisant votre taux de chute et en augmentant votre finesse (ressource) à une vitesse raisonnable (pas trop lente), vous obtiendrez un minimum de turbulence dans votre sillage.

Contrôle de la vitesse : ne pas déployer en décrochage ou à un angle trop raide.

Contrôle du jeter d’extracteur : touchez avec l’envers de votre main la surface supérieure de votre aile de bras en « comprimant » le moins d’air possible. Le chemin vers votre extracteur ne doit pas être direct, c’est -à-dire au travers de l’aile, mais bien par dessus. Le chemin vers votre extracteur doit contourner par l’extrados de l’aile. Pratiquez-le sur le terrain avec un souffleur (à air froid) dans votre wingsuit ou effectuez des centaines de mouvements d’entraînement pendant vos sauts en parachute. La mémoire musculaire nécessaire pour effectuer cette rotation de poignet et glisser sur la surface supérieure de l’aile de votre bras, avec votre main allant directement vers votre extracteur, nécessite des répétitions.

Toute technique d’extraction qui implique de comprimer ou de relâcher vos ailes de bras ou de toucher autre chose que la poignée de votre extracteur avant d’appréhender votre poignée d’extracteur, doit être améliorée.

Contrôle symétrique en parachutisme

Contrôle symétrique en BASE (identique)

Jeter symétrique de l’extracteur

L’ensemble du processus, de l’influx nerveux à la sortie de l’extracteur, devrait prendre environ une seconde. Entraînez-vous à réaliser ce mouvement jusqu’à ce que vous sachiez avec certitude que vous pouvez passer d’un vol normal au geste d’extraction en une fraction de seconde. Votre main doit passer par sur la surface supérieure de votre wingsuit et aller directement à votre extracteur, et il doit être libéré dans le flux d’air laminaire sur le côté, avant qu’une seconde ne soit écoulée.

N’oubliez pas qu’il y a 0% de chance que votre extracteur soit positionné exactement au même endroit sur votre conteneur de parachutisme et de BASE. Cela signifie que si vous appliquez le même mouvement à votre conteneur de BASE que vous avez pratiqué sur votre conteneur de parachutisme et que vous manquez votre extracteur, vous pourriez mourir. C’est déjà arrivé. Les mouvements d’entraînement sont également importants en BASE. En plus de cela, il est essentiel de s’assurer que votre équipement est bien ajusté et correctement configuré. Enfin, vous laisser une marge d’altitude raisonnable, comme nous le faisons tous, est essentiel.

Ce sont des conseils de base que vous pouvez utiliser pour développer votre propre technique. N’écoutez pas ces personnes qui vous disent qu’il n’y a qu’une seule façon de faire, car il n’y en a pas. Gardez l’esprit ouvert.

La vitesse sur axe : elle doit être ni trop rapide, ni trop lente. Restez efficace et propre.
La beauté des déploiements en wingsuit est que vous avez beaucoup de contrôle sur votre vitesse. Si vous voulez avoir une ouverture plus agressive, vous pouvez voler plus raide et plus rapidement. Si vous souhaitez retarder l’épanouissement de votre extracteur pendant un certain temps, vous pouvez ralentir. L’idéal est une vitesse quelque part entre les deux, et nous devons également déployer nos parachutes dans l’air le plus propre possible. Pour ce faire, nous devons gérer nos turbulences.

La gestion des turbulences arrive en deuxième plan après la gestion de la vitesse. Tout d’abord, ajustez votre vitesse. Vous apprendrez très rapidement ce qui vous fait aller vite ou lentement dans votre wingsuit, et quelle vitesse fonctionne le mieux pour votre déploiement. Ensuite, vous devez arriver à cette vitesse avec le bon angle d’attaque. L’angle d’attaque (AoA) idéal fournit un flux d’air propre sur la surface supérieure de votre wingsuit.

Le processus est le suivant : en vitesse rapide ou normal, ralentissez (ressource en palier), puis stabilisez jusqu’à ce que vous sentiez l’air circuler proprement sur la surface supérieure de votre wingsuit, puis déployez symétriquement.

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L’équipement : longueur de drisse, taille d’extracteur, pod et pliage.
– La longueur de drisse
Plus long n’est pas mieux. Environ 2,5m de l’aiguille à l’extracteur est suffisant.
– La taille de l’extracteur
Pour le parachutisme, un extracteur en Zéro Porosité de 28 à 30″ est la norme communément admise. Pour le BASE jumping, pensez à le plier comme ceci.
– Le pod
De nombreux sauteurs pensent que les pods sans élastiques offrent des ouvertures plus fluides. Je suis un grand fan de ceux-ci pour les sauts en wingsuit.
– Le pliage
Un déploiement parfait en parachutisme devrait avoir votre extracteur, votre drisse, votre pod et vos suspentes étendues au-dessus de vous sur le même axe verticale. La chaîne de déploiement se produit principalement verticalement.

Lorsque vous pilotez une wingsuit, la chaîne de déploiement est répartie plus horizontalement.

Cette chaîne de déploiement plus horizontale est sensible à de nombreux facteurs, comme vos turbulences, l’efficacité de votre extracteur, la façon dont vous rangez vos suspentes, la conception de votre conteneur et la façon dont vous pliez votre parachute.

Plus votre déploiement est sur un plan horizontal, plus il a de chances de devenir bizarre. Une fois que votre parachute a commencé à sortir du conteneur, votre extracteur n’est plus réellement utile. À ce moment précis, votre parachute qui n’est pas complètement gonflé, est comme un nœud sur une corde à sauter, et vos turbulences le font danser comme un lézard épileptique.

Souvent, à ce stade où vos suspentes sont étendues, votre extracteur perd de son utilité, mais votre parachute n’a pas encore commencé à se gonfler, des twists peuvent se produire. Plus vous permettez à votre parachute de danser et de bouger dans tous les sens, plus vous aurez de torsades.

Une solution simple : réduire le temps où votre parachute n’est pas encore gonflé avant la tension complète des suspentes. Pour ce faire, une option consiste à ne pas rouler et serrer le bord de fuite autour de vos suspentes. La technique de rouler et serrer le bord de fuite autour des suspentes n’a pas été développée pour le vol en wingsuit. Il ne devrait probablement pas être utilisé en wingsuit.

En laissant ici un espace ouvert et en roulant légèrement les plis ensemble, juste 2 à 3 tours, cela encouragera l’expansion du parachute plus tôt une fois que votre paquet de voile atteindra l’étirement complet des suspentes. Plus la voile s’épanouit rapidement, moins elle a de temps pour tourner et se torsader. 

Qu’est-ce que tu dis ? Si je plie comme ça, je vais me faire « tarter » ?
Lorsque vous sautez avec une wingsuit, vous devez contrôlez votre vitesse. Pliez pour le type de saut que vous allez faire.

Qu’est-ce que tu dis ? Si je dépressurisé complètement  ma wingsuit et que je tombe comme une pierre, cela élimine les effets néfastes d’un déploiement horizontal de ma voile ?
Le problème avec cela est que la plupart des combinaisons intermédiaires ne peuvent pas être facilement et efficacement dépressuriser avant le déploiement, du moins pas sans une énorme ressource associée à une réduction de la vitesse et donc de la pression interne.

Si imaginer plier de la sorte vous fait peur, ou si vous pensez que c’est une mauvaise idée, alors ne le faites pas. Tout ce que nous pouvons faire, c’est offrir ce qui s’est avéré efficace pour nous lors des vols avec des wingsuit performantes.   

Les torsades : pourquoi elles se produisent, comment les éviter et comment s’en sortir.
Le premier type de « torsade » se produit au niveau de votre pliage, dans votre dos, hors de votre vue (Line Twist). Vous vous en apercevez qu’une fois que votre parachute commence à se gonfler et que vous sentez vos élévateurs un peu trop rapprochés, se penchant déjà vers des twists (vous pouvez le sentir si vous sautez une wingsuit qui permet un accès rapide aux élévateurs sans dé-zipper les bras ). Ces torsades pré ouverture sont le résultat du pliage et des asymétries discutées ci-dessus. Pour les éviter, travaillez sur votre pliage et votre symétrie à l’ouverture.

Le deuxième type de torsades post ouverture se produisent au niveau de votre corps et sont causé par la rotation sous un parachute déjà sous pression ou en vole (Body Twist). Celles-ci sont particulièrement stressantes, car elles peuvent parfois être difficiles à arrêter et entraînent souvent un plus grand nombre de tours.

La meilleure façon de se retrouver avec tout un tas de twists post ouverture est d’ouvrir votre parachute avec un léger virage, en enfonçant une épaule sur un élévateur ou d’avoir une ouverture forte et violente. Lorsque votre parachute se gonfle, vous engagé un virage et une épaule se retrouve plus basse que l’autre. Aucune conception de harnais ne peut empêcher cette épaule de s’enfoncer, quels que soient les gadgets que vous auriez pu sélectionner lors de son achat. Pendant que ce virage se poursuit pendant l’ouverture, votre corps peut commencer à tourner sur le point d’axe de l’élévateur intérieur. Une fois que l’impulsion de rotation commence, il peut être difficile de l’arrêter. Une ouverture brusque ou violente peut aggraver cela, et les pires torsades post ouverture en wingsuit BASE se produisent invariablement pendant les ouvertures les plus fortes.

Les torsades post ouverture peuvent être évitées ou diminués avec le contrôle des élévateurs. Au moment où votre parachute se charge et commence à vous relever, vos mains doivent être déjà sur vos élévateurs. Vous devez diriger votre parachute via les élévateurs, maintenir votre position face vers l’avant via les élévateurs et tenir les élévateurs écartés, si nécessaire. Tout cela vous aidera à rester tourné vers l’avant et orienté correctement.

Pour atteindre vos élévateurs : dès que vous déployez votre extracteur, frappez immédiatement avec vos poings droit devant, puis tendez la main et saisissez vos élévateurs. Le fait de tenir vos élévateurs écartés aidera à arrêter toute rotation du corps et vous pourrez contrôler votre voile. Voir une vidéo.

Notez qu’il est possible d’en faire trop. Si vous attrapez et retenez vos élévateurs trop tôt et trop fort, et que des torsades de suspentes induites par le pliage se produisent, vous pouvez provoquer des torsades plus haut dans vos suspentes, ce qui aggrave la situation. La modération et la sensibilité sont essentielles.

Inutile de dire qu’il est très important de sauter une wingsuit qui vous permet de manipuler au moins la partie inférieure de vos élévateurs sans dé-zipper ou libérer vos ailes de bras.

Une fois que vous êtes en difficulté, et cela nous arrive à tous, il existe plusieurs façons de résoudre les torsades. Il va sans dire que la décision de libérer est toujours meilleure lorsqu’elle n’est pas prise trop tard. Je ne suis attaché à aucune solution et je suis certain qu’il existe d’autres techniques qui peuvent fonctionner aussi bien ou mieux que les options suivantes que j’ai répertoriées dans l’ordre que j’essaie normalement :
1. Saisissez les élévateurs ou les suspentes et détendez-vous. Levez les yeux, voyez de quelle façon vous devez vous détordre et tournez votre corps sous le parachute, comme si vous essoriez une serviette avec un ami. Certaines personnes disent de tordre les élévateurs ensemble, d’autres disent de les écarter. J’essaie généralement de les tordrent ensemble et de me tourner dessous.
2. Placer une aile de bras dans le flux d’air et utilisez-la pour tourner tel un moulin à vent. Vous devez le faire du bon côté, et vous devez avoir une aile de bras assez grande pour capter l’air et influencer le virage. Si vous sabotez inconsciemment votre manœuvre avec une aile de jambe asymétrique en même temps et dans la direction opposée, ce sera peu efficace ! Votre aile de jambe fournira également une résistance dans la bonne ou la mauvaise direction.
3. Battez des jambes et criez. Certains disent que cela fonctionne. La partie coups de pied est évidemment la plus efficace.

Une bonne solution contre les torsades post ouvertures consiste à maintenir une position du corps symétrique. Si vous déployez votre extracteur dans un léger virage, alors vous allez créer une tension plus forte sur un élévateur. Lorsque vous accordez plus de poids sous un élévateur, cela devient un point de pivot. C’est un problème sur tous les harnais jamais fabriqués, la solution est la symétrie et le contrôle des élévateurs.

Les ouvertures fortes ont tendance à produire les torsades post ouvertures les plus violentes. Vous contrôlez la force d’ouverture avec votre vitesse de vol. En wingsuit, vous pouvez choisir votre vitesse. Vous pouvez choisir d’être rapide ou lent, tête haute ou basse, à l’horizontale ou la verticale, etc. Trouvez ce qui vous convient le mieux, puis choisissez-le consciemment. Ne vous contentez pas de jeter votre extracteur sans penser à la vitesse et à l’angle que vous souhaitez avoir pour ce déploiement.

Notes : si vous sautez autre chose qu’une wingsuit pour débutant, relativement peu toilé, c’est probablement une mauvaise idée que de dé-zipper votre aile de jambe. Lorsque vous faites cela, le résultat est que l’aile de la jambe traîne derrière vous comme une girouette. Cette girouette vous rendra très difficile la rotation sous votre voile et affectera votre réaction pour dé-twister. Si vous libérez et que votre réserve s’ouvre avec des torsades, comme elles le font parfois, vous serez à nouveau confronté au même problème de girouette. Cette situation a gravement blessé un de mes amis il y a quelques années (il a atterri très fort sous une réserve face planète, avec des twists dans les suspentes.) Pensez à garder l’aile de votre jambe zippée jusqu’à ce que vous soyez sous une voile saine.

Type de parachute : sélectionner du léger, à faible encombrement, en « F-111 » et docile.
On sait depuis longtemps que le tissu 0-3cfm (F-111) donne de meilleures ouvertures que le Zéro Porosité. La porosité du tissu 0-3cfm offre un gonflage plus consistant et prévisible.

Le tissu Zéro Porosité est populaire en parachutisme, car il est très durable, et nous, les parachutistes, nous sommes connus pour être peu soigneux. Alors ce serait mieux si votre équipement pouvait durer pour l’éternité, la qualité de vos ouvertures devrait avoir plus d’importance pour vous que sa longévité. Les voiles en F-111 spécifiques aux wingsuits se sont révélés meilleures lors des ouvertures et avec moins de libérations. Lorsque vous pilotez une wingsuit, le moment le plus critique en parachutisme est généralement l’ouverture.

Quel que soit le tissu à partir duquel votre parachute est fabriqué, une conception docile avec 7 cellules et à faible allongement devrait être considérée comme obligatoire. Une taille légèrement chargée « plus grande que vous ne le feriez normalement » est un meilleur choix. Il y a eu des discussions sur la question de savoir si des tailles inférieures à 120 pieds carrés peuvent avoir des suspentes suffisamment courtes pour que le parachute soit aspiré dans votre dépression pendant le déploiement. Si vous pensez que cela peut arriver à votre extracteur, attendez que cela arrive à votre parachute. L’autre jour, j’ai regardé un de mes amis tête en bas sous son parachute en Zéro Porosité de 109 pieds carrés, ses suspentes étaient emmêlées dans son support de fumigène sur son pied gauche. Il les a enlevés à la main et n’est pas mort, ce qui était génial. Je suis à peu près sûr que c’était son dernier saut en wingsuit qu’il ait jamais fait avec cette voile, même si c’était probablement une voile amusante pour atterrir.

N’oubliez pas de tirer haut ! Ne laissez pas un parachute docile vous rendre trop confiant.
Une fois que vous avez un parachute docile, en F-111, une voile légère, vous vous y habituerez probablement très rapidement. Les ouvertures relativement souples vous donneront confiance et vous rendront confiant. Et la meilleure façon de merder jusqu’au bout est de commencer à tirer plus bas.

Tous les parachutes, quels que soient leurs conceptions, leurs antécédents, votre technique de pliage ou vos compétences, peuvent et finiront par mal fonctionner. Les torsades sont pratiquement inévitables en wingsuit et la probabilité d’autres dysfonctionnements peut être augmentée. Donnez-vous du temps et de l’altitude pour faire face au drame.

En résumer : voler efficacement avant et pendant le temps d’extraction, restez vigilant tout au long du processus de déploiement et faites voler votre corps symétriquement, sachez comment atteindre votre extracteur proprement et rapidement, contrôler vos élévateurs et utiliser le bon équipement. Amusez-vous bien là-haut.

 

 

TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES (SQUIRREL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

Andy West a dit un jour : « Le vol de proximité est le tournant du BASE jump ». Je pense qu’il avait raison. Voler près du terrain dans une wingsuit est grisant, difficile et dangereux. Le risque majeur est une mort immédiate après une légère erreur de calcul. Le résultat est une incroyable sensation de vitesse et, pour certains, l’adulation de leurs pairs (certaines personnes iront jusqu’à mourir pour obtenir, ce qu’elles pensent être, une vidéo impressionnante). Les satisfactions, par rapport aux risques, sont complètement inutiles. Mais pour ceux d’entre nous qui ne peuvent pas piloter des avions de chasse, la sensation de voler près du sol en wingsuit en vaut la peine.

Voler près du terrain en wingsuit n’est pas une question de temps de réaction, car si vous deviez réagir à une situation, il serait probablement trop tard. Il est plus important d’anticiper, pour regarder loin et savoir quoi faire (et ce que vous pouvez faire !) avant que ce ne soit réellement le temps de le faire. Comprendre les trajectoires de vols et apprendre les limites de votre plage de manœuvre est quelque chose qui ne peut pas être appris efficacement dans un environnement de parachutisme. Il va donc sans dire que si vous voulez voler près du terrain, vous devrez multiplier les sauts de BASE en wingsuit, en se concentrant sur les capacités de votre wingsuit et sur son contrôle ultra-précis

Avec une bonne wingsuit et un peu d’entraînement, vous découvrirez peut-être que c’est plus facile (et plus dangereux) qu’il n’y paraît. À mon avis, la raison pour laquelle le vol de proximité est si dangereux, c’est qu’il est assez facile de le faire. Différentes personnes peuvent progresser de différentes manières, et la grande majorité des base jumpers voudront progresser plus rapidement qu’ils ne le devraient. Je sais que c’est ennuyeux de voir comment les base jumpers les plus expérimentés s’accordent à répéter « vas-y tranquille. » Mais c’est un bon conseil : ralentissez vraiment.

Je ne vais pas écrire une liste détaillée de conseils précis, car je crois fermement que tout ce qui est nécessaire pour voler près du terrain est une maîtrise de votre wingsuit et une certaine conscience de l’espace autour de vous. Au lieu de cela, je voudrais plutôt vous donner un coup de pouce avec quelques réflexions générales.

Tout d’abord, je voudrais prendre la position rare et peut-être controversée qu’une petite wingsuit n’est pas nécessairement plus sûr qu’une wingsuit plus grande. Certaines grandes wingsuits sont plus faciles à piloter que certaines petites wingsuits, c’est juste un fait. Cependant, adhérer au paradigme « une taille réduite, c’est plus sûr », sans prêter attention au niveau d’aisance et à l’expérience globale du base jumper serait un mauvais raccourcit. La wingsuit avec laquelle vous devriez commencer à sauter en BASE est la wingsuit qui est la plus facile à piloter pour vous. La seule mise en garde étant qu’à mon avis, avec votre première wingsuit (et pourquoi pas toutes), vous devriez avoir un accès facile et instantané à votre PC et à vos commandes de freins.

Une fois que vous avez commencé à faire du BASE , vous devez faire tous les efforts pour progresser lentement (je sais que je radote comme les vieux.) Vous vivez quelque chose qu’un pourcentage presque incommensurable d’humains a vécu, et cela vous rend très spécial. Encore plus spécial que votre mère l’aurait imaginé. Alors calmez-vous et profitez des vols simples et en ligne droite. Apprenez les capacités de votre wingsuit en expérimentant différents angles d’attaques et en trouvant votre position de finesse maximale. Essayez de faire voler votre wingsuit le plus rapidement possible après un départ, ne prenez pas la mauvaise habitude d’avoir besoin d’une longue accélération pour bien voler. Tirez haut et entraînez-vous à mettre vos élévateurs et vos commandes de freins entre vos mains aussi vite que possible, et perfectionnez le lancer de votre extracteur. Et enfin, apprenez à voler le plus loin possible avant d’essayer de voler le plus près possible.

L’art du vol de distance à été éclipsé par l’essor des vidéos de vol « de proximité ». Cependant, aucun pilote de wingsuit n’est respectable à moins qu’il ne puisse atteindre ET MAINTENIR une finesse respectable. Obtenir des pointes de finesses de courtes durées sur votre GPS ne compte pas. Ce qui compte, c’est une moyenne longue et cohérente tout au long de votre saut. Entraînez-vous à plusieurs reprises à partir d’une falaise adaptée et essayez d’augmenter votre distance tout en tirant à une altitude sûre et identique. À la fin de votre vol, le moyen le plus simple de parcourir quelques mètres de plus est de descendre bas, mais c’est aussi le moyen le plus stupide. Ne rivalisez qu’avec vous-même et restez intelligent.

Voler près du terrain devrait impliquer d’augmenter votre vitesse tout en diminuant votre angle d’attaque et de voler près du terrain ou vers un endroit proche du mur. Vous ne devriez jamais tenter de « survoler » quelque chose. Vous devriez « voler vers » des zones. Voler près du mur, latéralement, nécessitera un ajustement rapide de la trajectoire horizontale, ce qui n’est pas le point fort d’une wingsuit. Les wingsuits ne « bascule » pas en virage, elles « dérivent » dans les virages, probablement beaucoup plus que vous ne le pensez. Alors ne vous mettez jamais dans une position qui nécessitera un virage pour éviter un objet. En termes simples, la façon la plus simple de voler près de quelque chose est de plonger sur cette zone de terrain qui nécessite un angle de planer relativement raide pour l’atteindre. Vous aurez alors beaucoup de vitesse et d’énergie à utiliser pour « échapper vers le haut » (« échapper vers le haut » est littéralement inexact, mais peut-être décrit le mieux l’acte de convertir momentanément la vitesse emmagasinée en une ressource efficace) et éviter l’objet confortablement.

