TEXTE ORIGINAL PAR AMREI STÕCKL. TRADUCTION PAR ROCH MALNUIT (ROCK DROP).

 

Pendant ces premières secondes, les possibilités de contrôler nos wingsuits sont limitées, en raison du manque de vitesse, mais aussi parce que l’objet est au plus proche. Les autres parties d’un saut peuvent être répéter en parachutisme, ce qui est 4 à 8 fois moins dangereux que le BASE jump 1.

Cet article est une tentative de méthode pour un départ idéal avec une wingsuit en BASE. Son objectif est de vous faire voler le plus tôt possible et de contrôler votre wingsuit et de gagner de la distance par rapport à l’objet le plus rapidement possible.

Avant le départ
Les départs où l’on pousse avec les deux pieds sont considérés comme plus stable et plus puissant, comparés aux départs où l’on pousse avec un seul pied d’appel 2. Pousser la falaise avec un seul pied pourrait produire une rotation latérale pendant l’accélération, alors que pousser avec deux pieds permet plus de puissance.

Mais, il n’y a pas de mauvaise position de départ non plus. La partie critique est de maintenir une position symétrique et équilibrée pendant les premières secondes

après le départ et pousser loin de la face verticale de l’objet (pas au-dessus). Alors que les départs à deux pieds sont plus puissants, les sorties à un pied fournissent cependant un certain élan vers l’avant et peuvent être nécessaires dans certaines situations en raison de la forme ou de la taille du point de départ. Être à l’aise et confortable avec les deux styles fera de vous un base jumper plus habile et polyvalent.

Trouvez une position stable pour vos pieds avec un rebord sur lequel pousser convenablement. Laissez le bout de vos chaussures dépasser ce rebord. Cela permet de ne pas gaspiller de puissance dans votre poussée en frottement sur la surface horizontale. Vous pouvez pousser ce rebord vertical directement, car les pointes de vos chaussures basculeront sur l’extrémité. Tout comme les blocs de départ dans les sports de course ou de natation.

Étape 1
« Penchez-vous, poussez vers l’avant et arrêtez la rotation sur un point. »
Pendant le début de la chute, le contrôle et les trajectoires sont balistiques, c’est-à-dire peu aérodynamiques. On ne fait que tomber. L’accent est donc mis sur la poussée et le contrôle de basculement vers l’avant. Le basculement doit être arrêté à un angle de -45°, juste au moment où la vitesse air est minimale.

– Accroupissez-vous, mais juste un instant. Contracter un muscle (< 0,25sec) avant sa décontraction, libère plus de puissance explosive, vous aurez donc plus de puissance disponible pour votre poussée. Ce type de départ explosif s’appelle un « Counter-Movement-Jump.3 « 

– Penchez-vous en avant et basculez. Un mouvement de rotation est créé et l’axe de rotation est sous vos pieds (lévier de1ère classe). Plus vous vous êtes accroupi, et plus ce mouvement de rotation sera petit.

– Poussez fort horizontalement avec vos deux pieds (tendez complètement vos jambes). Indiquez à vos hanches comme un mouvement de loop arrière et votre trajectoire balistique en sera beaucoup influencée ! Pendant la chute et l’accélération, l’axe de rotation se situe sur votre centre de gravité (levier de 2ème classe). Pour ralentir l’inertie de basculement du départ, vous pouvez tendre les jambes (pas les écarter), comme une ballerine lors d’une rotation, qui tend une jambe pour ralentir sa rotation. En indiquant un mouvement de loop arrière, vous déplacer votre axe de rotation en arrière. Cela crée un mouvement inverse, qui ralentit également l’élan créé par le basculement vers l’avant.

– Ouvrez maintenant les ailes de bras, mais pas encore celle de jambes. Encore une fois, une dynamique inverse sera créé. La portance des ailes des bras sont plus grande que la portance de celle de jambes. (ces deux réagissent en rotation opposée).

Comprendre la trajectoire balistique
 » Si votre regard est à l’horizon, alors vous pousserez à l’horizon ! »
Le résultat d’un bon départ dépend de la puissance de votre poussée et de sa direction. La première partie de votre vol et de votre trajectoire est fortement influencée par votre poussée au départ. Votre poussée est en relation directe avec votre parabole de départ, qui est primordiale pour une bonne séparation avec l’objet …

Analyse de données GPS : dans les premières secondes, si votre vitesse sol est supérieure à votre vitesse verticale, vous avez probablement effectué une forte poussée horizontale. Plus ces deux graphiques sont éloignés l’un de l’autre, mieux c’est.

Pour une séparation maximale de l’objet, l’étape 1 doit toujours être la même, quelle que soit la configuration de votre saut. Vous pouvez obtenir de bons résultats en compétition sans faire des départs tête baissée.

De plus, faire toujours le même mouvement entraînera mieux votre mémoire musculaire et votre coordination.