Dans le cas de mon expérience personnelle et dans les circonstances de la plupart des décès en wingsuit, il est évident que les virages près du terrain sont probablement la partie la plus difficile et la plus dangereuse du vol de proximité. Voler une ligne qui nécessite un virage pour éviter un objet peut être complexe, et la sévérité du virage est proportionnelle à sa complexité et à son danger. Beaucoup de plaisir en vol de proximité peut être obtenu avec des lignes relativement droites, alors mémorisez les caractéristiques des virages et commencez à les répéter très soigneusement. En parachutisme, il n’est pas possible de visualiser la quantité de dérives ou de glissade que vous rencontrez dans un virage, mais croyez-moi, c’est une quantité importante. Piloter une wingsuit ressemble beaucoup plus à conduire un kart sur une piste lisse et huilée avec des pneus usés, qu’à conduire une vraie voiture de sport sur sol sec. Vous pouvez avoir l’impression qu’un virage en wingsuit rapide et incliné est efficace, mais vous ne comprendrez pas la quantité de dérives (et de perte d’altitude) tant que vous ne pourrez pas la mesurer en survolant quelque chose en BASE. Détecter la quantité de dérives possible tout en effectuant un virage près d’un mur est également difficile en raison de la nécessité d’une perception de la profondeur très aiguë, que personne n’a dans sa vision périphérique à des vitesses si élevées. Peut-être que la meilleure façon de pratiquer cela est de faire un parcours de slalom avec une seule porte. Choisissez un point de référence sur votre trajectoire de vol, avec un espace dégagé à l’avant et en dessous, et faites ce virage. Vous découvrirez peut-être que votre virage dérive bien plus que prévu. 

En résumé : maîtrisez votre wingsuit d’abord en parachutisme, puis en BASE jump lors de sauts droits et loin du mur. N’essayez jamais de survoler quelque chose, volez toujours vers le bas. Et soyez prudent avec les virages. Surtout, ne volez que pour vous ! Oubliez la vidéo et concentrez-vous simplement sur le fait que peu importe la simplicité de votre vol, vous êtes déjà un être humain très chanceux. Nous vivons à une époque incroyable et nous devrions tous être très reconnaissants. En tous cas, je sais que je le suis.

 

 

TEXTE ORIGINAL PAR AMREI STÕCKL. TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

Pendant ces premières secondes, les possibilités de contrôler nos wingsuits sont limitées, en raison du manque de vitesse, mais aussi parce que l’objet est au plus proche. Les autres parties d’un saut peuvent être répéter en parachutisme, ce qui est 4 à 8 fois moins dangereux que le BASE jump 1.

Cet article est une tentative de méthode pour un départ idéal avec une wingsuit en BASE. Son objectif est de vous faire voler le plus tôt possible et de contrôler votre wingsuit et de gagner de la distance par rapport à l’objet le plus rapidement possible.

Avant le départ
Les départs où l’on pousse avec les deux pieds sont considérés comme plus stable et plus puissant, comparés aux départs où l’on pousse avec un seul pied d’appel 2. Pousser la falaise avec un seul pied pourrait produire une rotation latérale pendant l’accélération, alors que pousser avec deux pieds permet plus de puissance.

Mais, il n’y a pas de mauvaise position de départ non plus. La partie critique est de maintenir une position symétrique et équilibrée pendant les premières secondes

après le départ et pousser loin de la face verticale de l’objet (pas au-dessus). Alors que les départs à deux pieds sont plus puissants, les sorties à un pied fournissent cependant un certain élan vers l’avant et peuvent être nécessaires dans certaines situations en raison de la forme ou de la taille du point de départ. Être à l’aise et confortable avec les deux styles fera de vous un base jumper plus habile et polyvalent.

Trouvez une position stable pour vos pieds avec un rebord sur lequel pousser convenablement. Laissez le bout de vos chaussures dépasser ce rebord. Cela permet de ne pas gaspiller de puissance dans votre poussée en frottement sur la surface horizontale. Vous pouvez pousser ce rebord vertical directement, car les pointes de vos chaussures basculeront sur l’extrémité. Tout comme les blocs de départ dans les sports de course ou de natation.

Étape 1
« Penchez-vous, poussez vers l’avant et arrêtez la rotation sur un point. »
Pendant le début de la chute, le contrôle et les trajectoires sont balistiques, c’est-à-dire peu aérodynamiques. On ne fait que tomber. L’accent est donc mis sur la poussée et le contrôle de basculement vers l’avant. Le basculement doit être arrêté à un angle de -45°, juste au moment où la vitesse air est minimale.

– Accroupissez-vous, mais juste un instant. Contracter un muscle (< 0,25sec) avant sa décontraction, libère plus de puissance explosive, vous aurez donc plus de puissance disponible pour votre poussée. Ce type de départ explosif s’appelle un « Counter-Movement-Jump.3 « 

– Penchez-vous en avant et basculez. Un mouvement de rotation est créé et l’axe de rotation est sous vos pieds (lévier de1ère classe). Plus vous vous êtes accroupi, et plus ce mouvement de rotation sera petit.

– Poussez fort horizontalement avec vos deux pieds (tendez complètement vos jambes). Indiquez à vos hanches comme un mouvement de loop arrière et votre trajectoire balistique en sera beaucoup influencée ! Pendant la chute et l’accélération, l’axe de rotation se situe sur votre centre de gravité (levier de 2ème classe). Pour ralentir l’inertie de basculement du départ, vous pouvez tendre les jambes (pas les écarter), comme une ballerine lors d’une rotation, qui tend une jambe pour ralentir sa rotation. En indiquant un mouvement de loop arrière, vous déplacer votre axe de rotation en arrière. Cela crée un mouvement inverse, qui ralentit également l’élan créé par le basculement vers l’avant.

– Ouvrez maintenant les ailes de bras, mais pas encore celle de jambes. Encore une fois, une dynamique inverse sera créé. La portance des ailes des bras sont plus grande que la portance de celle de jambes. (ces deux réagissent en rotation opposée).

Comprendre la trajectoire balistique
 » Si votre regard est à l’horizon, alors vous pousserez à l’horizon ! »
Le résultat d’un bon départ dépend de la puissance de votre poussée et de sa direction. La première partie de votre vol et de votre trajectoire est fortement influencée par votre poussée au départ. Votre poussée est en relation directe avec votre parabole de départ, qui est primordiale pour une bonne séparation avec l’objet …

Analyse de données GPS : dans les premières secondes, si votre vitesse sol est supérieure à votre vitesse verticale, vous avez probablement effectué une forte poussée horizontale. Plus ces deux graphiques sont éloignés l’un de l’autre, mieux c’est.

Pour une séparation maximale de l’objet, l’étape 1 doit toujours être la même, quelle que soit la configuration de votre saut. Vous pouvez obtenir de bons résultats en compétition sans faire des départs tête baissée.

De plus, faire toujours le même mouvement entraînera mieux votre mémoire musculaire et votre coordination.

Étape 2
« Gagner de la vitesse ou ne pas gagner de la vitesse ? » Telle est la question.

L’illustration ci-dessus montre l’effet de l’étape 2 (l’étape 1 reste la même). Au début de l’étape 2, la wingsuit commence à voler avec une vitesse minimale (alors que le «décrochage» de départ se transforme en plané) … et continue à accélérer pendant cette étape : tendez votre aile de jambe, l’angle reste de -45 °, tandis que l’angle d’attaque diminue. Pour avoir un départ rapide, réduisez la transition de l’étape 2 (de 0,5 – 1,5 sec. env.) et volez proche de votre meilleure finesse. Pour un départ en competition, l’étape 2 est maintenue plus longtemps (5 à 10 sec. env.).

L’illustration ci-dessus montre deux types de départs en competition : à l’inverse, sortir tête en bas signifie que votre angle d’attaque est réduit, vous devrez donc accélérer verticalement pour augmenter votre vitesse sol. Votre vitesse sur axe pourrait accélérer plus rapidement, mais votre vitesse sol ne le sera pas nécessairement.

Étape 3
« Transition = diminution de l’accélération ».
Au début de l’étape 3, la wingsuit vole avec une accélération maximale … l’accélération diminue pendant cette étape jusqu’à ce que la vitesse sur axe soit constante (= la fin de l’étape 3). La transition se réduit, tandis que l’angle d’attaque reste le même. Au cours des 3 étapes, la wingsuit gagne en vitesse. C’est la conversion de l’énergie (la hauteur en vitesse). La production d’une traînée induite (par exemple, de nombreuses corrections sur l’aile, une mauvaise position du corps, etc.) signifie convertir une partie de l’énergie de la hauteur en traînée, pas en vitesse. Pour la même vitesse, vous aurez besoin de plus de hauteur. La conversion de la hauteur en vitesse est terminée, lorsque la vitesse est constante (tout comme le taux de chute).

Réflexions supplémentaires …
Au début de votre carrière de base jumper, vous apprenez à sauter plutôt tête haute. Mais en tant que pilote wingsuit, vous poussez horizontalement et ajustez la vitesse, le tangage et l’angle d’attaque, pour de meilleurs ouvertures.

Réfléchissez et modifier votre mémoire musculaire. Apprenez à vous pencher en avant et à pousser fermement peut sembler déroutant au début. Analyser l’efficacité et concentrez-vous sur les avantages. N’oubliez pas que cette technique empêche le mouvement pendulaire comparé à une attitude de départ trop tête en bas.

Votre « parabole » de départ est l’endroit où votre trajectoire croise une ligne de référence à 45° par rapport au point de départ. À cette intersection, vous êtes aussi loin du mur que vous avez perdu de la hauteur. Mais attention, la vitesse n’est pas comprise ! La parabole elle-même n’est pas une mesure complète des performances de départ. Il est important de prendre en compte la vitesse totale et d’afficher les données de la parabole de départ dans son contexte.

Acheter une wingsuit plus grande n’est pas la première solution pour obtenir des départs plus rapide et plus courts. Une meilleure compréhension, connaissance et éducation théorique augmentera votre sécurité et vos performances !

Annexe 1 :
Exemples
Saut de Lino Oehl avec une Colugo 3 et une étape 1 constante. L’étape 2 à, dans les deux cas, un angle d’accélération de -45°, mais avec un maintien de l’angle moyennement long pour un saut où le départ est court et plus long pour un départ en compétition. 

Annexe 2 :
Définition aérodynamique des 3 étapes
Le but de cet exemple est d’avoir le départ le plus court possible avec la meilleur finesse de vol possible.

Annexe 3 :
Sources
1.) Soreide, K., Ellingsen, C., & Knutson, V. (2007). How Dangerous is BASE Jumping? An Analysis of Adverse Events in 20,850 Jumps from the Kjerag Massif, Norway. Journal of Trauma and Acute Care Surgery, S. 1113-1117.
2. + 3.) Ham, D., Knez, W., & Young, W. (2007). A Deterministic Model of the Vertical Jump: Implications for Training. (N. S. Assosication) Journal of Strength and Conditioning Research, S.967-972.
4.) Kunz, M., & Karanikas, K. (2016). Medizinisches Aufbautraining. München: Elsevier GmbH.
5.) Physics and Dance (opened on 09.02.2019) http://web.hep.uiuc.edu/home/ggollin/dance/dance_physics.html
6.) Acrobacias y Equilibrio 1 (opend 09.02.2019) http://advenz.com/cluborion/wp-content/uploads/2012/02/backtuck-how-to.png
7.) Robson, G., & Raffaello, D. (2010). Longitudinal Stability Analysis of Jet-Powered Wingsuit. American Institute of Aeronautics and Astronautics. Toronto.
8.) Gerdes, M. (2014). The Great Book Of Base (2. Edition). BirdBrain Publishing. 

TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES (SQUIRREL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

Au fil des années, les prérequis acceptés généralement pour commencer la wingsuit en BASE ont beaucoup changé. Il y a 10 ans, il était impensable d’enfiler une combinaison avec des ailes, à l’exception des BASE jumpers les plus expérimentés. De nos jours, nous voyons des vidéos de vol de terrain réalisées par des BASE jumpers qui ont commencé le BASE l’année précédente. Cela pourrait en partie être dû au fait que les wingsuits sont devenues plus faciles à piloter, mais ce n’est pas la seule raison. C’est principalement dû au fait que nous nous habituons à l’idée que le wingsuit BASE est juste quelque chose que tout le monde fait maintenant. Certaines barrières mentales ont été acceptées. Ce n’est pas mal du tout, car si la perception générale du sport a changé pour que les nouveaux sauteurs sentent que c’est moins difficile ou plus « normal », alors ils auront moins de problèmes pour adapter leur état d’esprit à ce défi. Mais cela ne change pas le fait que si vos départs ne sont pas adaptés pour le vol en wingsuit, alors vos chances de mourir dans une combinaison sont relativement importantes

.Sur près de 60 décès en wingsuit, beaucoup d’entre eux se sont produits immédiatement après le départ. Il semble y avoir un manque total de discussion sur la bonne technique pour partir en wingsuit. Je vois toujours des BASE jumpers soit disant « expérimentés » tomber comme des merdes des falaises du monde entier. C’est effrayant, et alors que de plus en plus de BASE jumpers se précipitent pour enfiler leurs nouvelles wingsuit, il ne fait aucun doute que plus de gens mourront en ne comprenant pas ce qui est nécessaire pour effectuer un départ en toute sécurité.

Avant de sauter en BASE avec une wingsuit, vos sorties en tracking suit doivent être propres, coordonnées et symétriques. Faire un départ en wingsuit, ce n’est pas comme faire un départ en lisse. Les départs d’un pont, ou d’un quelconque autre objets fixe, ne vous préparent pas aux départs en wingsuit. Et si vous apportez la même technique à la montagne, comme j’ai vu de nombreux sauteurs le faire, alors vous serez très désavantagé. La plupart des instructeurs de BASE apprennent aux gens à faire des départs tête haute, les yeux levés et la poitrine à l’horizon. Cela vous place dans une mauvaise position et cela ne vous met pas non plus dans une bonne configuration pour faire un départ en wingsuit rapide ou une dérive efficace.

La bonne nouvelle est qu’un départ correct en wingsuit peut être pratiquée lors des départs en tracking suit. La principale différence est qu’une position tête haute est contre-productive. Si vous faites des départs « traditionnelle » avec la tête haute, votre corps devra pivoter lentement vers l’avant pendant que vous tombez, et il vous faudra peut-être plusieurs secondes pour atteindre l’angle d’attaque approprié pour commencer à voler. Pendant ces secondes où votre corps tombe, vous ne volez pas et vous perdez de l’altitude. Vous ne gagnez pas en séparation avec l’objet et vous ne générez pas de portance. Cette terrible technique de départ ressemble exactement à un « bon » en BASE des années 90 : le corps bien bombé, la poitrine sortie, la tête haute et les yeux à l’horizon. Le seul problème est que vous êtes juste tombé de 50 mètres plus bas, et en wingsuit BASE de nos jours quelques mètres supplémentaire, sans parler de 50, font souvent la différence entre le fun et l’impact.

La chose la plus importante à comprendre en wingsuit BASE, et en tracking suit, c’est l’angle d’attaque (AoA). Il détermine votre finesse et votre vitesse. Plus tôt vous trouverez le bon angle, plus tôt vous volerez. C’est pourtant simple non ! Et l’angle d’attaque idéale n’est pas avec la tête haute. Alors pourquoi ne pas mettre votre corps dans cet angle idéal dès que possible ? La réponse évidente est que « je ne veux pas finir mon départ tête en bas ! ». Bien sûr que non. Mais, ce que vous devez comprendre, c’est que sortir trop tête haute est le meilleur moyen de finir la tête en bas justement. Une sortie tête haute dans une wingsuit signifie que l’élan du haut de votre corps vous fera pivoter vers le bas pour trouver son bon angle d’attaque. Cela vous mettra dans une position trop tête en bas avant de pouvoir se stabiliser et finalement retrouver une position idéale pour effectuer un vol efficace.

Une bonne façon est d’imaginer plonger dans une piscine peu profonde. Si vous êtes assez stupide pour sauter en BASE au moins une fois dans votre vie, alors je suis sûr que vous avez déjà plongé dans des eaux peu profondes comme moi. Lorsque vous faites cela, vous ne voulez pas toucher le fond de la piscine, alors vous sautez et vous gardez votre corps à un angle idéal pour rentrer dans l’eau en s’éloignant du bord de la piscine. Si vous sautez avec trop d’angle, vous frappez la tête par terre. Et si vous sautez comme si vous faisiez un saut BASE classique avec la tête haute, alors vous vous frappez les genoux au fond de la piscine. Un départ en wingsuit appropriée vous donne juste assez d’angle comme pour un plongeon en eau peu profonde.

Il y a deux ingrédients principaux pour effectuer un bon départ :
1. Pousser loin de la falaise pour passer la vire en dessous ;
2. Penchez-vous en avant, puis pousser avec un angle aussi proche que possible de l’angle d’attaque approprié pour le vol, de sorte que vous commencez à voler des dizaines de mètres plus tôt que si vous ne le feriez autrement.

Si vous poussez vers le haut, vous ne pouvez pas vous écarter de l’objet. Dans une wingsuit, vous devez vous pencher en avant et pousser le bord, loin de la falaise. Sauter et tomber en position arquée est presque la pire chose que vous puissiez faire. Cela signifie que vous devrez peut-être vous entraîner à nouveau et perfectionner ce mouvement dans une tracking suit ou une wingsuit débutante, avant de prendre votre wingsuit performante dans les montagnes pour sauter les exits engagés fraîchement ouverts.  

Nous entendons des BASE jumpers parler de la vitesse à laquelle leur combinaison peut commencer à voler tout le temps. La bonne nouvelle est que certaines combinaisons commencent vraiment à voler plus tôt que d’autres, grâce à la physique élémentaire. La mauvaise nouvelle est que trop de pratiquants pensent qu’ils ont besoin d’une nouvelle wingsuit alors que ce dont ils ont réellement besoin est de s’entraîner et de recadrer la perception de leur niveau de compétence.

 

Comment partir rapidement : penchez-vous en avant et pousser loin : voir la vidéo

Comment commencer à voler lentement : voir la vidéo (C’est son premier saut de wingsuit, donc pas si mal, mais ce n’est pas ce qu’on veut à long terme)

 

 

TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES (SQUIRREL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

De nombreux base jumpers considèrent une suspente coiffante (Line Over) comme un dysfonctionnement du glisseur. Un mythe courant en BASE est que le glisseur, lorsqu’il est en haut, restreint suffisamment les lignes de commande là où un dysfonctionnement de suspente coiffante est impossible ou peu probable. Malheureusement, ce n’est pas vrai, du moins, ce n’est pas impossible, et ce qui est « peu probable » n’est pas vraiment rassurant en BASE jump.

La réponse la plus courte de cet article est : lorsque vous sautez avec le glisseur en haut, utilisez une tailgate ou une forme de restriction de vos lignes de commande. Mais voyons comment et pourquoi.

Comment cela se produit ?
Une suspente coiffante est causée par la mise en pression du bord de fuite en premier « à cause » des élévateurs arrières et des lignes de commande plus longue, pendant la séquence d’ouverture. Sans glisseur, les lignes de commande et les élévateurs arrières peuvent facilement se retrouver sur l’extrados pendant les phases d’expansion et de gonflage, en raison de leur plus grande longueur et du mouvement ondulatoire qui se produit pendant l’étirement des suspentes. Les ouvertures des voiles de BASE doivent avoir une mise en pression où le bord d’attaque est présenté d’abord afin d’éviter cela. L’expansion avec le bord d’attaque en premier est encouragée avec la restriction des lignes de commande et grâce au pliage.

Alors que le glisseur, lorsqu’il est en haut, fait un travail très efficace pour retenir les lignes de commandes, le glisseur seul ne peut pas les restreindre suffisamment pour les empêcher totalement de se propager sur la surface supérieure. Pour cette raison, nous devons respecter certaines précautions, même lors du pliage pour un saut glisseur haut.

Le pliage : une des méthodes qui encourage l’expansion du bord d’attaque en premier est connue sous le nom de « Tilley Fold » (du nom de Martin Tilley (Asylum Designs) qui l’a popularisé pour la première fois). Le Tilley Fold, illustré ci-dessous, empile les plis de réduction du parachute au-dessus du bord de fuite et de la tailpocket, ce qui retarde l’expansion du bord de fuite et encourage l’expansion du bord d’attaque.

La méthode de réduction «Tilley Fold» encourage l’expansion du bord d’attaque en premier

Restriction des lignes de commande :
Tous les base jumpers sont initiés à utilisé une « Tail Gate » au début de leur formation, car son utilisation est une pratique standard pour les sauts glisseur bas. Il s’agit traditionnellement d’une petite longueur de cordon fixée à une ligne C interne près de la surface inférieure. Le cordon est enroulé autour des lignes de commande et des lignes C / D internes, juste en dessous des points de fixation de la ligne de frein en bord de fuite. La Tail Gate a pris plusieurs formes au fil des années, de nombreux base jumpers ne jurent que par du papier adhésif, et d’autres choses ont été utilisées (même un brin d’herbe, noué autour des suspentes).

Cependant, lors du pliage glisseur haut, l’option la plus propre et la plus efficace est l’utilisation d’une « Slider Gate ». La Slider Gate déplace le point d’attache de la Tail Gate vers l’arrière du glisseur, où les lignes de commandes passent sur le glisseur pendant le pliage. Non seulement, c’est un endroit pratique et simple pour retenir les lignes, mais il sert également de forme de « contrôle du glisseur », aidant à empêcher la descente prématurée du glisseur pendant la phase d’étirement. Voir la photo de la mise en place de la Slider Gate.

Voici la meilleure partie :
Vous n’avez pas besoin d’acheter de nouveaux équipements. La Slider Gate peut être facilement installée sur n’importe quel voile de BASE par un plieur – réparateur expérimenté.

 

 

TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES (SQUIRREL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

En 2019, toutes les techniques de réglages des freins en BASE jump sont les mêmes. Il y a une ligne de contrôle, un anneau de guidage, une boucle de rangement et des loops de réglage sur les freins de la ligne de contrôle. Et, bien sûr, une poignée de frein. En utilisant ces éléments, vous devez configurer votre pliage pour le type de saut que vous vous apprêtez à faire.

Il n’y a pas de saut de BASE où il n’est pas nécessaire de ranger et régler vos freins. Même les sauts voile déplié (rollover, TARD, etc) sont effectué avec les freins réglés. C’est donc une étape essentielle.
Ce bref article peut servir de mise à jour ou de référence pour les base jumpers qui souhaitent vérifier leurs réglages, mais il ne peut pas remplacer les instructions appropriées d’un mentor de BASE qualifié.

Il existe deux catégories pour ranger vos freins, glisseur haut et glisseur bas (ou sans glisseur).

© Loren Cox

Glisseur haut
Utilisez votre réglage de frein peu profond (Shallow Brake Setting). Oui, c’est celui le plus proche de la poignée de frein.

La séquence de réglage est la suivante :
1. Passer la ligne de contrôle à travers l’œillet du glisseur.
2. Passer la ligne à travers l’anneau de guidage.
3. Insérer la poignée de frein dans le loop de réglage proche de la poignée, sous l’anneau de guidage, puis insérer l’extrémité de la poignée dans son support élastique.
4. Appuyez fermement sur la poignée de frein et sur son velcro et rangez l’excédent de suspente de frein dans son logement.

© Dante Wardlaw

Sans glisseur (ou glisseur bas)
Utilisez votre réglage de frein profond ou très-profond (Deep Brake Setting ou Deep Deep Brake Settings). Ce sont les réglages les plus proches du parachute.

LRM *: la séquence commence par sortir la ligne de contrôle de frein à l’extérieur des anneaux de guidage et à l’extérieur des oeillets (si le glisseur n’est pas retiré).
1. Passez la boucle de rangement en spectra de l’élévateur, à travers le loop de réglage sur la ligne de contrôle, puis à travers l’anneau de guidage.
2. Passez l’embout de la poignée de frein à travers la boucle en spectra et dans le support élastique.
3. Appuyez fermement sur la poignée de frein et sur son velcro et rangez l’excédent de la ligne de contrôle dans son logement.

Si la ligne de contrôle reste à l’intérieur des anneaux de guide et des œillets du glisseur : dans ce scénario, vous laissez la ligne de contrôle acheminée à travers l’anneau de guidage sur l’élévateur et à travers les œillets du glisseur, si le glisseur n’est pas enlevé complètement. Ici, vous pouvez ranger les freins de la même manière que lorsque vous sauter avec le glisseur haut, avec la poignée de frein à travers le loop de réglage, sous l’anneau de guidage et insérer dans son support élastique. Appuyez fermement le velcro de la poignée de frein et rangez l’excédent à l’endroit prévu.

Étapes et paramètres pour Glisseur Haut ou Sans Glisseur / Glisseur Bas

Dois-je toujours régler mes lignes de contrôle sur le réglage très profond ou peu profond pour les sauts glisseur bas (ou sans glisseur ) ?
La réponse à cette question se trouve dans l’article : Tout savoir sur les réglages de freins.

Utiliser le LRM ou ne pas utiser le LRM ?
Lors des sauts du glisseur haut, les lignes de contrôle sont acheminées à travers les anneaux de guidage sur les élévateurs et à travers les œillets du glisseur. Pour les applications avec glisseur bas (ou sans  glisseur), la technique la plus populaire en Amérique du Nord consiste à acheminer les lignes de contrôle à l’extérieur des anneaux de guidage (et à l’extérieur des œillets du glisseur s’il est en bas et non enlevé complètement).

Dans d’autres parties du monde, notamment en Australie et dans une partie de l’Europe, de nombreux base jumpers laissent les lignes de contrôles à l’intérieur des anneaux de guidage pour sauter glisseur bas. L’analyse avantages/inconvénients dépend ici de la probabilité de deux événements :
1. Un suspente coiffante, qui peut être résorbée en dégrafant une poignée de frein si votre ligne de contrôle est en dehors de l’anneau de guidage.
2. Une perte accidentelle d’une poignée de frein et une perte de contrôle de votre parachute.

(1) Si vous sautez dans une zone où l’atterrissage est sécurisé et peut être effectué à l’aide des élévateurs arrières, et que si vous laisser échapper accidentellement une poignée est sans conséquence grave, alors il est logique d’acheminer la ligne de contrôle à l’extérieur des anneaux de guidage. Le risque d’échapper une poignée en cas de mauvais contrôle est faible et l’intérêt d’avoir la possibilité de lâcher une poignée en cas de suspente coiffante est intéressant dans ce cas.

(2) Si vous sautez dans une zone où échapper une poignée peut entraîner des blessures graves, car vous avez besoin d’un contrôle total de votre parachute pour atterrir en toute sécurité (c’est-à-dire presque tout les posés de BASE en Australie), et vous pensez que les chances de d’échapper une poignée sont plus grandes que les chances d’avoir une suspente coiffante (c’est ce que je pense), alors il est plus intelligent d’acheminer les lignes de contrôle à travers les anneaux, ce qui empêche la perte d’une poignée.

Probablement, vous vous habituerez à l’une ou à l’autre technique de montage pour les sauts glisseur bas, et c’est très bien ainsi. Les caractéristiques de contrôle et de maîtrise    d’un parachute avec des lignes de contrôle acheminées dans ou hors des anneaux de guidage sont nettement différentes.

Utilisez TOUJOURS une forme de maintien des commandes de contrôle, que ce soit une tailgate standard, du scotch de masquage, un pliage spécifique restrictifs ou une combinaison de touts cela. Si vous n’utilisez pas le routage des lignes de contrôle en dehors des anneaux (LRM*), alors c’est une bonne idée d’avoir des poignées libérables et un coupe suspente.

* Le LRM (Line Release Modification) est la pratique consistant à acheminer vos ligne de contrôle à l’extérieur des anneaux de guidage des élévateurs et des œillets du glisseur, lors d’un saut dans une configuration de glisseur bas. Ce concept simple a été conçu par Mark Hewitt en 1986.

Vous avez encore des questions ? Parlez à votre mentor ou votre instructeur et commandez ce livre.

TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES, WILL KITTO ET MARTIN TILLEY (SQAD). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 
Voir une vidéo d'extracteur dans une soufflerie
 

Récemment, nous avons passé du temps dans une grande soufflerie à l’Institut de Technologie de l’Université de l’Ontario, au Canada, pour tester des extracteurs de toutes tailles.

Au cours de nos carrières de base jumpers, nous avons développé des préférences et des techniques basées sur ce qui nous semble le plus efficace pour nous. Les tailles d’extracteur, les longueurs de drisse d’extraction et le type des extracteurs (matériaux, résilles, forme, type de poignée, etc.) que nous utilisons ne sont pas aléatoires, ce sont des designs auxquelles nous sommes parvenus après de nombreuses années sur le terrain, de nombreuses analyses vidéos et des retours d’expériences des pilotes qualifiés.

Mais nous avons encore des questions en suspend. Des choses comme  » quelle force un extracteur tire-t-il vraiment quand il est dans la turbulence d’une wingsuit ? « , ou « une drisse d’extraction de 3 m est-elle meilleure qu’une drisse d’extraction de 2,5 m, et si oui, de quelle manière ? « , ou encore  » Comment la force d’extraction varie-t-elle d’un extracteur à l’autre ? « , et enfin  » peut-on réellement prévoir ce genre de mesures ?  »

La vérité est que ces facteurs sont très difficiles à tester, et il est impossible de tirer des conclusions solides à partir des données dont nous disposons. Dire que les extracteurs, utilisés avec ou sans wingsuits, présentent un large éventail de variables est un euphémisme majeur. Malheureusement, cet article ne contient aucune réponse révolutionnaire. Ce qu’il contient est une série de graphiques qui vous donneront une idée approximative de la force d’extraction et de la stabilité des types d’extracteurs couramment utilisé, et quelques vidéos avec des images soignées. Tirez-en vos propres conclusions. 

Voir une autre vidéo 

Jeter d’extracteur fort versus jeter faible
Pas de grandes surprises ici. Nous savons tous que les lancers faibles sont dangereux. Dans la vidéo ci-dessus, nous pouvons voir qu’un lancer faible est un bon moyen de faire interagir votre extracteur avec sa drisse d’extraction. En jetant faiblement, lentement ou en laissant tomber l’extracteur, nous permettons à plus de drisse d’extraction de passer en aval de l’extracteur avant qu’il ne soit complètement libéré et emporté. Lorsque l’extracteur est en amont d’une quantité importante de drisse d’extraction, il augmente la probabilité qu’il interagisse avec des boucles de la drisse d’extraction. Cela peut être une façon de provoquer des nœuds dans la drisse d’extraction ou dans l’extracteur (l’extracteur interfère avec une boucle issu de la drisse d’extraction.) D’autres causes sont possibles issues des turbulences d’une wingsuit et/ou d’une mauvaise technique de pliage de l’extracteur. 

Un lancer plus fort aide à garder l’extracteur loin de la drisse d’extraction du début à la fin du processus. La sagesse commune vous recommande que vous devriez lancer l’extracteur aussi vite et loin que possible, sans ruiner totalement la position de votre corps, ni votre orientation tout en gardant une bonne symétrie.

Méthode de pliage extérieur en S versus intérieur en standard
Le pliage standard de l’extracteur est un pliage où la drisse d’extraction est repliée dans la résille et le pliage en S est un pliage ou la drisse est plier à l’extérieur de l’extracteur. 

Depuis 2010, en wingsuit BASE, Matt Gerdes a principalement plier son extracteur en utilisant la méthode extérieure décrite ici. Ce n’est pas un concept nouveau en parachutisme, ni en BASE. La théorie est que cela organise ou étage le déploiement de la drisse d’extraction et aide à l’empêcher de se délover dans le courant d’air en même temps que l’extracteur.

Sur la base de ce que nous avons vu dans la vidéo capturée lors de cette session, nous ne pouvons pas dire que nous avons rassemblé des preuves supplémentaires que la méthode de pliage extérieur en S est meilleure. Un facteur beaucoup plus important semble être la qualité du déploiement, le jeter de l’extracteur.

Lorsque l’extracteur est extrait et que la première section de drisse est exposée au flux d’air, la drisse d’extraction est transportée vers l’arrière. Dans la vidéo, nous pouvons voir que le flux d’air sur la drisse d’extraction seule peut être suffisant pour extraire le reste de la drisse dans la pochette d’extraction, et même la tirer vers l’arrière avec l’extracteur, ce qui endommage la théorie de  » séquençage  » de cette technique de pliage. Ranger la drisse d’extraction à l’intérieur d’une poche secondaire plus petite et plus serrée à l’intérieur de la pochette d’extracteur (comme le sont conçus certains équipements de BASE) peut aider à assurer un meilleur étagement, mais augmente dans ce cas de la résistance au délavage de la drisse d’extraction, et alors un nouveau problème survient.
Nous avons vu d’autres techniques possibles de pliage de drisse d’extraction testées dans la communauté, par exemple par James Yaru. Surveillez cet article, notre sport évolue.

Et une poignée inversée ?
Martin Tilley nous a recommandé de tester une conception avec une poignée inversée : que se passe-t-il si nous plaçons la poignée à l’intérieur de l’extracteur ? Nous l’avons donc fait. Le déploiement utilisant cette conception modifiée est étiqueté dans la vidéo. Il semble fonctionner. Mais il y a toujours une poignée, il y a encore une drisse d’extraction, et ces choses peuvent encore interagir. Plus de tests sont nécessaires.

Force d’extraction : extracteurs toroïdaux versus extracteurs à doubles disques standards
Il y a eu un débat pour savoir si un extracteur toroïdal, comme le Snatch, tire avec la même force qu’un extracteur traditionnel. Pendant le développement du Snatch, nous avons testé des prototypes dans une soufflerie de parachutisme avec des appareils de mesures et la force de traction était comparable aux extracteurs traditionnels dans toutes les tailles testées (de 36″ à 42″). Mais comme tout bon spécialiste de tunnel vous le dira, les souffleries verticales de première et deuxième génération sont loin d’être uniforme. La force de traînée que nous avons mesurée a confirmé les essais sur le terrain, mais la turbulence n’était pas un avantage.

La soufflerie de l’Institut de Technologie de l’Université de l’Ontario, avec sa longue boucle de recirculation et ses appareils de conditionnement du vent, nous a permis de faire de nouvelles mesures avec des charges plus précise et un vent plus linéaire. Les dimensions et la qualité de vent de ce tunnel nous ont permis de tester la force de traînée ainsi que les déploiements, le gonflage et la stabilité. Les graphiques suivants montrent la force de traction de chaque extracteur testé à quatre vitesses différentes, par extracteur.

Pour les tailles 36”et 38”, ce test est principalement une illustration de stabilité. Nous avons ici trois extracteurs différentes qui seraient utilisées pour un saut de BASE à vitesse terminale classique :
1. Un 38 « traditionnel, avec un évent sommital.
2. Un design traditionnel de 36 » avec un évent hexagonal à mi-hauteur (Asylum Toxic).
3. Un design toroïdal (Squirrel Snatch).

Voir une vidéo de la stabilité d'un extracteur en 38 dans une soufflerie
 
 

Ce que nous voyons ici est une force de traction moyenne similaire, mais une certaine variation de stabilité. Les pointes sur le graphique sont des variations de charge, causées par l’oscillation de l’extracteur. Moins de pointes signifient plus de stabilité. La stabilité, comme nous le savons, est un facteur crucial dans les performances des extracteurs. Nous pouvons voir que l’extracteur toroïdal (Snatch) est le plus stable, suivi de l’évent à mi-hauteur (Asylum Toxic), et celui avec l’évent au sommet (marque X) étant le moins stable.

Martin Tilley :  » Ces données, combinées à ce que nous avons vu sur le terrain depuis 2014, montrent clairement que le Snatch est un extracteur très stable. La stabilité est le résultat de la conception et du design en 3D des panneaux qui domine tous les autres facteurs. Même un Snatch imparfaitement coupé et cousu imprécisément, surpassera très probablement un design d’extracteur à double disque équilibré symétriquement. Nous avons également vu qu’il existe des variations importantes dans la stabilité des conceptions à double disque. La symétrie et la coupe sont des facteurs importants qui peuvent être contrôlés pendant le processus de fabrication ».

Will Kitto : « Il est important de noter que la mesure d’un Snatch se fait différemment des extracteurs normaux. Les diamètres des extracteurs à double disque standard sont mesurés à plat. Un extracteur de 42 pouces a un diamètre de 42 pouces lorsqu’il est à plat sur la table. Étant donné qu’un Snatch ou tout autre design toroïdaux contient une mise en forme 3D, il ne sera pas complètement plat. Par conséquent, la taille d’un Snatch est calculée en termes de surface projetée. »

La vidéo et le graphique suivants montrent plusieurs extracteurs testés à des vitesses ascendantes. Encore une fois, nous avons testé trois extracteurs courants de 42 pouces disponible sur le marché : avec un évent sommital (marque X), un évent à mi- hauteur (Asylum) et un toroïdal (Snatch). Les graphiques montrent que la stabilité était comparable entre trois types avec la force de traînée moyenne, mais la force la plus élevée était exercée par le Snatch.

Voir une vidéo d'un extracteur en 42 à vitesse différentes. 

Enfin, le graphique suivant montre des extracteurs de plus grandes tailles testées à des vitesses d’utilisation qui ne correspondent pas à leur taille, dans un cadre d’utilisation normal en BASE jump. Le côté le plus à gauche du graphique est le plus pertinent pour identifier une utilisation normale de cette taille d’extracteur, montrant une vitesse de plage d’utilisation inférieur à 2 secondes de chute. Ici, les différences de stabilité entre la conception toroïdale et la conception traditionnelle sont moins apparentes, la marque X d’extracteurs fonctionnant de manière similaire aux toroïdaux (Snatch) en termes de stabilité.

Mise en pression de l’extracteur
La vidéo suivante est un assortiment de déploiements d’extracteurs de 42 pouces exécutés à une vitesse comparable à un délai d’une seconde. Il existe trois types d’extracteur différents, tous de taille 42″.

Rouge: toroïdal (Snatch) 42
Bleu: toroïdal (Snatch) 42
Bleu marine / Noir: Marque X 42
Noir / resille blanc: Asylum AV 42

La vitesse du vent dans ce test est de 22 mph (35 km/h), ce qui est comparable à une seconde de chute. À 1 seconde, ce qui serait la limite minimum de temps pour l’utilisation d’un extracteur en mode rangé, la vitesse de gonflage de chaque extracteur était comparable lorsqu’ils étaient plié de la même manière.

Il s’agissait d’un test peu scientifique. Les extracteurs ont été préparés dans des conditions de pliage approximatives en mode rangées ou à la main, ou avec d’autres méthodes de pliage non-conventionnelles.

Les informations les plus importantes tirées de ce test sont les suivantes : la méthode de pliage de l’extracteur fait la différence la plus significative dans la vitesse et la qualité du gonflage. Il était clair que plus le résille est plié serré et plus le tissu s’enroule autour de la résille et de la drisse d’extraction, plus la mise en pression est lente. Avec tous les types d’extracteurs testés, la méthode de pliage était le facteur le plus important pour la vitesse de gonflage. Il est très facile de créer un « retard de mise en pression » via certaines méthodes de pliage d’extracteur. Dans la vidéo, la vitesse et la qualité du gonflage de chaque extracteur ne sont pas aléatoires, c’est un résultat direct de la méthode de pliage et du type d’extracteur.

Les extracteurs pliés avec la méthode standard ont mis beaucoup plus de temps à se gonfler à cette vitesse, équivalente à une seconde. À notre avis, cela souligne la nécessité de plier votre extracteur en fonction du délai prévu et de reconsidérer de nombreuses méthodes de pliage d’extracteur couramment utilisées pour les délais courts. Si vous sautez en mode rangé et prévoyez de ne faire qu’une seconde de délai en raison de la hauteur de l’objet ou de la quantité d’altitude que vous êtes capable de consommer, pensez plutôt à sauter extracteur à la main. Si vous partez extracteur à la main, réfléchissez bien à la façon dont vous le pliez et le tenez, car c’est un facteur important dans la rapidité avec laquelle votre extracteur se gonflera et votre parachute sera extrait.

Encore une fois, pour tous les types d’extracteurs, les preuves indiquent clairement que la méthode de pliage est le facteur le plus important pour la rapidité de gonflage à cette vitesse.

Martin Tilley : « Cela correspond à ce que nous avons connu, mais trop rarement discuté : les méthodes de pliage pour les délais courts sont essentielles. De nombreuses méthodes de pliage pour les délais de 0 à 2 secondes sont mal transmis et doivent être reconsidérées par les utilisateurs. « 

 « Force d’extraction »
Intuitivement, les base jumpers savent que la traînée d’un extracteur est plus élevée pendant le gonflage initial. Ceci est souvent appelé « force d’arrachement ». La physique derrière cela est complexe et comprend l’inertie de l’extracteur, la masse réelle de l’air qui est perturbé et la déformation temporaire de l’extracteur lui-même.

La conclusion importante de nos tests est que la force d’arrachement est causée par la force de traînée totale de l’extracteur. Plus de force de traînée égale à plus de force d’arrachement. La comparaison de la force d’arrachement seule entre les types d’extracteur est un examen incomplet des données, car la force de traînée totale d’un extracteur est le facteur déterminant.

Pour ce test, nous avons utilisé 3 extracteurs de 42 pouces différents. Une conception toroïdale (Snatch) et deux conceptions traditionnelles. Lorsqu’il a été lancé pour se gonfler sur une drisse d’extraction de 2,5 m, il y avait des pointes mesurables dans la force de traînée pendant le gonflage initiale.

Notamment, la force d’arrachement du Snatch était sensiblement plus élevée que les autres extracteurs testés. Ceci est conforme à la force de traînée totale plus élevée dans le test de force de traînée d’un 42″ présenté ci-dessus.

En bref, plus de traîner équivaut à plus d’extraction, et la façon la plus simple d’obtenir plus de traînée est d’augmenter la taille de l’extracteur. Étant donné que les tailles d’extracteurs varient d’une utilisation à l’autre et d’un type de saut à l’autre, cela signifie pour les utilisateurs que notre processus de décision pour choisir la traînée de l’extracteur peut être basé sur la taille de l’extracteur. Notre décision, concernant la stabilité de l’extracteur, peut être basée sur le type de l’extracteur.

Martin Tilley: « Un des enseignements à tirer de cela est que si vous pensez que la  » force d’arrachement « est importante, alors regardez la production totale de traînée de votre extracteur. ».

TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES (SQUIRREL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

Le tissu ultraléger est l’une des meilleures choses qui soit jamais arrivée aux voiles de BASE, et après plus de dix ans d’utilisation sur le terrain par les clients de plusieurs fabricants, il existe une abondance d’informations sur ses caractéristiques et ses performances à long terme.

Les voiles légères sont plus faciles à plier, avec une mise en conteneur plus petits et une manipulation facilité. Elles offrent généralement de meilleures caractéristiques d’ouverture.

Les seuls inconvénients du tissu léger sont une résistance à l’abrasion et une longévité réduites. Les parachutes en tissu léger ne durent pas aussi longtemps que les parachutes en tissu de poids standard (si vous comparez un tissu du même fabricant). L’inconvénient de la longévité peut être atténué en utilisant du Zéro Porosité sur le bord d’attaque, où les performances du tissu sont les plus critiques. Cela prolonge la durée de vie utile d’une voile légère.
N.d.A: une voile légère convient à presque tout le monde, à presque tous les types de sauts.

Mais il existe encore quelques idées fausses. Récemment, un article a circulé brièvement, affirmant, entre autres, que le PN9 dure plus longtemps que le tissu F-111 de poids standard. C’est trompeur et découvrons pourquoi en approfondissons un peu.

Tout d’abord, un peu de vocabulaire :
PN9 : le PN9 est un nom commercial pour une spécification de tissu, fabriqué par Porcher Sport, en France. Il s’agit d’un tissu perméable ultra léger et peu encombrant, pesant environ 30 grammes par mètre carré. Il a été initialement conçu pour les voiles de réserve en parapente.

F-111 : est un nom commercial pour un produit abandonné il y a plus de 30 ans. F-111 est devenu un terme largement utilisé pour décrire les tissus de parachute tissés et calandrés qui permettent une certaine quantité de transfert d’air (généralement 0 ~ 3 cfm * à l’état neuf) et sont « perméables ». Plus d’informations sur le calandrage en bas de page **.