Étape 2
« Gagner de la vitesse ou ne pas gagner de la vitesse ? » Telle est la question.

L’illustration ci-dessus montre l’effet de l’étape 2 (l’étape 1 reste la même). Au début de l’étape 2, la wingsuit commence à voler avec une vitesse minimale (alors que le «décrochage» de départ se transforme en plané) … et continue à accélérer pendant cette étape : tendez votre aile de jambe, l’angle reste de -45 °, tandis que l’angle d’attaque diminue. Pour avoir un départ rapide, réduisez la transition de l’étape 2 (de 0,5 – 1,5 sec. env.) et volez proche de votre meilleure finesse. Pour un départ en competition, l’étape 2 est maintenue plus longtemps (5 à 10 sec. env.).

L’illustration ci-dessus montre deux types de départs en competition : à l’inverse, sortir tête en bas signifie que votre angle d’attaque est réduit, vous devrez donc accélérer verticalement pour augmenter votre vitesse sol. Votre vitesse sur axe pourrait accélérer plus rapidement, mais votre vitesse sol ne le sera pas nécessairement.

Étape 3
« Transition = diminution de l’accélération ».
Au début de l’étape 3, la wingsuit vole avec une accélération maximale … l’accélération diminue pendant cette étape jusqu’à ce que la vitesse sur axe soit constante (= la fin de l’étape 3). La transition se réduit, tandis que l’angle d’attaque reste le même. Au cours des 3 étapes, la wingsuit gagne en vitesse. C’est la conversion de l’énergie (la hauteur en vitesse). La production d’une traînée induite (par exemple, de nombreuses corrections sur l’aile, une mauvaise position du corps, etc.) signifie convertir une partie de l’énergie de la hauteur en traînée, pas en vitesse. Pour la même vitesse, vous aurez besoin de plus de hauteur. La conversion de la hauteur en vitesse est terminée, lorsque la vitesse est constante (tout comme le taux de chute).

Réflexions supplémentaires …
Au début de votre carrière de base jumper, vous apprenez à sauter plutôt tête haute. Mais en tant que pilote wingsuit, vous poussez horizontalement et ajustez la vitesse, le tangage et l’angle d’attaque, pour de meilleurs ouvertures.

Réfléchissez et modifier votre mémoire musculaire. Apprenez à vous pencher en avant et à pousser fermement peut sembler déroutant au début. Analyser l’efficacité et concentrez-vous sur les avantages. N’oubliez pas que cette technique empêche le mouvement pendulaire comparé à une attitude de départ trop tête en bas.

Votre « parabole » de départ est l’endroit où votre trajectoire croise une ligne de référence à 45° par rapport au point de départ. À cette intersection, vous êtes aussi loin du mur que vous avez perdu de la hauteur. Mais attention, la vitesse n’est pas comprise ! La parabole elle-même n’est pas une mesure complète des performances de départ. Il est important de prendre en compte la vitesse totale et d’afficher les données de la parabole de départ dans son contexte.

Acheter une wingsuit plus grande n’est pas la première solution pour obtenir des départs plus rapide et plus courts. Une meilleure compréhension, connaissance et éducation théorique augmentera votre sécurité et vos performances !

Annexe 1 :
Exemples
Saut de Lino Oehl avec une Colugo 3 et une étape 1 constante. L’étape 2 à, dans les deux cas, un angle d’accélération de -45°, mais avec un maintien de l’angle moyennement long pour un saut où le départ est court et plus long pour un départ en compétition. 

Annexe 2 :
Définition aérodynamique des 3 étapes
Le but de cet exemple est d’avoir le départ le plus court possible avec la meilleur finesse de vol possible.

Annexe 3 :
Sources
1.) Soreide, K., Ellingsen, C., & Knutson, V. (2007). How Dangerous is BASE Jumping? An Analysis of Adverse Events in 20,850 Jumps from the Kjerag Massif, Norway. Journal of Trauma and Acute Care Surgery, S. 1113-1117.
2. + 3.) Ham, D., Knez, W., & Young, W. (2007). A Deterministic Model of the Vertical Jump: Implications for Training. (N. S. Assosication) Journal of Strength and Conditioning Research, S.967-972.
4.) Kunz, M., & Karanikas, K. (2016). Medizinisches Aufbautraining. München: Elsevier GmbH.
5.) Physics and Dance (opened on 09.02.2019) http://web.hep.uiuc.edu/home/ggollin/dance/dance_physics.html
6.) Acrobacias y Equilibrio 1 (opend 09.02.2019) http://advenz.com/cluborion/wp-content/uploads/2012/02/backtuck-how-to.png
7.) Robson, G., & Raffaello, D. (2010). Longitudinal Stability Analysis of Jet-Powered Wingsuit. American Institute of Aeronautics and Astronautics. Toronto.
8.) Gerdes, M. (2014). The Great Book Of Base (2. Edition). BirdBrain Publishing.