ZP : le tissu ZP (Zero Porosity) est tissé de manière similaire au F-111, mais est enduit (généralement avec du silicone et généralement des deux côtés) pour empêcher le transfert d’air et être non perméable. Prenez du F-111, enduisez soigneusement les deux côtés de silicone à l’aide d’une raclette géante et le tour est joué. Le ZP est généralement un peu plus lourd à environ 50 grammes par mètre carré, selon la marque et les spécifications.

PN1 : c’est le nom commercial d’un tissu de style F-111 de « poids standard » fabriqué par Porcher Sport. Il est plus épais et plus lourd que PN9, à 42 grammes par mètre carré.

Le PN9 est le F-111 ou, plus précisément, le F-111 ultra-léger. En effet, le F-111 fait référence à un tissu dont les spécifications de perméabilité correspondent aux caractéristiques du PN9, et le PN9 est un tissu plus léger que le tissu standard de cette catégorie. Il existe de nombreux fabricants différents de tissus de parachute. Chaque fabricant confectionne un tissu qui rentre dans une catégorie, qui peut être définie comme du F-111 ou du ZP. Cependant, comme pour tout produit, la qualité et les caractéristiques varient selon les fabricants. Alors, comment évaluons-nous le PN9 ? Il est logique de comparer le PN9 avec un tissu de poids standard du même fabricant, Porcher Sport. Par conséquent, le PN9 de Porcher doit être comparé au PN1 de Porcher. Si nous faisons cela, alors la vérité sur PN9 est révélée. Tout autre chose compare les pommes aux oranges.

Le tissu léger, en particulier le PN9, dure-t-il plus longtemps que le tissu de poids standard, en particulier le PN1 ?
La réponse est non. Il existe de nombreuses mesures grâce auxquelles nous pouvons mesurer la longévité ou la performance d’un tissu au fil du temps. Les trois éléments pertinents pour les parachutes sont :
1. La porosité (perméabilité)
2. La stabilité mécanique (allongement, résistance à la rupture)
3. La résistance à la déchirure du tissu/résistance à la déchirure à la couture

Comparaison du PN9 et du PN1 :
Dans chaque catégorie, le PN9 obtient un score inférieur au PN1, ce qui signifie qu’il se déchire plus facilement, devient plus poreux au fil du temps et est moins stable par rapport au PN1. Maintenant, si vous comparez le Porcher PN9 à un tissu de poids standard d’un autre fabricant, par exemple un fournisseur couramment utilisé par d’autres fabricants américains de voile de BASE, vous pourriez trouver que le Porcher PN9 ultra-léger surpasse le F-111 de poids standard d’un fournisseur national. Cela en dirait plus sur la qualité du tissu que sur les caractéristiques du PN9, et sur la base de cette comparaison, nous ne pouvons pas dire que « le tissu léger dure plus longtemps ». Comparez uniquement les pommes aux pommes, s’il vous plaît.

Le PN9 est plus léger. Mais comment est-il plus léger et qu’est-ce que cela signifie ?
Le fil utilisé dans PN9 est plus fin (et moins résistant) que dans le PN1. Bien qu’il y ait une densité de fil plus élevée dans PN9 afin d’atteindre la couverture de surface nécessaire pour un niveau de perméabilité suffisamment bas, il contient également moins de matière totale. Et moins de matériau signifie moins de durabilité, tous les autres facteurs étant égaux.

Et la longévité ?
Le PN9 a une durée de vie plus courte. Les tests et les spécifications du fabricant sont alignés sur l’expérience sur le terrain, tous démontrant que le PN9 a une stabilité mécanique inférieure, une durabilité inférieure, une résistance à l’abrasion inférieure et une porosité plus élevée que le PN1 standard au fil du temps.

Est-ce une mauvaise chose ?
Pas nécessairement, nous devons juste en être conscients. Les voiles de BASE en PN9 se sont avérés durer des centaines de sauts lorsqu’elles sont correctement entretenues. Un bord d’attaque en ZP augmente considérablement la durée de vie des performances en maintenant un tissu stable en porosité nulle sur la partie la plus critique du profil aérodynamique. Un parachute tout en PN9 sans ZP subira une dégradation significative des performances lors des ressources aux posés, en vol, à l’ouverture et au fil du temps.

Si vous avez entendu quelque part que les voiles en PN9 « durent réellement plus longtemps » que les voiles en F-111 de poids standard, vous pouvez ignorer cette affirmation sans vous poser de questions. C’est une conclusion qui n’aurait pu être tirée que d’une comparaison entre le PN9 et un tissu de poids standard de qualité inférieure d’un autre fabricant. Cela en dirait beaucoup plus sur le tissu standard que sur la longévité du PN9. Gardez à l’esprit que la qualité du lot, la couleur de la teinture et le processus de calandrage peuvent tous avoir un impact sur les propriétés finales d’un tissu, aussi du même fabricant, donc les comparaisons doivent être précises et faites avec soin.

Alors, comment ça vole ?
Notre société collaboratrice, Ozone Gliders Ltd., à maintenant plus de quinze ans de recherche et développement dans les voiles de parapentes ultra-légères. Il est évident qu’une inertie minime de la voile, grâce à un poids plus faible, signifie de meilleures caractéristiques de maniabilité et un meilleur comportement lors des essais en vol. Bien que les voiles de BASE soient beaucoup moins performantes et beaucoup plus stables que les parapentes, il existe des similitudes. Un parachute plus léger a une maniabilité plus agile, en plus de meilleures caractéristiques d’ouverture, tous les autres facteurs étant égaux.
Comme pour les ressources et le vol, une augmentation de la porosité à mesure que le tissu vieillit dégradera les performances dans ces deux domaines. C’est une grande partie de la raison pour laquelle un bord d’attaque en ZP est si utile lorsqu’il s’agit de performances sur la durée de vie du parachute.

Comment ces choses sont-elles testées ?
Eh bien, nous pourrions laisser quelques morceaux de tissu à l’extérieur pendant tout un été, mais ce ne serait qu’un moyen simpliste de tester la solidité des couleurs du tissu (pour voir à quel point le colorant s’estompe faces aux UV et aux éléments). Peu de conclusions pourraient être tirées de ses analyses, car une simple exposition ne reproduit pas une utilisation réelle.
Principalement, nous basons nos décisions sur des tests de laboratoire du fabricant (tels que Porcher Sport), combinés à des tests sur le terrain. Les conceptions de voiles SQRL sont toujours testées en charge.

Et les ouvertures ?
Une voile plus légère peut être tirée plus rapidement du conteneur jusqu’à la tension des suspente (Line Stretch) par rapport à une voile plus lourde, avec un extracteur de même taille. Plus de masse donne une accélération plus faible lorsque la traînée est égale. Donc, vous obtenez une masse inférieure, s’il s’agit d’un tissu plus léger ou d’un parachute plus petit et de lignes plus courtes, cela signifie moins de temps pour s’étirer et donc une ouverture plus rapide.

Si vous avez entendu quelqu’un dire que « le tissu léger ouvre plus fort », vous pouvez rire un bon coup ! En fait, le contraire serais plus réaliste, en fonction de la porosité de la voile légère par rapport au tissu standard, résultant de l’âge du parachute dont nous discutons.
Si la traînée de votre extracteur est proportionnelle à la masse de la voile, alors vous vous demandez si le tissu léger à une meilleure inertie et si elle surpasse plus facilement les molécules d’air en mouvement pendant la période de gonflage, mais cela reviendrais à s’arracher les cheveux et le résultat serais des millimètres d’altitude.
Dans l’ensemble, il est inutile d’imaginer acheter une voile en tissu plus lourd pour éviter les ouvertures fortes. Une discussion sur la taille de l’extracteur serait plus appropriée qu’un changement de taille de voile.

La taille est-elle importante ?
Oh oui, elle l’est ! Attendez un peu, parlons-nous toujours de la voile ? Dans ce cas, une voile plus petite se gonflera plus rapidement qu’un parachute plus grand. Alors qu’ une voile se déploie en deux dimensions (envergure et corde), elle a moins de distance totale à parcourir pour s’épanouir qu’une voile de taille supérieur. En plus de cela, le rapport entre les d’entrées d’air et le volume interne total n’est pas le même sur des voiles de taille différente. Plus la voile est petite, moins elle devrait théoriquement avoir besoin de se gonfler. Est-ce mauvais ou dangereux, si vous êtes plus léger et sautez sur de plus petites voiles ? Non. 

Mais voici quelques conseils :
Étape 1, identifiez la taille de la voile qui convient à vos objectifs de charge alaire.
Étape 2, identifiez le type de tissu qui convient à vos objectifs de saut (et de marche d’approche et de pliage).
Étape 3, identifiez la voile qui a les caractéristiques d’ouverture dont vous avez besoin pour vos objectifs.
Le type de tissu n’est pas le principal facteur à considérer lors du choix d’une taille de voile. Les voiles légères sont tout aussi utiles aux petites qu’aux grandes personnes.

Donc, je vis dans le désert et mon chien adore ma voile de BASE…
Vous avez peut-être entendu quelqu’un dire que les cactus et les animaux domestiques pourraient être un moyen de tester PN9. Nous plaidons fermement contre la maltraitance des animaux, c’est donc une bonne chose que nous n’ayons pas à utiliser un chiot pour comprendre l’origine des dommages de la résistance du tissu PN9. Il y a déjà deux tests ici : résistance à la déchirure et résistance à la rupture. Les scores du PN9 sont inférieurs dans les deux cas par rapport au PN1 (poids standard). Ne nous croyez pas sur parole, Allez voir ce lien.

Qui devrait éviter le PN9 ?
Si vous atterrissez fréquemment dans des buissons épineux, plier dans des endroits sales, atterrissez souvent dans l’eau et prévoyez de faire plusieurs centaines de sauts sur votre parachute, un voile en PN1 durera plus longtemps. Cela ne signifie pas que vous ne devriez pas choisir le PN9, mais vous devrez peut-être le remplacer plus tôt.
De plus, si vous cherchez à acheter d’occasion une voile en PN9 déjà bien utilisé, n’oubliez pas ces remarques.

Mais qu’en est-il de la porosité ?
Voilà une bonne question. Lorsque le PN1 et le PN9 sont neufs, les tests de porosité montrent des résultats identiques. Cependant, moins de matériau signifie moins de durabilité, rappelez-vous que le PN9 est fabriqué avec un fil plus fin. Avec le temps, la porosité du PN9 augmentera plus que le PN1, ce qui signifie que le PN9 ne durera pas aussi longtemps.
L’une des choses que nous savons depuis plus de dix ans sur les voiles de BASE en PN9, en plus des nombreux tests issu du parachutisme avec ce PN9 déjà très largement utilisées, est que la porosité d’un parachute en PN9 augmentera considérablement par rapport au PN1 au fil du temps. La durée de vie d’une voile en PN9 est plus courte et l’augmentation de la porosité est un facteur principale de dégradation des performances. Mais comme le tissu léger disparaît, le PN9 est plutôt bon (le meilleur même).

Qu’y a-t-il d’autre, à part le PN9 ?
Porcher Sport n’est pas le seul fabricant de tissu semi-perméable ultraléger (0-3cfm *), à faible encombrement. Et le PN9 n’est pas le seul tissu utilisé par les fabricants de parachutes pour les voiles légères. Chez Squirrel et Ozone, nous examinons fréquemment les produits disponibles et avons des relations avec plusieurs fournisseurs. D’autres sociétés au Royaume-Uni, en Allemagne, en Corée, en Afrique du Sud et au Sri Lanka produisent des tissus légers tissés qui répondent aux spécifications de la catégorie F-111. Il existe des différences subtiles, mais importantes entre les tissus de chaque fournisseur. Nous les évaluons en utilisant ces caractéristiques : porosité, résistance et stabilité. Nous prenons également en considération le volume et le poids de la matière. Lorsque tous les facteurs sont pris en compte, le PN9 reste la meilleure option globale sur le marché. C’est pourquoi nous l’utilisons exclusivement depuis le premier jour.

* – Pieds cubiques par minute
** Le calandrage est, comme décrit dans la description wikipedia vaguement générique, un processus impliquant le passage de tissu à travers des rouleaux sous la chaleur et la pression. La procédure exacte, les ingrédients et la méthode reste un secret bien gardé pour la plupart des fabricants de tissus, mais en plus de la chaleur et de la pression simples, le tissu peut être imprégné d’une émulsion ou d’une solution à base de solvant pour améliorer diverses propriétés du tissu fini. Ce n’est pas un revêtement, mais cela peut améliorer la compacité du fil.

TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES (SQUIRREL / ASYLUM). TRADUIT PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP). 

 

Votre extracteur est le premier maillon de la chaîne de déploiement. En parachutisme, il est réduit l’interaction entre votre conteneur et votre pod, puis fait en sorte que votre pod étire les suspentes avec un minimum de problèmes. Si votre extracteur est sous-alimenté ou instable, votre pod sera plus susceptible de tourner (en particulier dans les turbulences d’une wingsuit). En BASE, votre extracteur est responsable de l’extraction de votre paquet de voile jusqu’à l’étirement complet des suspentes. Le bord d’attaque de votre parachute, face au vent relatif, à une importance capitale sur l’orientation de votre ouverture. Si votre extracteur ne tire pas convenablement l’ensemble voile et suspentes, cela entraînera probablement une orientation à l’ouverture. S’il oscille fortement, il peut en découler des orientations et / ou des torsades à l’ouverture. Vous pensez que l’extracteur n’interfère que légèrement dans l’orientation de la voile à l’ouverture, cependant il est souvent plus impliqué que vous ne le penser, en particulier en wingsuit. Si votre extracteur se désaxe sensiblement et que l’ouverture est forte, votre corps peut tourner sous votre parachute même orienté dans la bonne direction, entraînant des torsade post-ouverture (body twists).

Il n’y a pas de bonnes raisons d’être laxiste sur de la sélection de votre extracteur si vous appréciez votre sécurité. Bien qu’aucun équipement ne puisse atténuer tous les risques, un équipement de bonne qualité et correctement fabriqué vous offre des meilleures chances de réussite.

Dernièrement, nous avons vu et entendu des gens donner des conseils du type « Ne vous inquiétez pas pour votre extracteur, ayez simplement une bonne position ». Tous les facteurs sont importants. Voici quelques commentaires et nos réflexions à leur sujet. Étant donné que notre sport n’est pas sur le radar de Snopes.com, vérifions les faits sur Internet :

« La stabilité de l’extracteur n’est pas importante. »
(D’après un internaute qui a déclaré que pour un saut de BASE à vitesse terminal, la stabilité de l’extracteur n’a pas d’importance). C’est faux.
Une meilleure réponse serait : il n’y a aucunes situations où la stabilité de l’extracteur n’a pas d’importance pendant un déploiement. C’est un fait simple qu’un extracteur oscillant ou instable affectera négativement les qualités d’ouvertures et d’orientations de votre parachute. Un extracteur instable est capable d’induire des torsades aux suspentes. Même s’il n’oscille pas suffisamment pour faire pivoter complètement votre voile, un petit décalage peut entraîner la rotation du base jumper sous sa voile. Les effets d’un extracteur en vitesse terminale sont parfois moins perceptibles, ce qui peut conduire à l’hypothèse que les performances de l’extracteur sont moins critiques qu’elles ne le sont réellement.

« Tous les extracteurs ont une action identiques » (paraphrasant un commentaire d’une personne essayant de convaincre un base jumper que la qualité d’un extracteur n’est pas quelque chose dont il devrait s’inquiéter). Faux, il en va de votre sécurité.
Une meilleure réponse serait : oui, ils extraient tous (espérons le) votre parachute de son conteneur. Cette affirmation est vraie exactement de la même manière que : « Tous les bateaux naviguent de la même façon ». Avec quel type de bateau voulez-vous naviguer en pleine mer ? Avec quel type de bateau veux-tu ramer dans un étang ? Choisissez l’outil adapté et, pendant que vous y êtes, pourquoi ne pas choisir un outil de qualité.

« D’autres facteurs sont plus importants » (à déclaré un gars qui a ensuite énuméré les autres facteurs impliqués, vous savez, la position du corps et d’autres choses.) Trompeur.
Une meilleure réponse serait : il n’y a pas de liste de facteurs clairement établis. Les ouvertures se produisent dans une réaction en chaîne, et chaque étape doit se passer correctement. Si une étape ne se réalise pas correctement, il peut influencer les autres étapes. Et, si une étape se déroule parfaitement, il ne peut pas nécessairement influencer les autres facteurs négatifs non plus. Penser que « si je réalise correctement juste ces trois facteurs, je n’aurai jamais d’orientation à l’ouverture et je n’ai donc pas à me soucier du quatrième facteur », est stupide. Les sauteurs qui réussissent font tous les efforts pour assurer leur succès et embrassent la quête de l’amélioration. Dire que : « j’ai juste une bonne position corporelle et tout ira bien » est trop simpliste et réducteur. Les principaux facteurs sont, mais ne sont pas limités par : la symétrie du corps, les performances de l’extracteur et de l’influence du base jumper sur celui-ci en fonction de la projection et du déploiement, la méthode de pliage de la voile et de la façon dont celle-ci se présente au vent relatif, les conditions météorologiques ambiantes et à ses effets sur un parachute en déploiement, et l’interaction entre la voile et le conteneur pendant l’extraction.

« Il n’y a qu’un seul type d’extracteur pour faire le travail » (à déclaré un gars qui ne jure que par son extracteur magnifiquement parfait.) Pas vraiment.
Une meilleure réponse serait : bien que je reconnaisse l’effet placebo de posséder un équipement que vous croyez fermement être parfait, d’autres principes existent et nous essayons de garder l’esprit ouvert. Si votre extracteur est stable et vous permet d’étirer les suspentes quand vous le souhaitez, alors cela fonctionne. Si votre extracteur est instable, vous pourriez vous en procurer un de meilleur qualité et plus performant.

« Achetez-en un bon marché au début, puis achetez-en un plus cher plus tard. » Très subjectif.
Une meilleure réponse serait : le BASE n’est pas un sport bon marché. Supposons qu’un extracteur de meilleure qualité ne fonctionne que 1% mieux qu’un extracteur de moins bonne qualité. Si votre vie dépend de chaque événement de cette chaîne de déploiement selon le plan A, ne paieriez-vous pas un peu plus cher pour obtenir une chance de survie supérieure de 1% ? Souhaitez-vous payer plus cher pour réduire les risques d’un impact d’objet de seulement 1% ? Les preuves montrent que les extracteurs de meilleure qualité fonctionnent mieux.

« La symétrie n’est pas si importante. » Complètement faux.
Une meilleure réponse serait : sans parler du design des extracteurs, la symétrie est le facteur le plus important. Un extracteur asymétrique est plus susceptible d’être instable, et un extracteur instable est plus susceptible d’influencer négativement votre orientation, suite à l’extraction de la voile.

« La façon dont vous le pliez n’a pas beaucoup d’importance. » Faux.
Une meilleure réponse serait : une série de tests en soufflerie de divers extracteurs en 42″, déployés à une vitesse équivalente à un délai de 1s, a montré que le facteur le plus important était la vitesse de gonflage en relation avec la méthode de pliage. À une vitesse de 1s, vous pouvez contrôler la vitesse de gonflage de votre extracteur en le pliant de certaines façons. Si vous voulez que votre extracteur s’ouvre et fonctionne immédiatement, étirer le galon centrale à partir du point de fixation sommitale et n’enroulez pas le tissu fermement autour du filet. Si vous partez extracteur à la main, ne pliez pas votre extracteur dans la même configuration que lorsqu’il est utilisé dans sa pochette en fond de sac en mode rangé. Laissez le galon central étiré et le tissu lâche et dépliée.

Sean Chuma et son Snatch de Squirrel. La conception en 3D toroïdal crée une forme parfaite. Chaque panneau est coupé dans le sens de la trame de tissage dans une forme 3D intégrée, créant un volume gonflée sans plis. © Luanne Horting

Une conception d’extracteur traditionnelle de 42″ montrant la nette différence dans sa forme gonflée. La forme en 2D ne peut pas former une forme en 3D parfaite. Cet extracteur est déformé à cause des galons de renforts. Le résultat est une stabilité et une force d’arrachement inférieures.

TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES (SQUIRREL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

Pour certaines personnes, le parachutisme est le meilleur sport du monde. Pour d’autres personnes, le parachutisme est totalement contraignant et pas amusant du tout.

© Jacques Malnuit

Des personnes ont appris le BASE sans sauter au préalable en parachutisme. Cela a été fait. Cependant, si vous demandez à quelqu’un qui a sauté l’étape parachutisme, il vous dira invariablement que c’était très stupide et s’il pouvait revenir en arrière et recommencer, il sauterait beaucoup plus d’un avion. Certains base jumpers qui se sont lancés dans le sport avec seulement une très petite quantité de sauts en parachutisme et qui ont maintenant un niveau de maturité intermédiaire en BASE pourrait vous dire qu’une expérience en parachutisme est totalement inutile. Cependant, à peu près tous les base jumpers très expérimentés dans le monde vous diront que le parachutisme est incontournable, et vous devriez leur faire confiance.

Personnellement, en tant que personne qui a commencé le BASE avec seulement 11 sauts d’avion et qui est allé à Lauterbrunnen et à l’Eiger au cours de mon premier mois d’apprentissage, je suis fermement convaincu que le parachutisme est absolument et positivement important non seulement au début, mais tout au long de votre carrière de base jumper. Même si ce n’est pas si amusant, je pense que c’est quelque chose qui devrait être considéré comme nécessaire pour atteindre un niveau compétent en BASE, surtout si vous prévoyez de faire des sauts de BASE glisseur haut. J’ai de la chance d’avoir survécu à mon idiotie et si je pouvais remonter le temps, je sauterais beaucoup plus en parachutisme. J’aurais eu beaucoup plus de plaisir sur mes premiers sauts de falaise et je serais certainement un meilleur base jumper que je ne le suis aujourd’hui.

Si vous prévoyez de ne jamais sauter plus de 150 m, alors vous pouvez peut-être apprendre à manœuvrer sous voile au pont de Perrine (USA), et dans ce cas le parachutisme n’est peut-être pas nécessaire. Je ne contesterais pas cette logique, et certaines personnes ne veulent rien faire d’autre que des sauts bas, dans ce cas, vous pouvez éviter les centres de parachutisme.

Mais les sauts de BASE avec glisseur et à vitesse terminale, selon moi, sont les plus intéressants.. Et je crois que plus vous devenez meilleur, plus vous pouvez vous amuser. Ainsi, se former dans un environnement sain en parachutisme est très important. Si vous ne réussissez pas bien à voler avec votre corps d’un avion, alors vous ne pouvez pas être bon en BASE jump.

Certaines personnes ne jurent que par le tunnel et je conviens que c’est un merveilleux outil. Cependant, vous ne pouvez pas apprendre à dériver dans un tunnel, et la dérive est probablement la compétence la plus importante que vous devrez maîtriser avant de faire du BASE.

Le parachutisme vous emmerdera beaucoup moins si vous apprenez à être bon. Ne prenez pas non plus au sérieux certains abrutis des centres de parachutisme. Toute personne qui vous manque de respect à cause de votre nombre de sauts n’est pas digne de votre amitié ou de votre attention, alors ignorez-les ainsi que leurs attitudes. Quand quelqu’un pète dans l’avion, c’est généralement le gars qui pense être le meilleur parce qu’il a le plus de sauts, alors n’hésitez pas à lui en vouloir. Je sais que la bureaucratie craint, mais vous devrez acheter votre licence et obtenir une assurance, ce n’est pas si grave et à long terme, par rapport au plaisir que le BASE va vous procurer, c’est un bon investissement.

© Jean Baert aka Mr 180°

TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES (SQUIRREL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

Récemment, un de mes amis essayait de choisir entre un extracteur de 36 « et 38″ pour son prochain saut. Heureusement qu’il y a pour ce genre d’hésitation toutes sortes de tableau visuel pour nous dire quoi choisir, non ? Les conseils sur les forums abondent, et les tableaux d’aide aux choix entre taille et temps de chute peuvent être trouvés à de nombreux endroits. Et même The Great Book of BASE propose une pleine page pour la sélection de votre extracteur.

Mais, en réalité, il y a tellement de variables que les graphiques et les conseils ne peuvent fournir qu’une aide très approximative, pas vraiment une réponse indiscutable. Et en fait, ce que vous réaliserez au fur et à mesure que votre expérience augmentera, c’est que si vous sautez une variété d’équipements, votre sélection d’extracteurs changera au fil du temps et à mesure que vous découvrirez ce qui fonctionne le mieux pour vous, même sur des sauts identiques.

C’est-à-dire que vous déciderez quel extracteur fonctionne le mieux pour vous pour chaque configuration de délai et de vitesse en ne l’utilisant que réellement, pas seulement en lisant un tableau.

Imaginons que vous recherchiez un extracteur que vous prévoyez d’utiliser pour votre prochain voyage vers des falaises pour des sauts en vitesse sub-terminale (<8s). Vous avez une tracking suit, un nouveau parachute et votre expérience avec les sauts glisseur haut est limitée. La plupart des tableaux vous diront qu’un extracteur de 38″ est recommandé pour les temps de chutes entre 6 et 8s, ce que vous ferez probablement. Et, la plupart du temps, pour la plupart des base jumpers, un extracteur de 38″ va bien fonctionner.

Un graphique ne fournit pas de résultat définitif de sélection pour chaque temps de chute. En effet, il n’y a pas de réponse incontestable en raison des variables presque illimitées qui existent dans la configuration des base jumpers, des conditions, de la hauteur de l’objet et de l’équipement.

Pour ne donner qu’un seul exemple, un extracteur entièrement F-111 d’une taille de 36″ peut en fait exercer moins de force de traction qu’un extracteur en Zéro Porosité d’une taille de 32 ». Par conséquent, les graphiques ne peuvent être qu’un guide approximatif, et ils supposent que les extracteurs sont en ZP ou au moins en ZP majoritairement.

Tenez compte de la taille de la voile que vous sautez et de votre taux d’accélération, qui est influencé par votre poids corporel et vos vêtements. Si vous sautez avec une voile dans une taille plus petite, vous n’aurez peut-être pas besoin de l’extracteur classique en 38″ que les locaux utilisent pour leur falaise locale, d’où ils prennent généralement un délai de 7 secondes. En fait, vous pourriez avoir une meilleure performance d’extraction avec un 34″ en ZP qu’avec vous un 36″ ou un 38″ en F-111. Si vous sautez avec une voile plus grande et plus lourde, vous devrez certainement utiliser un extracteur de 38″ sur cette fameuse falaise. Soyez conscient de la configuration de votre équipement et choisissez votre extracteur en sachant que la taille parfaite pour votre saut peut ne pas être la même que les autres.

De plus, comme indiqué dans mon livre, préparez votre équipement pour le délai de chute prévu, pas seulement pour la hauteur de l’objet. Si vous décidez de prendre un délai de 4s à partir d’un objet auquel 7s sont possibles, alors plié en conséquence et ne changez pas votre plan.

La taille de l’extracteur est critique. Un extracteur trop grand extirpera excessivement la bande de cellules centrale, ce qui déformera le pliage, peut-être de manière asymétrique, et affectera ainsi négativement les performances d’ouverture et d’orientation. Un extracteur trop petit augmentera la chronologie du processus de déploiement, entraînant une perte critique d’altitude, et augmentera également la durée de rotation du paquet de voile avant de commencer l’étirement des suspentes.

Les tailles d’extracteurs pour le BASE sont généralement plus grandes que nécessaire, pour des raisons de prudence. On pense souvent qu’il est beaucoup plus sûr d’avoir un extracteur qui est un peu trop grand qu’un peu trop petite, car il vaut mieux avoir une ouverture qui se produit un peu trop vite qu’une ouverture qui se produit un peu trop lentement. Cependant, il est important de réaliser que l’utilisation d’un extracteur surdimensionné peut entraîner des conséquences désastreuses, y compris une défaillance de l’équipement. Dans de nombreux cas où un extracteur de 42″ sera recommandé, un extracteur de 38″ fonctionnera bien. Cela ne veut pas dire que vous pouvez choisir la taille de votre extracteur sans discernement parce que « tout fonctionne », ce n’est clairement pas le cas. C’est seulement pour illustrer que vous ne devriez pas faire l’erreur de penser que parce qu’un extracteur 38  » fonctionne à 6 secondes, alors un extracteur 42″ fonctionnera mieux. Il ne le fera pas. La déformation du paquet de voile et les déploiements trop rapides ne sont pas bons pour votre équipement, pour les orientations, ni pour votre cou et votre dos.

 SKY SNATCH

 

TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES (SQUIRREL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

Le graphique ci-dessous est considéré pour un adulte de taille moyenne en « lisse » (sans tracking suit ou wingsuit) dans une configuration à plat.

Sélection de la taille d’extracteur
Deux graphiques sont présentés ici. L’un remonte à la 1ère édition du livre Great Book of BASE avec une grille claire. L’autre graphique est plus récent (de Simon Perriard) et illustre mieux les zones d’ombre que nous devons prendre en compte lors de la sélection des extracteurs.

* Il y a une petite fenêtre où le glisseur peux être positionné soit en haut soit en bas. Sur les objets où l’orientation de la voile n’est pas une préoccupation majeure, avec un temps de chute court (3-4s), positionner le glisseur en haut peut fonctionner. Les ouvertures à basse vitesse (moins de 5s) offrent généralement des orientations moins prévisibles. Au bout de 3s, les ouvertures avec glisseur bas (ou enlevé) commencent à devenir inconfortables. Au-delà de 4s, les ouvertures glisseur bas sont potentiellement dangereuses pour vous et votre équipement.

Ce graphique indique une plage dangereuse entre 4 et 5 secondes, où la vitesse est trop élevée pour que le glisseur soit enlevé (ou positionné en bas), et trop faible pour que les orientations de voile restent prévisibles à partir d’un pliage avec glisseur.

Aucun tableau ne peut fournir de réponses définitives pour chaque temps de chute, en raison des variables presque illimitées qui existent sur la morphologie du base jumper, les conditions météorologiques, la hauteur précise de l’objet et l’équipement par exemple.

Votre extracteur ouvre votre conteneur et ralentit votre pliage jusqu’à ce qu’il atteigne l’étirement complet des suspentes, et ensuite l’épanouissement de votre parachute prend le relais et le travail de votre extracteur est terminé (car la surface de la voile devient plus importante).

Plus votre parachute est lourd, et plus la vitesse à laquelle vous le déployez est faible, et plus votre extracteur doit créer une force de traînée importante pour faire son travail correctement. Un parachute plus léger déployé à des vitesses plus élevées nécessite un extracteur qui crée moins de traînées. Répondre aux exigences de traînée pour un bon déploiement se fait en choisissant la bonne taille et le bon type d’extracteur par rapport à la taille et au type de parachute employé. Une voile ultralite en 220 pieds carré n’aura pas besoin de la même taille d’extracteur qu’une voile de tissu standard en 290, si la vitesse est identique.

Plus gros n’est pas toujours mieux. Si un extracteur est trop grand et si la vitesse dans laquelle il est déployé est trop élevée par rapport à la force de traînée qu’il devrait crée, alors il va déformer le pliage lors de son extraction du conteneur. Le caisson central va se déformer avec une grande importance par rapport au reste du pliage et les performances d’ouverture et d’orientation seront largement dégradées.

Un extracteur trop grand peut également conduire à un déploiement mal séquencé, avec un glisseur qui descendrait prématurément et aurait une interférence néfaste sur les suspentes qui ne seraient pas complètement tendues. Ces dysfonctionnements peuvent avoir de graves conséquences, notamment des ouvertures relativement fortes qui pourraient endommager votre carcasse, ainsi que votre équipement.

Un extracteur trop petit augmente la chronologie du processus de déploiement, ce qui entraîne une plus grande consommation d’altitude et donne au paquet de voile plus de temps pour prendre une mauvaise orientation avant d’atteindre l’étirement complet des suspentes et son épanouissement.

La rotation du paquet de voile est la cause principale des orientations et se produit en raison d’une mauvaise position du corps (une voile qui sort d’un conteneur qui ne serait pas à l’horizontale, ne sera pas non plus à l’horizontale une fois déployée.) de l’influence du vent (les ouvertures sub-terminales ne se produisent pas en synchronisation avec la masse d’air), la force de traînée et la stabilité de l’extracteur.

Trop grand ou trop petit

Les tailles d’extracteurs ont tendance à être un peu plus grandes que nécessaire, pour des raisons de prudence. On pense qu’il est beaucoup plus sûr d’avoir un extracteur qui est un peu trop grand qu’un peu trop petit, car il vaut mieux avoir une ouverture qui se produit un peu trop vite qu’une ouverture qui se produit un peu trop lentement.

Mais l’utilisation d’un extracteur surdimensionné peut entraîner de mauvaises ouvertures. Dans de nombreux cas où un extracteur de 42 pouces est recommandé, un extracteur de 38 pouces fonctionnera très bien aussi. Cela ne veut pas dire que vous pouvez choisir votre taille d’extracteur sans réflexion parce que cela fonctionnerait dans tous les cas. C’est seulement pour illustrer que vous ne devriez pas faire l’erreur de penser que parce qu’un extracteur de 38 pouces fonctionne pour 6s de chute, alors un extracteur de 42 pouces fonctionnera mieux. C’est faux. 

 

 

TEXTE PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

Vous rêvez de faire du BASE jump et pourtant ce n’est peut être pas pour vous !
Le BASE. jump est un sport à haut risque qui demande un engagement personnel important. On ne vient pas à la pratique du BASE jump par hasard ou sur un coup de tête. Cet engagement doit être le fruit d’une longue démarche murement réfléchie.

Les motivations : pourquoi faire le grand saut ?
Qu’est-ce qui pousse le BASE jumper à franchir le pas ? Question récurrente chez les néophytes, il est difficile d’y répondre tant les motivations diffèrent d’un individu à l’autre. En fait il y’a presque autant de motivations que de façon de pratiquer ce sport.
Si certains trouvent de la sérénité au bord du vide d’autres s’expriment avec des cris de joie à l’ouverture de leur parachute. Pour certains le BASE jump est le synonyme du plaisir d’être en montagne quand d’autres pimentent leur quotidien et utilisent ce sport pour jouer à se faire peur. Il y’a ceux qui cherchent de la reconnaissance au travers des sponsors et ceux qui pratiquent ce sport caché entre amis. Mais, il arrive aussi parfois de croiser des loups solitaires discrets et réfléchis qui sautent en solo. Ces différences de motivations façonnent les multiples facettes de cette pratique et en font un sport extrêmement riche sur le plan humain.
Avant de vous engager, évaluez bien votre degré de motivation : l’apprentissage est long et demande un investissement personnel et financier important. Il est primordial de se poser les bonnes questions en amont et de prendre le temps d’y réfléchir…

Beaucoup de monde se voit faire du BASE jump, mais seulement quelques-uns y arrivent…
Apprendre le BASE jump n’est pas un objectif inabordable, à condition de disposer de quelques aptitudes, d’une motivation à toute épreuve et de mettre en place une démarche sérieuse.

Vous allez tout mettre en œuvre, franchir le cap et sauter dans le vide.
Maintenant que vous avez fait le point sur vos motivations, et murement réfléchi votre décision. Vous allez tout mettre en œuvre, franchir le cap et sauter dans le vide. Etes-vous sûr d’être prêt ?

Faut-il encore préciser que le BASE jump est un sport à haut risque et que l’issue peut-être fatale ? En France, il est encore prohibé dans certains cas. Les sensations qu’il procure sont addictives et votre entourage vous le fera remarquer. Les fractures ou les accidents graves font malheureusement encore trop souvent partie de cette pratique. Si vous n’êtes pas prêt à affronter tout cela, alors ne commencez-pas…

J’ai listé ici quelques aptitudes qui serviront votre apprentissage comme votre vie de BASE jumper. Elles ne sont pas toutes obligatoires mais plus vous en disposerez, plus facile sera la chute…

Documentez-vous !
“ Savoir écouter, c’est posséder, outre le sien, le cerveau des autres.” Léonard de Vinci.

La première étape de votre apprentissage consiste à accumuler un maximum de connaissances sur le sujet. Internet est une source intarissable d’informations. Et si vous avez l’impression d’avoir fait le tour de la question, ouvrez vos recherches aux documents anglophones. Procurez-vous les ouvrages consacrés au sport, là aussi il y’a une profusion d’ouvrage en anglais. (The Great Book of BASE de Matt Gerdes est un bon départ).
Faites des dossiers et devenez incollables sur le pliage, les formations, le matériel, la wingsuit, la météorologie, la psychologie, l’alpinisme…

Soyez curieux et échangez avec toutes les personnes que vous connaissez et qui pratiquent déjà. À défaut de pratiquant disponible, posez vos questions sur les forums. Les détracteurs des forums sont toujours présents mais ne vous découragez pas, ils ne sont pas nombreux.

Le parachutisme
Case départ obligatoire, le parachutisme est une étape fondamentale dans l’apprentissage du BASE jump.
Le nombre de sauts d’avion minimum est variable selon les personnes. Il vaut parfois mieux comptabiliser 100 sauts d’avion effectués en un été avec en ligne de mire un apprentissage sérieux du BASE jump, plutôt que d’avoir trainer sur un centre de parachutisme 10 ans durant en comptabilisant 700 sauts de Freefly avec une petite voile inadaptée à la pratique en falaise. Certains vous diront qu’il faut un minimum de 100 à 150 sauts au compteur, d’autres 200 à 250 sauts. Il n’y a pas de règle. Une fois le pas franchit du saut de falaise, vous ne ferez certainement pas marche arrière vers la chute libre pour combler vos lacunes. C’est donc une phase capitale à ne négliger sous aucun prétexte.

Gardez en tête que toute expérience acquise en chute libre sera bénéfique lors de vos premiers sauts depuis un point fixe. Une fois de plus il s’agit d’emmagasiner le maximum de connaissances et de vous forger une solide expérience.

Exercices à pratiquer en chute.
Voici quelques exercices à pratiquer lors de vos sauts d’avion. Ils vous permettront de diminuer votre temps d’apprentissage du BASE jump.
– Vous devez acquérir les réflexes de position et d’ouverture.
N’hésitez pas à faire des sorties d’avion “en vrac” et de chercher à vous rétablir en gardant un axe défini. Situation qui peut vous arriver un jour en falaise…
– Travaillez la dérive autant que possible. Gage de sécurité lors de vos sauts en falaise, testez votre efficacité avec des personnes référantes.
– Votre position à l’ouverture doit être stable et symétrique.
Le parachute doit s’ouvrir dans l’axe : ayez le réflexe de regarder votre voile et de saisir rapidement les élévateurs pour simuler une ouverture mal orientée.
– Utilisez de grosses voiles se rapprochant au maximum de celles utilisée en BASE plutôt que des voiles de chute libre, petites et rapides.
– Pratiquez des pliages “BASE jump” avec votre matériel d’avion. Profitez-en pour tester les différentes techniques de pliage, roulez le nez, ouvrez les caissons, etc.
– Posez vous toujours sur une cible ou sur un endroit bien défini au préalable. En BASE jump les posés doivent être précis, car souvent de tailles réduites. Faites des posés face et dos au vent pour vous rendre compte de la conduite à tenir. Pilotez aux arrières et accélérez aux avants par exemple. Mais aussi, pilotez votre voile sans décrocher les commandes ou chercher le point de décrochage par exemple.

Autant d’exercices à travailler avant de vous élancer depuis un point fixe…

Aptitude physique et mentale
Une bonne condition physique et mentale est essentielle quand on prétend vouloir faire du BASE jump.
Les personnes très sportives seront donc assurément plus aptes à pratiquer ce sport qui demande une concentration très importante à la suite de plusieurs heures de marches. Vos réflexes doivent être vifs, avec des temps de réaction courts. Vous devez disposer d’un bon équilibre et d’une bonne perception dans l’espace.

Une journée de BASE jump rassemble souvent plusieurs activités : longue randonnée en montagne, approche scabreuse et escalade pour accéder au bord de la falaise. Les plus beaux sauts étant souvent les moins accessibles.
Si ces pratiques sont nouvelles essayez de les appréhender une par une : entrainez vous à marcher en dehors des sentiers battus, initiez-vous à l’escalade et apprenez-en les rudiments de base…
Les montagnards, parapentistes et parachutistes expérimentés ont déjà une petite longueur d’avance.

Du côté de la psychologie, le BASE jumper est d’un tempérament calme, réfléchit et posé. Un état d’esprit serein est d’autant plus fondamental lors de votre apprentissage.
Il n’y a pas de place pour l’erreur, vous devez donc être méthodique et organisé. Vous devrez faire preuve de discernement et de curiosité pour bien analyser vos erreurs et éviter de les reproduire.
Pour en finir avec la psychologie, l’humilité sera votre ange gardien : le renoncement en BASE jump est une notion importante qui vous sauvera de situations hasardeuses. Si vous n’êtes pas prêt pour faire quelque chose, ne le faite pas. Il est inutile d’être impatient car cela ne vous mènera nulle part. Rappelez-vous qu’un bon BASE jumper est un vieux BASE jumper…

Vos proches
Parfois négligé, votre entourage est pourtant un soutien très important.
Présentez-leur les raisons d’un tel engagement et la maturité de votre décision, faites-leur partager vos rêves, sans oublier les risques que cela comporte. S’ils comprennent votre démarche, ils vous soutiendront dans vos choix.

Vous serez constamment questionné annonçant que vous faites du BASE jump. Vous aurez à vous justifier et à répondre à des questions parfois absurdes. Vos proches peuvent jouer votre porte parole et vous apporter de la crédibilité.

Le matériel
Nous vous conseillons d’acheter un matériel neuf et de débuter directement avec votre propre équipement. Inexpérimenté vos connaissances du matériel sont limitées, en achetant du matériel neuf vous éliminez le risque de tomber sur une mauvaise occasion. Si vous avez des amis dans le milieu sollicitez leur avis pour votre premier achat.

Choisissez un fabriquant reconnu et n’hésitez pas à mettre le prix qu’il faut. Vous pouvez largement garder votre matériel une dizaine d’années. Votre parachute doit être adapté à votre niveau, à votre localité et à l’utilisation que vous allez en faire.

Le pliage
Maintenant que vous avez votre matériel, pliez ! 10, 20, 30 fois, autant que nécessaire pour maîtriser une technique fiable. Et vous devez être satisfait du résultat !
Apprendre avec un DVD n’est pas toujours suffisant : faites vérifier votre pliage par une personne expérimentée.
Pratiquez le changement de place du glisseur, montez et démontez votre matériel. N’attendez pas qu’on vous montre les différentes techniques, faites-le vous même, vous apprendrez plus vite. Analysez la phase d’ouverture et comprenez pourquoi certaines techniques sont plus populaires que d’autres. En d’autre termes multipliez les situations et soyez… curieux !

Votre matériel est votre gage de survie, ne le négligez pas…

 

 

TEXTE PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

Voici quelques pistes pour vous aiguiller dans votre apprentissage
Le proverbe italien “Chi va piano, va sano e va lontano”, s’applique à merveille à la pratique et encore plus à l’apprentissage du BASE. Il existe autant de voies d’apprentissage que de manières de pratiquer. Conséquence de la nature d’un sport “hors-norme” et encore jeune, il n’existe pas de chemin classique. Voici quelques pistes pour vous aiguiller dans votre apprentissage, avec un parrain, seul, ou avec des professionnels.

Avec un parrain
Initier un tiers au BASE jump c’est endosser d’énormes responsabilités. Avant de solliciter un ami mesurez bien la portée de votre demande. Il peut être jugé par la communauté, plus grave, mis en examen pour une erreur commise à votre encontre. Attention cependant, à ne pas satisfaire votre impatience avec le premier venu. Il doit lui même posséder une expérience suffisante. Certains se porteront rapidement volontaires mais vous abandonneront vite par manque de temps ou de motivation. Toutes les personnes ne sont pas aptes à transmettre un savoir, et la pédagogie est un art délicat.

Votre “parrain” ne passera évidemment pas l’ensemble de votre progression à vos cotés mais il va s’engager à transmettre son expérience. Il va prendre du temps, retourner sur des falaises faciles avec vous… C’est un geste de sympathie important.

Pour rencontrer des sauteurs ou vous intégrer à un groupe, et profiter de conseils de pratiquants rendez vous sur des endroits fréquentés. Vous ferez des rencontres et serez amené a accompagner les BASE jumpers. C’est un bon moyen de discuter et de trouver une personne compétente pour vous guider. Vous pouvez également rencontrez d’autres BASE jumpers au sein du centre de parachutisme où vous pratiquer. Comme toujours la patience est la règle.

Seul
Commencer tout seul demande beaucoup de courage et de confiance en soi. Certains y sont parvenus sans encombres, mais cette méthode n’est en rien une voie royale à l’apprentissage du sport… Elle est plus risquée puisque personne ne pourra vous conseiller et débriefer avec vous. Selon nous, elle n’a pas d’intérêt particulier.

Si vous ne connaissez personne dans le milieu ou que vous n’habitez pas dans la bonne région mais que souhaitez vous initier, un stage encadré par des professionnels reste la meilleure solution.

Avec un stage
Il existe des stages professionnels depuis plus de 15 ans aux Etats-Unis. En Europe plusieurs écoles ont dernièrement vu le jour. Ces formations sont organisées par des professionnels avec la volonté de proposer un enseignement complet.

Ces formations sont payantes et souvent étalées sur une ou deux semaines (moyennant entre 1500 et 2000 €). Le déroulement de ces stages est assez conventionnel : sauts depuis un pont, puis de falaises. Les journées sont entrecoupées de cours théoriques et vous débrieferez vos sauts avec votre moniteur. Vous créerez un groupe d’élèves qui deviendra peut-être celui avec lequel vous évoluerez. Ces écoles fournissent généralement un manuel et offre un suivi et des conseils après leurs stages.

Même si deux semaines de formation ne fera pas de vous un sauteur incroyablement expérimenté, elle vous fera gagner du temps et apportera de la pratique et des informations nécessaires à une progression intelligente.

Les vidéos
La génération Gopro est en marche et peut devenir l’allié de votre apprentissage. Une fois de plus il s’agit d’enrichir votre expérience en regardant un maximum de vidéos. Faites l’impasse sur les vidéos de 5 millions de vues et concentrez-vous plutôt sur des vidéos instructives. L’idéal étant de les analyser avec un sauteur expérimenté pour décortiquer au mieux chaque situation.

Les vidéos de débutant sont très intéressantes, et vous garderons d’erreurs trop souvent reproduites.

Nous vous rappelons que l’apprentissage du BASE jump nécessite d’être accompagné à tous les niveaux, les professionnels, votre famille et vos amis sont là pour çà.

La progression intermédiaire
Vous êtes maintenant un débutant confirmé avec environ 50 sauts à votre actif et vous avez une vue d’ensemble du sport.

La période à venir est la plus délicate : vous pensez que se jeter dans le vide est finalement simple ? Beaucoup d’accidents se produisent alors que les pratiquants affichent une centaine de sauts, restez vigilant !

Enchainez le plus de sauts possible avec votre groupe, mais n’hésitez pas à sauter avec d’autres personnes et confrontez les différentes réponses à un problème donné.
Variez les endroits et les hauteurs de saut. Une fois de plus enrichissez votre expérience !

Retournez dans votre dossier de documents sur le BASE jump soigneusement concocté avant de faire votre premier saut et comparez les informations, avec votre vécu…

Quelques conseils de baseux…
Le BASE jump est un sport sérieux, ne prenez aucune décision à la légère. Personne ne vous montrera du doigt si vous décidez de renoncer. Nul besoin de vous justifier, votre conclusion vous appartient et cela demande plus du courage que de suivre bêtement un groupe. Rappelez-vous qu’une fois en l’air, vous sautez seul.

Respectez les autres BASE jumpers et n’oubliez pas que le principal danger c’est souvent vous-même : ne soyez pas un héro !

Prenez une assurance (en vous souhaitant de ne jamais vous en servir), afin de ne pas faire endosser aux communes les frais de secours et entrainer l’interdiction d’un spot.

Conservez les falaises tels que vous les avez trouvées et intégrez les règles établies dans ce sport. Soyez aimable avec les habitants des villages voisins, prenez le temps de discuter avec eux et de leur expliquer notre passion. La cohabitation sur certains endroits n’est pas simple.

L’éthique
Si les baseux protègent leur sport, c’est qu’ils ne veulent pas voir arriver n’importe qui, faire n’importe quoi. Le BASE jump est pourtant loin d’être un milieu fermé comme certains aiment à le faire sentir. Les pratiquants ne sont jamais avares de conseils.

Soyez conscients des efforts fournis par la communauté BASE jump pour faire progresser notre pratique. Nous pensons aux locaux qui rendent possible certains sauts, aux ouvreurs qui délivrent leurs coins secrets et aux autres personnes qui vous y conduisent. Aux fabricants qui fournissent un matériel garantissant votre sécurité, aux mentors et aux instructeurs qui prennent le temps d’enseigner, aux organisateurs d’évènements, aux associations et aux bénévoles. À ceux qui partagent leurs connaissances ou encore aux meilleurs qui vous font rêver… Qu’ils en soient ici remerciés !

Si vous ne vous mettez pas en avant et ne pensez pas être le meilleur au bout d’une centaine de sauts vous trouverez rapidement votre place au sein d’un groupe !

 

 

TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES (SQUIRREL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

« Quand dois-je acheter mon premier équipement de BASE, que dois-je choisir et dois-je faire un stage dans une école ou trouver un mentor ? »

Quand acheter votre matériel ?
Les fabricants recommandent parfois d’avoir 200 sauts en parachutisme ou d’avoir un contact avec votre mentor ou une école de formation pour vous vendre du matériel. Ceux qui ne se préoccupent pas de savoir comment vous allez commencer ne sont pas très intéressés par votre démarche d’apprentissage, mais certainement plus par vous vendre leurs matériels.

Si vous n’êtes qu’au début de votre carrière de parachutiste, c’est-à-dire avec moins d’une année d’expérience, alors je vous conseille de temporiser votre achat par manque d’informations et d’expérience sur le matériel en générale. Cependant si vous êtes vraiment dans l’optique de faire du BASE rapidement et que vous êtes sérieux, voici ce que vous devez savoir.

Se familiariser avec votre matériel de BASE est important et constitue une étape importante dans votre apprentissage de ce sport. Cette étape est souvent sous-estimée par les débutants et pourtant si primordiale. Si vous êtes incapable de rester sérieux alors que vous venez d’acquérir votre matériel de BASE et que la tentation de vouloir aller sauter est trop grande, alors je vous conseille à nouveau d’attendre pour ce premier achat. Ne l’acheter pas seul, mais seulement lorsque vous aurez trouvé un mentor ou lorsque vous aurez pris contact avec une école. Il est cependant très utile de vous procurer votre matériel avant de vraiment débuter, afin d’apprendre à le monter et le démonter, mais aussi pour apprendre les différentes techniques de pliage.

Parce que les stages d’initiation se déroulent majoritairement dans un environnement BASE jump, et parce que beaucoup de base jumpers ne sautent pas d’un avion avec leur voile de BASE, il en résulte une majorité de mauvais pilotes sous voile dans le milieu du BASE jump. Il existe même parfois de très bon parachutiste sous voile qui ne savent pas piloter réellement leur voile de BASE, car ils ne connaissent pas toutes les possibilités de celle-ci. Effectivement, il parait difficile de pouvoir connaître toutes les subtilités de votre voile sur un saut de pont à 150 m, alors que vous avez beaucoup plus de temps et moins de risques depuis un avion à 4000 m. Bien maîtriser votre voile de BASE jump peux vous sauvez de situation hasardeuse et peux être vous sauvez la vie.

Maintenant que je vous ai expliqué l’intérêt de sauter avec votre voile de BASE depuis un avion avant votre initiation, il ne vous reste plus qu’à le faire vraiment. Cela réduira considérablement vos chances de vous faire mal et vous pourrez vous concentrer réellement sur votre initiation sans vous soucier de la partie sous voile. Vous pourrez alors vous sentir à l’aise pour maîtriser pleinement les posés précis ou les corrections rapides nécessaires en BASE jump.

Que faut-il savoir faire avec votre voile de BASE ?
Une voile 7 caissons pour le BASE jump à généralement une plage de contrôle aux commandes qui est plus long et une vitesse de décrochage réduite, en comparaison avec le type de voile avec lequel vous avez débuté le parachutisme. Il y a des exercices de contrôle de votre voile de BASE qui sont utiles à pratiquer en parachutisme.

Avec votre voile de BASE vous devriez :
– Être à l’aise avec les caractéristiques de décrochage ;
– Apprendre à voler en marche arrière en utilisant soit les commandes, soit les élévateurs arrières ;
– Apprendre à poser votre voile avec les élévateurs arrières (dans le scénario d’une perte de commandes en glisseur bas en BASE) ;
– Apprendre à poser votre voile en utilisant les élévateurs avant pour plus de précision et une meilleure ressource ;
– Devenir confortable avec les approches en parachutales en utilisant les commandes ;
– Apprendre à poser votre voile avec différentes configurations de freins. Utiliser un quart, un demi ou les pleins freins ;
– Vous entraîner à corriger rapidement une orientation à l’ouverture en utilisant les arrières sans décrocher vos commandes de freins ;
– Même exercice, mais en utilisant vos commandes de freins seules ;
– Vous entraîner à vous sortir de torsades rapidement ;
– Apprendre à vous poser précisément, c’est à dire sur la cible et au centre !
– Si vous êtes vraiment un débutant, vous pouvez même mettre le réglage de freinage profond sur votre parachute, alors que vous avez l’altitude pour vous rendre compte (parlez à votre instructeur ou votre mentor BASE du DBS).
– Et bien plus encore !

 

Voici quelques conseils :
Trouver un harnais de parachutisme avec un volume suffisant en principale pour y loger votre voile de BASE jump. Si votre choix s’est porté sur une voile light, alors vous aurez plus de facilités pour cette opération. Pour info, une voile light de BASE en 250 pied carré se loge dans un harnais prévu pour une voile 9 caissons en Zéro Porosité. Si cela ne vas pas avec votre propre matériel, alors rapprocher vous d’un centre pour louer un harnais à cet effet.

Faites-vous assister ou faite ce remplacement de voile par un plieur. Ce n’est pas si compliqué, mais voici ce que vous devez savoir :
– Utiliser des élévateurs trois anneaux compatibles. La plupart des élévateurs pour le BASE ne sont pas compatibles avec un système pour le parachutisme ;
– Renseignez-vous sur comment placer et utiliser le glisseur. Une mauvaise mise en place pourrait avoir des conséquences importantes sur votre sécurité avec une vitesse importante comme en parachutisme ;
– Ceci veut dire peux-être utilisé un glisseur de parachutisme approprié pour qu’il descende correctement dans cette configuration ;
– Apprenez à plier votre voile de BASE. Peux être allez vous la plier comme vous avez l’habitude de le faire. Il n’est pas nécessaire d’effectuer un pliage type BASE jump dans une configuration de saut d’avion. Ceci dis, c’est aussi un point de départ pour apprendre les différentes techniques de pliages ;
– Renseignez-vous sur quel extracteur utilisé, car celui-ci dépend bien de votre vitesse avant l’extraction, de votre taille de voile et comment elle à été plié. Gardez en tête que votre extraction et votre épanouissement de voile ne réagira pas de la même façon si vous utilisez votre extracteur habituel de parachutisme en 32 pouces, un extracteur de BASE en 32 pouces ou encore un extracteur prévu pour votre initiation en BASE généralement en 42 pouces.

Voici d’autres conseils recueilli par des professionnels qui pratique le parachutisme et le BASE jump :
– Ne vous cassez pas le cou sur une ouverture musclé en pleine dérive avec votre voile de BASE. Contentez-vous de faire des sauts à hauteur intermédiaire de largage.
– Ne faites pas l’imbécile sous voile au risque de vous faire griller par votre chef de centre, ou créer des incidents par votre faute envers les autres personnes en approche sous voile. Prévenez qui de droit et faites votre circuit à l’écart de la zone de poser.
– Renseignez vous au préalable à quoi vous attendre d’une ressource, d’un virage engagé et de la réactivité avec ce type de voile.
– Rappeler vous, que poser une voile avec un léger vent de face est plus facile que de ce posé avec un léger vent de travers comme il arrive souvent en BASE jump.

TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES (SQUIRREL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

(À lire au préalable Partie 1 : MATOS DE BASE : QUAND ET QUOI ACHETER ?)

Entrainement préalable au BASE jump : apprendre à sauter en BASE tout en apprenant à piloter une voile de BASE, devrait se faire séparément pour beaucoup de gens, même s’ils n’en prennent pas conscience dès leurs débuts. Si vous vous présentez à votre premier saut de BASE (un pont, espérons-le) vous devez connaître la plage de contrôle de votre voile, son point de décrochage, comment effectuer un virage rapide à 180° à l’aide des arrières ou des freins, et comment rejoindre le poser après une approche verticale ou loin du terrain par exemple. Vous serez alors en avance sur vos besoins. Ajoutez à cela des compétences de pliage particulières et vous apprendrez beaucoup plus de vos premiers sauts, alors que de nombreuses personnes tâtonneront dans leurs pliages et atterriront dans les buissons.

Comment je dois faire ? Suivez un cours conçu pour vous préparer à vos premiers sauts de BASE.

En ce qui concerne l’éducation préalable à vos premiers sauts de BASE, il existe des cours unique au monde : Next Level Elevated BASE Skills Course. Vous pourrez apprendre tout ce que nous avons présenté dans la partie 1 de cet article, et bien plus encore. Ces stages englobent non seulement toutes les compétences et exercices avec une voile de BASE, mais également les risques liés au posées dans l’eau (avec un exercice d’emmêlage dans une piscine), le montage et la configuration de votre matériel pour différents temps de chute, et la préparation mentale et physique (y compris des exercices de proprioception amusants) pour les sauts d’objets fixes. Les cours Next Level ont lieu dans les centres du parachutisme du monde entier et vous donnent les outils dont vous avez besoin pour tirer le meilleur de votre stage d’initiation futur et de votre progression en BASE Jump.

Même si vous ne suivez aucun cours précédent vos premiers sauts de BASE, faites au moins quelques sauts avec votre voile de BASE. Encore une fois, lisez la partie 1 pour en savoir plus à ce sujet. Chaque saut dans votre centre de parachutisme local vous donnera 10 fois plus de temps pour connaître votre voile. Profitez de ce temps et de cette altitude. Soyez agressif avec votre parachute, afin de pouvoir maîtriser votre voile dans toute sa plage de contrôle. Mais lorsque vous recevez des conseils dans votre centre, gardez à l’esprit que faire quelques sauts de BASE et vraiment savoir comment piloter une voile de BASE sont deux choses différentes. 

Apprendre à faire du BASE Jump
Si vous envisagez un stage, faites des recherches avant de vous engager et demandez le contenu des cours, combien de temps ils durent et où ils auront lieu.

Alors plutôt faire un stage ou trouver un mentor ?
Je recommande fortement de faire les deux. Trouvez-vous un mentor et faites le meilleur stage. Il y aura des oublis pendant votre stage et votre mentor va également oublier certains détails, et il y a des choses que vous devez savoir absolument que les deux manqueront éventuellement. Obtenez toute l’aide que vous pouvez et essayez d’absorber chaque information recommandé par les base jumpers expérimentés avec lesquels vous entrez en contact, puis décidez de ce qui fonctionne pour vous.

Examinez les motivations de chaque « instructeur » de BASE qui tente de vous vendre leurs équipements. Si votre instructeur vous dit que vous devez lui acheter du matériel, ou que vous ne devez acheter du matériel uniquement d’une marque en particulier, alors peut-être prenez du recul. C’est à vous de faire vos recherches et d’apprendre ce qui est disponible sur le marché pour les choix d’équipement et ce qui est approprié pour le type de saut qui vous intéresse. Le BASE jump est une responsabilité individuelle et une prise de décision délibérée et consciente. Utilisez votre propre responsabilité à votre avantage et pensez par vous-même.

Pour le meilleur ou pour le pire, le BASE est devenu un marché. Même si c’est un petit marché, il y a des gens qui sont financièrement investis pour vous donner des conseils spécifiques sur une marque.

Quel équipement acheter :
Toutes les voiles de BASE sont peu performantes (en comparaisons aux voiles de parachutisme principales) et conviennent à un parachutiste avec plus de 200 sauts d’avion. Peu importe la voile que vous achetez, je suis sûr qu’elle sera plus grande que la voile avec laquelle vous avez fait vos débuts en parachutisme, et une maniabilité moins bonne et avec moins de ressources aux poser. Elle sera plus lente, et elle aura probablement moins de portance et de pénétration face au vent que la voile en Porosité Zéro à 9 cellules que vous sautez probablement. Toutes ces caractéristiques devront être adaptées. Toutes les fonctionnalités des voiles de BASE peuvent être décrites par de belles présentations détaillées sur les sites des fabricants, elles restent cependant des voiles pour le BASE jump de faible porosité à 7 cellules conçus pour être utilisés avec une faible charge alaire (généralement à environ 0,7 lb par pied carré).

Quelques conseils de base : achetez du neuf ! Si vous le pouvez, évitez les équipements dont l’histoire est inconnue. Les parachutes de BASE ont besoin d’un resuspentage fréquent et d’un entretien plus attentif que les parachutes d’avion (les commandes de freins, par exemple, sollicitent plus de charges, d’usure et sont sans doute plus critiques pour votre sécurité). Ce n’est pas que vous n’avez pas de voile de réserve en BASE, c’est que vous n’avez qu’une seule réserve. Choisissez donc la bonne voile.

Envisagez sérieusement le tissu léger : le tissu ultra léger et peu volumineux (le meilleur est sans aucun doute le PN9 de Porcher Sport), est maintenant utilisé en BASE depuis plus de dix ans. Grâce à la science, les parachutes en tissu léger se sont révélé offrir de meilleurs comportements d’ouverture, se plient plus facilement, s’insèrent dans des conteneurs plus petits et sont plus léger pour marcher ou grimper pendant de longues heures. À moins que vous n’atterrissiez à chaque fois dans des buissons épineux ou du sable, un parachute léger vous conviendra probablement. Lisez cet article sur Tissu Léger pour en savoir plus.

Bords d’attaque en Porosité Zéro (ZP) : comme pour le tissu léger, le développement est sur cet aspect de la conception du parachute depuis un certain temps. Un bord d’attaque en ZP améliore la longévité du parachute, la pénétration dans l’air, la ressource au posé et les performances d’ouverture. Plus d’une décennie d’utilisation généralisée sur le terrain dans toutes les applications en BASE a prouvé qu’un bord d’attaque en Porosité Zéro est un avantage significatif pour un coût minimal. En ce qui concerne la porosité et l’aérodynamique, nous pouvons passer en revue certains faits objectifs qui valorise l’utilisation des tissus légers et des bords d’attaque en ZP :
– La porosité est un élément essentiel de la conception et de la fonction de la voile.
– Une porosité importante diminue les performances de glisse et de ressource.
– Le bord d’attaque est la partie la plus critique du profil aérodynamique, et une porosité inférieure ou nulle est un avantage certain.
– Le tissu léger (PN9) se dégrade plus rapidement (car la porosité augmente plus rapidement avec le temps et l’utilisation) que l’équivalent de poids standard (PN1). Faire des bords d’attaque en PN9 est une option moins durable et moins performante.
– Une porosité plus élevée sur le bord d’attaque en particulier, diminue les performances de pénétrations et de ressources.
– Une porosité plus élevée en bord d’attaque modifie le comportement d’ouverture, réduisant sa vitesse d’ouverture et sa consistance (tous les autres facteurs étant égaux).
Le tissu en Porosité Zéro a moins de porosité (presque zéro) que le matériau ultra léger de faible volume (0-3cfm).

Parlez à vos amis : demander ce que les gens autour de vous utilise comme matériel et demandez-leur aussi ce qu’ils ont essayé d’autre.

Parlez aux fabricants : le matériel évolue. Croyez-le ou non, certains nouveaux parachutes sont meilleurs que les anciens et les fabricants peuvent vous expliquer ces progrès.

N’achetez pas au rabais : car vous en aurez seulement pour votre argent. Est-ce qu’économiser quelques centaines d’euros vaut la peine d’acheter un parachute qui ne fonctionnera pas aussi bien pour des sauts glisseur bas, ou conviendra-t-il aux sauts de dérives et à l’utilisation d’une wingsuit ? A mon avis non. Vos amis vont vous proposer de vous amener à un objet bas pour lequel vous voudrez ces ouvertures en intrados supplémentaires qui étaient un peu plus cher, et sur cette longue randonnée pour laquelle vous allez vouloir une configuration plus légère. Ne vous trompez pas lors de votre sélection sur les performances et le confort de votre parachute, en pensant sauver l’équivalent de quelques sauts en parachute. Chaque grand fabricant propose des parachutes légers et polyvalents. Achetez celui-là.

Partie 1 : Quand et quoi acheter comme matériel de BASE ?

 

 

TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES (SQUIRREL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

Dernièrement, il y a eu des rapports faisant état de plusieurs retours falaises après des ouvertures sans glisseur avec des freins réglés sur « peu profonds ». En général, nous ne sommes pas dogmatiques sur les techniques de pliage ou la configuration du montage. Nous pensons que chaque pratiquant doit faire ce qui fonctionne pour lui. Nous pensons également qu’il est essentiel de comprendre ce que vous faites. Un réglage de frein peu profond pour les sauts sans glisseur est parfois approprié et préféré, mais il est inexact de dire que « les réglages de freins peu profonds sont ce qu’il y a de mieux pour les sauts sans glisseurs !  »

Nous devons d’abord comprendre d’où proviennent les différents réglages de frein et à quoi ils servent. Parce que si les réglages de freins peu profonds sont tout ce dont nous avons besoin, pourquoi le réglage de freins profonds auraient-ils été inventés en premier ?

Au début, il n’y avait qu’un seul réglage, un réglage unique de frein et dans toutes les circonstances.
Ce réglage de frein a été développé pour les ouvertures avec glisseur en vitesse terminale pour le parachutisme. Il était placé sur la ligne de commande principale à un endroit qui donnait un bon comportement d’ouverture, ce qui signifie que le bord de fuite, étant maintenu par la ligne de frein attaché, aidait au processus d’épanouissement et de pressurisation de la voile. Une fois pressurisée, la voile ne s’enfonçait pas trop violemment en vol. Le réglage des freins n’était pas si profond et le parachute ne s’ouvrait pas non plus dans une configuration de décrochage. Cet unique réglage de frein était réglé par les fabricants. Lorsque les voiles de parachutisme à 7 cellules ont été adaptés pour devenir les premières voiles de  BASE jump disponibles sur le marché, ce réglage de frein unique est rester. Nous avons donc commencé avec ça.

* Remarque, ceci est une généralisation massive du contexte. Ce chapitre ignore totalement les cas individuels qui peuvent s’être produits avant que l’utilisation des réglages profonds ne se généralise.

Au fil du temps, les voiles de BASE se sont améliorés. Bientôt, il est devenu évident qu’il était possible de brider les freins plus profondément que ce qui était couramment utilisé pour le parachutisme. Fait intéressant, il a été découvert que ce réglage pouvait être encore plus profond dans les cas où le parachute était utilisé sans glisseur. Le paramètre de profondeur idéal pour les sauts sans glisseur était en fait trop profond pour les ouvertures avec glisseur. Une fois que cela a été découvert, il est devenu clair que plusieurs réglages de frein étaient nécessaires pour les voiles de BASE selon la configuration du saut.

La raison pour laquelle le réglage de freinage profond n’était pas approprié pour les ouvertures avec glisseur, est due au fait que le parachute s’ouvrirait alors en décrochage. Cela est dû à plusieurs facteurs : lorsque le glisseur est haut sur les lignes, la ligne de frein doit passer au travers du glisseur pour aller au bord de fuite, ce qui restreint davantage le bord de fuite et augmente l’influence du frein sur la voile, pendant l’épanouissement. À mesure que le glisseur descend sur les suspentes avec une grande influence des freins, ceci augmente aussi l’angle d’attaque de la voile, rapprochant celle-ci du décrochage, dans une situation où le temps de pressurisation et d’épanouissement est limité par le glisseur. Et enfin, avec un mouvement de balancier du sauteur sous sa voile augmenterais également l’angle d’attaque du parachute. 

Ce sont les raisons pour lesquelles le réglage de freinage unique, « peu profond  » est toujours utilisé pour les sauts avec glisseur en BASE jump. Ce réglage « peu profond « n’est pas aussi peu profond que cela. C’est le même réglage que si votre parachute de BASE avait été une voile principal de parachutisme.

Ce réglage peu profond, lorsqu’il est utilisé pour des sauts sans glisseur, provoque une vitesse  post-ouverture plus importante. La transition de l’extraction à la mise en vol nécessite une poussée horizontale du parachute. Cette poussée lors de l’ouverture est plus prononcée avec les freins réglé sur peu profonds, parce que la voile est moins restreinte (nous parlons ici du passage de l’extraction à la mise en vol, pas du passage des freins attaché aux freins détaché.)

Mais revenons au réglage profond : la raison pour laquelle un réglage plus profond s’est avéré être un avantage dans le BASE est qu’un parachute vole à une vitesse inférieure lorsque plus de freins est appliqué. Maintenant, cela peut sembler évident, mais attendez, il est important que nous couvrions les bases. Minimiser la vitesse de vol de votre parachute immédiatement après son ouverture vous donne le temps de réagir, si Dieu vous en préserve, que votre parachute se dirige rapidement vers l’objet que vous venez de sauter. En cas d’ouverture non axée, plus votre parachute vole lentement, plus vous aurez de temps pour corriger l’orientation. Plus vous avez de temps pour corriger l’orientation, meilleures sont vos chances de ne pas impacter l’objet. Et si, Dieu nous en préserve à nouveau, vous frappez l’objet, vous le frapperiez avec moins de vitesse. Pour récapituler : avoir plus de temps pour corriger votre orientation, c’est bien. Ne pas impacter l’objet, c’est mieux.

Passons en revue une étude de cas de Pierre Lenormand :
Pierre saute d’un objet de 120 m de hauteur, du départ à l’impact. La falaise est verticale avec une zone d’atterrissage confortable au pied et il n’y a pas de vent. Pierre va faire un départ avec une poussée moyenne qui lui fera gagner environ 3 m de séparation de l’objet, après un délai de deux secondes. Il utilise un extracteur de 42 pouces et saute sa voile de BASE à la charge alaire recommandée de 0,73. Pierre a lu le manuel et saute avec un réglage de frein profond, qui a été vérifié pour fonctionner pour sa charge alaire. 

Pierre chute donc de deux secondes, et après l’ouverture de son parachute, il lui restera environ 45 m d’altitude utilisable. Oh non, à l’ouverture, Pierre a un 180° ! Soudain, la falaise de grès qu’il voyait depuis le sentier est juste devant sa gueule. Le parachute de Pierre, freiné à fond, est près de décrocher. Pour cette raison, Pierre se dirige vers la falaise à environ 10 km/h. Avec 3 m d’espace devant lui, il a environ trois secondes à partir du moment où son parachute se gonfle et commence à avancer, jusqu’à ce qu’il embrasse la falaise. C’est assez de temps pour dire, « Oh-merde-putain-fait-chier !  »  Et ensuite BIM, son séjour à l’hôpital débute.

Cependant, trois secondes suffisent pour tenter de saisir quelque chose et de tirer sur quelque chose jusqu’à ce que la voile pivote de 90°. Espérons que ce quelque chose va être l’un ou les deux de ses élévateurs arrières, ou l’un ou les deux de ses freins. Peu importe ce qu’il attrape, il a 45 m d’altitude utilisable, ce qui est suffisant pour faire au moins un virage à 90° en utilisant les élévateurs ou les freins (Oui, je sais le choix des freins ou des élévateurs est un autre sujet.) Une fois qu’il a terminé ce virage à 90° en moins de trois secondes, ce qui est très faisable, Pierre est normalement sorti d’affaire et il ne va plus à l’hôpital, il va juste à la zone d’atterrissage (puis au Jorjane).

Examinons maintenant un autre scénario :
Pierre décide que, puisque le réglage des freins profond est « Old School et Has Been », et les anciens qui lui ont dit de l’utiliser sont vieux et cons, et puisque la nouvelle tendance est d’utiliser un réglage des freins peu profonds, il va l’essayer. Tous les facteurs de terrain, de conditions et de temps de chute sont les mêmes. À l’ouverture, Pierre se retrouve exactement au même endroit, son parachute a consommé la même altitude, il a la même quantité d’altitude utilisable sous lui, et il est toujours exactement à 3 m de la falaise, avec la même étonnante vue rapproché de la falaise. Seulement cette fois, Pierre a moins de temps pour réagir. Au lieu de se dire  » Oh-merde-putain-fait-chier ! « , Il a seulement le temps pour dire « Oh-merde » avant d’impacter la falaise. Avant que sa bouche désespérée et béante puisse crier le « putai … », il se fracasse le visage sur le rocher.

Autrement dit, à moins que Pierre ait des pouvoirs secrets de ninja. Ah ha ! J’ai oublié de vous le dire, Pierre est un enfoiré de ninja !!! En moins de deux dixièmes de seconde, Pierre lève ses deux mains exactement sur ses deux poignées de commande et les dégrafent, abaisse l’une des commandes et remonte l’autre, sa voile pivote instantanément à 90° et il effleure à peine son stabilo sur la falaise et vole ensuite en toute sécurité.
En fait, je plaisante, Pierre n’est pas un ninja et après avoir raclé la falaise avec son visage, ses mains, ses chevilles et ses genoux, puis l’a léché pendant 45 m jusque dans le talus, il est allé directement à l’hôpital et maintenant il est accro au Valium et sa petite amie l’a récemment largué.

Nous n’en sommes pas certains, mais nous savons que vous n’avez pas de pouvoirs secrets de ninja, même si la plupart des base jumpers que nous connaissons ont des temps de réaction très courts. Notre temps de réaction serait déjà bien mis à l’épreuve dans le premier scénario, où Pierre a seulement trois secondes pour tourner sa voile d’au moins 90°. Notre temps de réaction dans le deuxième scénario, où il n’y a que suffisamment de temps pour crier « Oh-merde » seraient insuffisant. C’est pourquoi presque tous nos amis qui font du BASE depuis longtemps choisissent de sauter avec un réglage de freins profonds pour presque toutes les situations de sauts sans glisseurs : pour réduire les chances d’un séjour l’hôpital.

Mais le BASE est compliqué. Dans certains cas, l’utilisation du réglage de freins peu profonds pour les sauts sans glisseur peut être en fait une bonne idée. C’est parce qu’il y a du pour et du contre pour chaque configuration. L’avantage d’avoir un réglage de freins peu profonds est que cela augmente la vitesse horizontale à l’ouverture, ce qui entraîne une forte probabilité de collision d’objet dans le cas d’une ouverture désaxé, comme indiqué ci-dessus. Mais, les avantages potentiels des freins peu profonds et de l’augmentation de la vitesse horizontale sont :

1. Que la voile est déjà plus proche de sa vitesse de vol finale (c’est-à-dire la vitesse à laquelle elle vole avec un freinage nul, une fois que vous avez dégrafé les commandes de freins et que vous avez les mains en haut avec les poignées de commandes en buté dans les anneaux de guide). L’abatée est aussi moins importante pour atteindre la vitesse de vol finale et elle consomme moins d’altitude verticale lorsque les freins sont dégrafés et sont utilisés rapidement pour diriger et arrondir la voile. C’est un point positif si vous êtes très bas et confiant d’être axé, et que vous devez atterrir immédiatement après l’ouverture.

2. L’augmentation de la vitesse vers l’avant signifie que la voile réagit plus rapidement aux actions de frein. Elle tournera « plus vite ». Remarque : elle ne tournera pas dans un rayon plus court, mais elle tournera plus vite et avec une consommation d’altitude moins importante. Cela ne peut être positif que si un autre facteur vous a donné une séparation horizontale adéquate de l’objet, ou si l’objet lui-même est un pont, une antenne dos au vent et sans haubanage ou une falaise très surplombante par exemple.

Dans le scénario 1, nous espérons que vous bénéficierez d’une bonne orientation liée au choix d’une technique d’extraction assisté ou automatique (PCA ou Static Line). L’orientation de la voile avec ses deux techniques est souvent très bonne. La principale préoccupation sur ces sauts très bas est d’avoir suffisamment d’altitude pour dégrafer les freins, permettre à votre voile de piquer vers l’avant puis d’arrondir et réduire sa vitesse : nous parlons de temps sous voile inférieure à 5 secondes, généralement à partir d’objets de moins de 60 mètres. Dans ces rares cas, le réglage des freins peu profonds est une décision stratégique qui est prise après une analyse des avantages et des inconvénients.
Donc, dire que le réglage des freins peu profonds est tout simplement « meilleur » pour tous les sauts sans glisseur est faux.

Voici les fausses affirmations les plus répandues qui soutiennent cette déclaration : « Le réglage des freins peu profonds, c’est mieux !  » :

1. « Lorsque vous détachez vos freins des réglages profonds, la voile bascule vers l’avant, puis vous heurtez l’objet. »
Cette déclaration est incorrecte et indique un manque de compréhension du contrôle de la voile. Lorsque vous dégrafer vos freins, votre voile se jette immédiatement vers l’avant que si vous dégrafer puis levez vos bras hauts. Si vous les dégrafer et appliquez immédiatement un contrôle aux commandes, votre voile ne basculera pas vers l’avant tant que vous n’aurez pas relâché ce contrôle.

2. « Les voiles tournent moins vite avec le réglage profond des freins ».
Ceci n’est que partiellement vrai. Une vitesse plus lente signifie des résultats moins réactif des lignes de commandes. Cependant, un virage plus rapide ne signifie pas un rayon plus serré. Bien que le virage puisse prendre plus de temps, vous le terminerez plus loin de l’objet. Oui, vous consommerez plus d’altitudes dans ce processus, cependant, il vaut mieux utiliser plus d’altitudes et moins de distance pour ne pas impacter l’objet. Si vous n’avez pas assez d’altitude pour effectuer un virage à 90° avec le réglage profond, alors vous devriez peut-être tirer plus haut ou faire une static line.

3. « Les voiles s’ouvrent plus rapidement avec un réglage des freins peu profonds ».
Ce n’est pas entièrement vrai. Les voiles atteignent une vitesse horizontale plus rapide en moins de temps, avec un réglage peu profonds. Cependant, elles ne consomment pas nécessairement moins d’altitudes à l’ouverture qu’avec le réglage profonds. Le réglage peu profond n’a pas d’avantage inhérent pour la consommation d’altitude. Une voile réglée avec les freins peu profonds s’ouvrira et s’épanouira avec la même quantité d’altitude qu’une voile réglée avec les freins profonds. La différence est que la voile plié avec un réglage de freins peu profonds serra plus « contrôlable » et « pressurisé » plus tôt, et aura une mise en vol plus rapide à l’ouverture.

 

 

TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES (SQUIRREL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

Tout savoir sur le Dacron, le Spectra et le Vectran

Choisir les suspentes dont vous avez besoin sur votre voile de BASE est en fait un processus très simple. Si vous ne voulez pas lire l’article au complet, voici mon seul conseil : si votre voile BASE sera utilisée presque exclusivement pour sauter avec glisseur, et vous voulez pour minimiser le poids et l’encombrement, choisissez alors le Spectra.
Sinon pour presque toutes les autres configurations, le Dacron est la solution.

Que dire d’autre ? Et qu’en est-il du Vectran ? Pour ceux d’entre vous qui veulent connaître le contexte de ce conseil simpliste ou pour ceux qui sont curieux de savoir les caractéristiques précises, voici quelques détails supplémentaires sur les propriétés de chaque suspente.

LE SPECTRA (™ de Honeywell) & LE DYNEEMA (™ de DSM)
Les deux sont des polyéthylènes à poids moléculaire ultra-élevé ou UHMWPE (Ultra-High Molecular Weight Polyethylene).

Spectra est une marque déposée d’un fil fabriqué par Honeywell aux États-Unis. Il est moléculairement identique au Dyneema, qui est fabriqué par DSM. Ce matériel est assez cool, et ça vaut le coup de le savoir. L’Epicène est fabriqué avec du Spectra, et cette suspente est également une option pour la Hayduke.

Le Spectra possède des caractéristiques uniques qui le rendent particulièrement bien adapté à une utilisation sur certains modèles de voiles. Il est solide, léger, n’absorbe pas beaucoup d’eau et a une bonne résistance aux UV. Il vieillit bien, avec un minimum de « peluchage » et est suffisamment stable dimensionnellement pour les voiles de faible performance (qui est le cas de toutes les voiles de BASE).

Voici pourquoi nous l’aimons pour les voiles de BASE :
1. Il est léger et peu encombrant, ce qui fait une différence significative en poids total et en volume par rapport aux suspentes en Dacron. L’avantage ici est évident : chaque gramme compte sur une randonnée de quatre heures, et chaque cm3 de volume est important lorsque vous pénétrer l’air à 180 km/h avec votre conteneur.
2. Il est souple à l’origine et reste souple au fil du temps. Comparé au Vectran, qui devient tout peluché en vieillissant, le Spectra reste plus lisse plus longtemps. Ceci est positif pour les nœuds de tension, qui deviennent plus probables lorsque la friction augmente entre les boucles de suspente pendant le déploiement des suspentes. Le Vectran est plus souple et lisse et permet donc des déploiements de suspentes plus fluides.
3. Il n’absorbe pas beaucoup d’eau. Lorsque vous posez votre parachute dans l’herbe mouillée lors de ce premier saut de la journée et que vous allez le replier, vous ne voulez pas plier les suspentes détrempées dans votre tailpocket, surtout si elles sont velues après une saison d’utilisation. Le Vectran, en comparaison, absorbe plus d’eau là où les vieilles suspentes velues et humides peuvent être un problème au délovage après l’atterrissage dans l’herbe mouillée.
4. En terme de performance, il y a une différence notable de trainée du cône de suspente d’une voile suspenté en Spectra versus en Dacron. La traînée issue des suspentes est suffisamment importante pour affecter même les voiles BASE à faible performance.

Les inconvénients :
1. Son inélasticité.  Le refrain commun « moins d’allongement que l’acier » est inexact. Le Spectra est inélastique par rapport au Dacron, il est également moins résistant en friction. Cela peut être une mauvaise combinaison si votre équipement n’est pas configuré correctement ou si vous n’êtes pas au courant des conditions d’utilisation dont vous avez besoin pour avoir des ouvertures saines.
Est-ce mauvais ? Pas si vous utilisez les suspentes en Spectra pour son usage prévu, qui sont recommandées pour les déploiements avec glisseur et à une vitesse raisonné. Les inconvénients des matériaux peu élastiques pour les suspentes sont à l’origine de nombreuses fausses idées actuelles issue de la vieille école sur les ouvertures, qui ne s’appliquent plus aux équipements modernes. Les conceptions des voiles modernes de BASE sont élaboré en sachant que les suspentes en Spectra vont s’user. Les caractéristiques de conception intentionnelles atténuent les inconvénients et maintenant, après plus d’une décennie d’utilisation dans le domaine, la vérité est que les voiles suspentés en Spectra fonctionnent bien pour les applications avec glisseur haut et de nombreux wingsuiters ne jurent que par le Spectra grâce à leurs avantages. Cela dit, si nous parlons strictement qu’en termes de confort d’ouvertures, le Dacron gagne.
2. Le calage. La plainte courante est la tendance du Spectra est à rétrécir, mais cet argument a une application limitée aux voiles BASE, qui ne sont pas très sensibles à la variation de calage que le Spectra a tendance à subir. L’inconvénient mineur de la stabilité est largement compensé par les avantages de la résistance et de la durabilité qu’offre le Spectra.
3. Le coût. Le Spectra est plus cher que le Dacron, mais chez SQRL, nous ne répercutons pas cette augmentation sur nos clients.

LA FABRICATION DU SPECTRA
Il y a plus de 90% de chances que si vous avez déjà vu du Spectra (parfois appelé « microline ») sur un parachute, il a été fabriqué avec du fil Honeywell, par CSR. Voici comment Frank, le propriétaire de CSR, décrit le processus de fabrication : 

« Le Spectra arrive à notre usine de Honeywell en bobine de fil. Nous chargeons le fil dans la machine à tresser et commençons à tresser une suspente selon une spécification. Tout d’abord, nous tressons environ deux mètres de suspente avec la machine, puis l’arrêtons et coupons la suspente. Cette première tresse de suspente est testée chaque jour selon chaque configuration de machine. Elle est testée en traction avant de continuer. Si, par exemple, nous tressons une suspente de spécification de 450 kg, le test de traction doit montrer une résistance d’au moins 500 kg pour que la production se poursuive. « Nous ne fabriquons pas des cordes à linge », dit Frank, et les procédures de contrôle qualité au CSR sont complètes. Une fois approuvé, la machine continuera à produire environ 1500 mètres de suspente sur une période de 20 heures, qui s’accumule sur une bobine. À partir d’ici, la suspente est acheminée vers une autre zone de l’usine, où Tim (le frère de Frank), supervise le reste du processus. L’étape suivante consiste à pré-tendre la suspente à environ 35 kg, dans un état non traité. Cela stabilise dimensionnellement la suspente afin que sa longueur reste aussi cohérente que possible à travers les cycles de charge inévitables de son utilisation future. Après étirement, un revêtement Uréthane à base d’eau est appliqué, l’excédent est raclé et la suspente est reposée pendant trois jours. Il est ensuite mis sur une autre bobine, étiré une deuxième fois à 35 kg et roulé sur des bobines d’expédition. Avant l’expédition, des sections de suspente sont sélectionnées au hasard pour un deuxième et dernier essai de traction. »

Le fil Honeywell et le processus de fabrication de CSR sont cohérents. CSR rebute très peu de fils, et les tests de suspente tressée entraînent rarement des lots défectueux. Chez Squirrel, nous testons fréquemment des composants construits avec une suspente CSR, tels que des liaisons souples ou une suspente de parachute, et la résistance nominale de CSR a été dépassée à chaque test.

Fait intéressant, plus l’allongement de la suspente est faible, plus l’écart est important entre les tests. Plus l’allongement est élevé, plus il est cohérent avec une plage plus étroite. Par exemple, tester cinq morceaux de suspente Spectra de 1000 lb (450 kg) peut entraîner des défaillances entre 1150 (520 kg) et 1300 lb (590 kg), mais en comparaison une suspente en Dacron, relativement élastique, présente généralement une fenêtre plus petite de 5-8%.

LE DACRON™ (à l’origine DuPont et maintenant INVISTA N.A.)
C’est du polyester ! Et les base jumpers adorent le polyester.


Le Dacron™ bénéficie d’une très longue histoire d’utilisation en parachutisme. Comme le Flubber ou le Plaxmol, vous pouvez le matraquer dans les sens lors des ouvertures et il reviendra à sa forme d’origine de manière assez normale. Il résiste à la chaleur, à une bonne élasticité et est généralement facile à utiliser. Les molécules de Dacron ne sont pas organisées en chaînes aussi longues que le Spectra, ce qui signifie que plus de fil est nécessaire dans chaque tresse pour atteindre la même résistance, donc pour un même poids, il est plus épais.

L’élasticité du Dacron suggère qu’il est plus « indulgent » pendant le processus d’ouverture, ce qui peut nous être bénéfique de plusieurs façons. Il fournit un peu d’absorption des chocs pour les ouvertures musclés. Si vous avez déjà sauté un parachute plié sans glisseur et avec des suspentes Spectra avec plus d’une seconde de délai (ceci n’est pas recommandé, bien évidemment), vous comprendrez cette différence d’élasticité, et c’est difficilement discutable. Donc, pour les sauts glisseurs bas, le Dacron est une évidence et est actuellement le meilleure choix. Pour les ouvertures avec glisseur, ses propriétés d’absorption des chocs s’appliquent également. Bien que l’ouverture du parachute avec le glissement du glisseur sur les suspentes soit le facteur le plus important, un peu de douceur est sans aucun doute un avantage.

Les avantages :
1. C’est élastique. Les ouvertures plus douces sont bonnes lorsqu’elles se produisent avec la même perte altitude.
2. Résistance à l’eau. Les suspentes détrempées ne sont pas un avantage pour les base jumpers, et les zones d’atterrissage sur herbe humide sont fréquentes pour la plupart d’entre nous pendant l’été dans les Alpes. Le Dacron résiste mieux à l’absorption d’eau que le Vectran.
3. Bonne stabilité dimensionnelle. Pas génial, mais meilleur que Spectra. Dans l’ensemble, il s’agit d’un avantage mineur pour les voiles de BASE qui ne sont pas gravement affectés par des changements mineurs de calage.

Les inconvénients :
1. Lourd et volumineux. Oeil pour oeil et grammes pour grammes, le Dacron résiste moins bien, ce qui signifie que nous avons besoin de plus de matière pour atteindre les mêmes caractéristiques de résistance. Cela a des conséquences sur le poids et le volume de pliage.
2. Pas aussi solide que le Spectra, pour le même diamètre.
3. Performance : le Spectra est jusqu’à 40% plus petit en diamètre avec la même résistance, ce qui fait une réelle différence dans les performances de pénétration dans l’air, même sur nos voiles à faible performance et en particulier dans les voiles à performance moyenne. La traînée de suspente est un facteur majeur d’efficacité de la voilure.

LE VECTRAN™ de Kuraray
Polymère à cristaux liquides.
Issu de la famille des matériaux polyester, le Vectran™ est un polymère à cristaux liquides fabriqué au Japon par Kuraray. Le Vectran peut être trouvé sur certaines voiles de BASE, mais nous ne le proposons pas en option chez Squirrel. Bien que nous ne pensons pas que ce soit un mauvais choix, nous pensons que le Spectra est un meilleur choix, atteignant des caractéristiques similaires avec un équilibre plus souhaitable entre résistance, durabilité et facilité d’utilisation. Les gammes Spectra et Vectran sont comparables en termes de poids et de diamètre, mais le Spectra s’use mieux sur le long terme, absorbe moins d’humidité, peluches moins au fil du temps et est généralement plus durable (lorsqu’elle est exposée aux UV, aux tests de flexion, et même aux velcro, le Spectra gagne haut la main). Le Vectran bat le Spectra dans une seule catégorie : la stabilité dimensionnelle pour le calage.

Les avantages :
1. Calage. Vectran est très stable dimensionnellement, ce qui signifie qu’il n’a pas tendance à rétrécir ou à s’étirer avec le temps. Mais cet avantage est minime pour l’utilisation en BASE.

Les inconvénients :
1. Peluchage. Les suspentes qui peluchent ont un frottement plus élevé. Notre avis est qu’il est préférable que les suspentes restent lisse lors du delovage.
2. Faible résistance aux UV. Ce n’est pas un gros inconvénient, mais cela peut être important selon la façon dont votre parachute est traité.
3. Absorption d’eau. Les suspentes en Vectran usagées peuvent être décevantes lorsqu’elles sont humides. Mouillé, poilu, molles… Ça n’inspire pas confiance, non ? Les suspentes dans cet état ne se déploient pas facilement à partir de la tailpocket. La diminution des performances de déploiement est difficile à mesurer, mais les preuves disponibles sont suffisantes pour nous pousser à préférer le Spectra.
4. Le Vectran est « cassant » et difficile à inspecter. La base de polymère à cristaux liquides à partir de laquelle le Vectran est fabriqué est une molécule craquelée qui échoue de manière spectaculaire et brutale, et les signes d’usure ne sont pas toujours évidents à identifier.

LE HMA TECHNORA ™ de Teijin Aramid.
Aramide à haut module (para-aramide).
Nous avons affaire à Teijin et à ses filiales parce que nous commandons des matériaux para-aramide et du tissu Teijin-Frontier, et avons étudié des tissus tissés en fibre d’aramide pour nos applications en wingsuit. Le Technora est un excellent matériau avec des applications bien au-delà de la suspente de parachute. Il s’agit d’une fibre de copolymère qui est huit fois plus résistante que l’acier, avec une excellente résistance à la chaleur, aux UV et aux produits chimiques. Il est dimensionnellement stable, ce qui le rendait attrayant pour le suspentage des voiles hautes performances dans le passé, mais il n’est plus aussi populaire qu’il semblait l’être … encore une fois, une catégorie de voile qui ne correspond pas à celles pour le BASE.

TECHNORA n’a pas encore trouvé d’application dans le BASE, car il ne semble pas offrir d’avantages significatifs par rapport au Spectra ou au Vectran, même si son diamètre est plus petit et les propriétés d’allongement ne sont pas moins bonnes que le Spectra ou le Vectran dans la catégorie des ouvertures. Un inconvénient important est qu’il a la réputation d’être plus fragile que les autres types de suspentes, car il est plus susceptible de se dégrader lorsque les fibres sont exposées à la saleté dans laquelle les base jumpers ont tendance à jouer.

LES OEILLETS DU GLISSEUR CHAUFFENT-ILS LES SUSPENTES EN SPECTRA ?
En bref, non !
C’est l’un des mythes les plus courants en parachutisme : « le Microline » (Spectra ou UHMWPE), rétrécit au fil du temps en raison du frottement répété des œillets du glisseur descendant le long des suspentes. On dit que c’est la principale cause de la perte du calage des voiles en parachutisme. On dit aussi que c’est la raison pour laquelle les suspentes extérieures rétrécissent par rapport aux groupes de suspentes plus centrales est due au frottement du glisseur. Cette sagesse conventionnelle, est-elle vraie ? Eh bien, pas selon les ingénieurs qui fabriquent cette molécule et la tressent en cordon.

Il y a deux faits basique sur la gamme des UHMwPE qui contredisent le dicton populaire : « l’échauffement’ des œillets du glisseur provoque un rétrécissement » :
1. Le Spectra ne s’étire que lorsqu’il est chauffé et chargé en même temps.
2. Par contre, la suspente en Spectra se rétrécit lentement avec le temps, indépendamment de la chaleur appliquée, à moins qu’elle ne soit chargée et étirée périodiquement.

Il y a un fait fondamental sur les ouvertures de parachute qui contredit le dicton populaire :
1. La quantité de chaleur générée par les œillets du glisseur sur les suspentes n’est pas suffisante (Selon Honeywell !) pour affecter la suspente UHMwPE, et la chaleur générée est en grande partie retenue par l’œillet en lui-même.

Simon Perriard, expert en matériaux pour SQRL, déclare :
« Ce n’est pas la chaleur, mais « moins d’étirement » au fil du temps qui cause les différences de longueur sur la durée d’une voile. L’effet est mineur sur les parachutes de BASE qui ont des ouvertures relativement fortes, car pendant la phase d’ouverture, vous avez une charge plus uniforme répartie sur l’envergure et la corde. Cette charge est suffisamment importante pour rétablir correctement l’ensemble de la longueur des suspentes par elles-mêmes. C’est beaucoup plus problématique sur les parapentes par exemple, car le manque de force lors de la séquence d’ouverture fait que les groupes de suspentes C et D rétrécissent beaucoup plus que les suspentes issues du groupe des avants qui plus chargées (même lorsque nous utilisons des suspentes de différents diamètres pour repartir la charge sur chaque suspente proportionnellement).

En raison des cycles de charge et de relâchement, des écarts de longueur apparaissent sur les suspentes. L’effet spécifique de l’UHMwPE est appelé déformation par fluage, et bien que le phénomène primaire au sens littéral (rétrécissement ou allongement au niveau intramoléculaire) ne soit qu’une partie de l’histoire, son effet macro fait rétrécir la tresse dans des proportions importantes en raison du déplacement des fils les uns par rapport aux autres lorsque la suspente est déchargée et manipulée, combinée à une friction inter-fils qui augmente lentement lorsque la suspente accumule de la poussière pendant sa durée de vie ».

En termes simples, les suspentes centrales de votre parachute (celles qui subiraient comme on pourrait l’imaginer le moins de « friction » sur les oeillets) subissent en fait des charges plus élevées que les suspentes les plus à l’extérieure de votre parachute. Elles sont chargées en premier, et plus longtemps, lors de la phase d’ouverture. Le chargement supplémentaire du base jumper « réétire » les suspentes dans cette partie de la voile, tandis que les suspentes extérieures sont moins chargées. Les suspentes extérieures sont considérées comme « rétrécies » par rapport aux groupes de suspentes centrales, mais ce n’est pas à cause de la chaleur, c’est plutôt à cause d’un manque de « ré-étirement » constant par rapport aux suspentes centrales.

 

 

TEXTE ORIGINAL PAR BEN MCCLURE (BMWINGSUIT SCHOOL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

 

Lorsqu’ils sont utilisés correctement, les élévateurs avants sont un outil qui représentent une partie importante du contrôle de votre parachute. Bien évidemment, nous voulons tous être le genre de personne qui ne se blesse pas sous voile. Les prises de décision et les compétences acquises jouent un rôle majeur dans l’accomplissement d’une longue carrière sans incidents. L’utilisation de vos élévateurs avants sera également affectée par ces prises de décision et l’acquisition de ces compétences.

Nous savons que les commandes de freins, servent à dévier l’air en déformant le bord de fuite pour induire une traînée et faire ralentir votre voile, lorsque vous tirez dessus. Les élévateurs avants, eux, servent à ajuster le calage pour être plus à l’attaque à mesure que vous tirez dessus. En bref, l’action sur les élévateurs avants augmente la vitesse et l’énergie stockée, alors que les freins diminuent la vitesse et diminuent l’énergie emmagasinée. L’énergie issue de votre vol sous voile est un atout lorsque vous volez sans poussée mécanique. Il est plus facile de gaspiller de l’énergie qui a été stockée que de produire de l’énergie une fois qu’elle est perdue. Une fois l’énergie perdue, la seule façon de la récupérer est de perdre de l’altitude pour que votre voile puisse reprendre de la vitesse.

Pour commencer, une action sur les élévateurs avants n’est pas recommandée pour chaque zone d’atterrissage, et pas non plus pour chaque approche. Ils sont un outil précieux que vous pouvez choisir d’utiliser dans certains cas. Chaque utilisation des élévateurs avants nécessite une altitude adéquate. 

Ensuite, tenez toujours compte de ce qui suit : ai-je de la place pour gérer la vitesse supplémentaire pendant l’approche et l’éventuelle distance supplémentaire pendant l’atterrissage ?

Les réponses à ces questions viennent avec l’expérience du résultat de l’utilisation des élévateurs avants sur votre voile, dans une variété de conditions. Commencez donc avec prudence, une marge supplémentaire et faites-en une progression.

Commencez par ajouter une action égale et symétrique aux deux élévateurs avants lors de votre prochaine approche finale. Gardez de la hauteur et restez en ligne droite à l’atterrissage. Assurez-vous d’avoir suffisamment d’espace pour vous poser. Au bout d’un certain temps et avec la pratique, ajoutez des petits virages à la même approche. Cela vous donnera des informations sur la vitesse supplémentaire gagnée et l’altitude perdue lors des virages avec une action sur les élévateurs avants. Encore une fois, restez prudent, une marge supplémentaire et une approche progressive feront votre succès, plutôt qu’un ticket pour la salle d’urgence.

Vous devez d’abord avoir une expérience de l’utilisation de vos élévateurs avants dans un environnement tolérant (en parachutisme) avant de l’appliquer au BASE jump. Lorsque vous êtes prêt à appliquer pour la première fois une action sur les élévateurs avants lors d’un saut de BASE, les exigences et votre approche seront similaires à votre expérience en parachutisme. Vous aurez besoin d’espace pour voler et d’espace pour évoluer. Vous pouvez toujours renoncer à votre plan d’action sur les élévateurs avants et utiliser des commandes.

Une fois que vous aurez de l’expérience, vous constaterez que la vitesse supplémentaire gagnée est très contrôlable et deviendra un énorme avantage pour votre ressource à l’atterrissage. La vitesse gagnée par l’action des élévateurs avant se traduit par un atterrissage plus doux sur n’importe quelle surface et une plus grande possibilité pour manœuvrer votre parachute. Vous pouvez également voler une plus petite voile grâce à une trajectoire de vol plus piqueuse, vous permettant de rester proche de votre zone de poser, tout en conservant l’énergie dont votre voile a besoin pour gérer suffisamment tout changement brusque de cap qui pourrait être nécessaire. N’oubliez pas que vous pouvez toujours échanger votre action sur les élévateurs avants par une reprise de vos commandes de freins pour basculer plus à plat à tout moment. Ceci ajoute de la polyvalence à vos prises de terrains. 

Vos élévateurs avants sont des outils, et tous les outils ne fonctionnent pas bien pour chaque travail, mais ils ont certainement tous leur place dans votre boîte à outils. Les virages aux élévateurs avants ne sont pas toujours le meilleur moyen ou le seul moyen de contrôler votre parachute, mais ils peuvent être une option précieuse dans de nombreuses situations. De nombreux base jumpers expérimentés considèrent les élévateurs avants comme l’un des outils les moins utilisés en BASE, et de plus en plus de base jumpers commencent à les utiliser à leurs avantages.

Trouvez plus d’informations sur les cours de Ben (avec Brandon Mikesell) sur bmwingsuitschool.com

 

 

TEXTE ORIGINAL PAR MATT GERDES (SQUIRREL). TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

Comment vous libérez de votre parachute de BASE ?
Les voiles de BASE, en règle générale, ne se libère pas en cas de dysfonctionnement. Mais il y a des cas où nous voulons nous séparer de notre voile et/ou de tout notre parachute au complet, et rapidement. Cela peut être vital, ou peut-être menacer votre liberté, ou parfois vous devez peut-être simplement le faire. C’est bien d’avoir un plan en tête sur comment vous libérez de votre équipement.

Il existe deux types d’élévateurs couramment utilisé en BASE jump pour connecter le conteneur à la voile : les élévateurs cousus et intégrés au harnais ou les élévateurs 3 anneaux. D’autres types de montages existent, mais généralement votre harnais rentre dans l’une des deux catégories: soit il se libère, soit il ne se libère pas.

Nous avons déjà discuté des limites du système à 3 anneaux en BASE, dans cet article, que nous vous recommandons de lire en premier si vous utilisez ou envisagez un système 3 anneaux.

Élévateurs cousus : avantages  / inconvénients
Plus résistant que les 3 anneaux
Moins de défaillance possibles
Maintenance réduite
Pas de libération rapide

Élévateurs 3 anneaux : avantages / inconvénients
Libération rapide
Plus simple pour changer la voile
Maintenance supérieure
Pas si résistant 

La comparaison se résume principalement à la simplicité par rapport à la commodité. Les élévateurs cousues sont plus solides, mais pas aussi faciles à s’en libérer. Par exemple, la sangle en Dyneema utilisée dans les CRUX et les STREAM ont une résistance à la rupture de plus de 3 tonnes, et vous en avez deux de par côté du harnais, tandis que la plupart des élévateurs à 3 anneaux de type 8 seront en rupture lors de la plage de test entre 2 et 2,2 tonnes maximum, à l’état neuf.

Si vous avez choisi des élévateurs cousues, le plan pour vous séparer de votre équipement lorsque vous en avez besoin est un bon coupe-suspente.
Mais cette action n’est pas aussi simple que de couper un bout de fromage. Une réflexion générale en BASE est « où je vais couper mon parachute ?  » en cas d’urgence. L’une des situations les plus mortelle et des plus courante est un atterrissage dans l’eau, en particulier si l’eau est en mouvement ou très froide. Dans cette situation, il est impératif de vous séparer ou de vous dégager de votre équipement avec rapidité, en étant correctement préparé. Nous avons entendu de nombreux base jumpers dire : « Coupez vos connexions souples », généralement parce que le matériel est relativement cher et que les liens souples sont plus facile à couper.

Mais les liens souples sont petits et difficiles d’accès en cas d’urgence. Fabriqués à partir de Dyneema tressé à haute résistance (Spectra), ils ne sont pas faciles à couper, même avec un bon coupe-suspente, et même sous tension. Deuxièmement, il y en a 4 et situés tout au bout de vos élévateurs, ils peuvent parfois être assez espacés entre eux. De plus, ils ne sont pas faciles à atteindre ! Le point idéal, situé sur le côté de l’élévateur et entre les suspentes et la sangle de l’élévateur, mesure moins de 3 cm de large. Enfin, certains coupe-suspente n’ont même pas une ouverture suffisamment large pour couper un lien souple assemblé, vérifiez le votre avant d’en avoir besoin.

Lorsque vous ajoutez toutes ces caractéristiques puis commencez à vous noyer dans l’eau, sectionner les maillons souples n’est évidemment pas un excellent plan. Nous sommes certains que la personne qui vous a conseiller ne s’est jamais réellement trouvé dans cette situation. Elle était probablement bien au chaud dans son canapé et pensait principalement au coût d’un nouveau harnais.
En cas d’urgence, nous pensons que la meilleure idée est de couper vos élévateurs juste au-dessus de l’épaule et si possible deux par deux.

Mais attendez, les harnais coûtent cher ! Si vous coupez vos élévateurs SQUIRREL dans une situation d’urgence, nous remplacerons votre harnais gratuitement. Nous vous demandons seulement de nous expliquer ce qui s’est passé et ce que vous avez appris. La dernière chose que nous voulons, c’est que nos clients ne laissent pas le coût d’un harnais influencer des décisions vitales liées à leur sécurité.

3 anneaux : en cas d’urgence, vous n’avez qu’à trouver la poignée, de tirer dessus et la voile se déconnecte. En ce qui concerne la libération, les 3 anneaux gagnent.

Élévateurs cousus : avec les élévateurs cousus, vous aurez besoin d’un coupe-suspente. La question est : « qu’est-ce qu’il faut couper ? »

Coupe-suspente sur les élévateurs : vous avez trois actions à faire, trouver le coupe-suspente et les deux groupes d’élévateurs. Vous pouvez couper les élévateurs avant et arrière ensemble de chaque côté, juste au-dessus de votre épaule.

Coupe-suspente sur les maillons souples : vous avez cinq actions à faire : trouver le coupe-suspente et les quatre maillons souples, et ce sont des cibles plus petites et plus éloignées. Rappelez-vous, si vous manquez un maillon souple sur les quatre, ou que votre coupe-suspente finit bourré de fibres en Spectra en coupant les trois autres, vous finirez noyez ! N’oubliez pas : si vous sautez glisseur haut, ou avec vos commandes à l’intérieur du glisseur en mode glisseur bas, vous devrez également couper vos lignes de frein. Cela porte le total des coupes à sept.

Le problème suivant est celui des matériaux, votre coupe-suspente contre votre équipement.
Dans le scénario idéal avec un coupe-suspente ci-dessus, vous coupez à travers deux élévateurs en même temps. Vos élévateurs seront fabriqués à partir de l’un des deux types de matière : en Nylon de type-8 ou d’un mélange de Dyneema.

Couper à travers une double couche de l’un ou l’autre des matériaux peut être facile à faire deux fois avec le même coupe-suspente, ou impossible, selon la qualité du coupe-suspente que vous utilisez et la façon dont vous l’utilisez.
J’espère que vous avez un coupe-suspente de bonne qualité avec une double lame.

Les petits coupe-suspente en plastique et les modèles à lame unique bons marché pourraient ne pas durer assez longtemps pour que vous puissiez passer à travers votre deuxième jeu d’élévateur. Votre coupe-suspente ne doit pas déjà avoir été utilisé. Si c’est le cas ou qu’il est dans un autre état que complètement neuf, REMPLACEZ-LE ou remplacez les lames au minimum.

Prenez votre coupe-suspente de bonne qualité et coupez au-dessus de votre épaule, dans une direction légèrement en diagonale. En accrochant l’élévateur avec un angle en diagonal et en le coupant, cela donne une tension naturelle. Si vos élévateurs sont chargés et que vous êtes traîné ou tiré, l’angle est moins critique, car les élévateurs seront tendus. Mais s’il n’y a pas de tension, couper en biais aidera. Si nécessaire, donner de la tension sur l’élévateur (loin de vous) d’une main, tout en coupant de l’autre main.
Essayez d’attraper les deux groupes d’élévateurs à la fois, l’idée est de faire une action rapide et unique : un coupe-suspente et deux groupes d’élévateurs.

Cela vaut la peine de pratiquer cette technique sur de la sangle à partir de laquelle votre harnais est fabriqué. Si vous le faites, vous constaterez que les coupes suspentes peuvent avoir une durée de vie très courte. Les lames peuvent se boucher avec des fibres, elles s’émoussent rapidement dans certains cas, et couper le deuxième jeu d’élévateurs peut être plus difficile, même avec un coupe-suspente neuf.

Si vos élévateurs sont inaccessibles (c’est-à-dire derrière vous), n’oubliez pas que vous avez d’autres options. Couper les deux sangles de jambe près de la boucle vous permettra de glisser vers l’extérieur et vers le bas. Selon l’ajustement, le type et les réglages de votre harnais, vous devrez peut-être également couper votre sangle de poitrine. Cela porte le nombre total d’actions à quatre : trouver le coupe-suspente et couper trois sangles. Mais si vos élévateurs sont inaccessibles, c’est une meilleure option que la noyade.

Par expérience : il est très difficile de couper les sangles des cuisses de harnais à l’aide d’un coupe-suspente tout en nageant dans l’eau. Il est difficile de viser le bord de la sangle, car le rembourrage des cuissardes et le surplus de sangle issu du réglage des cuissardes rendent l’accès délicat, et il est très difficile de voir ce que vous faites sans lunettes de natation. Si votre harnais est correctement ajusté la boucle et le rembourrage rendent l’espace pour couper assez restreint. Bref, c’est une mauvaise situation. Faites ce que vous pouvez pour garder vos élévateurs devant vous, et accessibles, en cas d’amerrissage.

En cas d’amerrissage forcé dans l’eau, essayez de couper ou de défaire votre sangle de poitrine tout en restant sous la voile. N’hésitez jamais à couper n’importe quelle partie de votre harnais, car si l’eau est en mouvement ou froide, vous êtes vraiment en danger.